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Chapitre 017 : Potentiels et Rayonnements Magiques

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             Le premier jour d’août fut une belle journée pour tous, Harry profitait d’ailleurs de la journée avec ses amis et il avait décidé d’offrir son Eclair de Feu à Ginny qui était absolument ravie.

Harry se rendait compte qu’il aurait du mal à tenir sans sortir avec Ginny. Lorsqu’il la voyait, rayonnante, il avait envie d’aller l’embrasser… Mais il se devait de se retenir, ne serait-ce que pour elle, car il savait qu’elle aussi avait mal, et il ne voulait pas risquer de sortir avec elle à nouveau, tout ça pour se rendre compte un jour de son inconscience et de risquer de la blesser à nouveau.

Ils ne jouèrent pas au Quidditch car Harry avait prêté son Eclair de Feu II au Ministre qui allait lui faire ajouter des options supplémentaires.

Mais dans la matinée, le faux Gallion s’était mis à brûler lui indiquant qu’Abelforth l’attendait pour une nouvelle leçon à dix-huit heures. Il s’y rendit en étant très détendu, toujours aussi déterminé à progresser même s’il est vrai que la situation de ces derniers jours ne l’exigeait pas. Il se devait seulement de se préparer en vue du début de sa chasse aux Horcruxes qui allait s’intensifier.

Abelforth lui souhaita d’abord un joyeux anniversaire en lui disant que bien sûr le balai ne datait pas du mois de janvier  mais de seulement quelques jours avant la mort de Dumbledore.

-    Mais je ne t’ai pas fait venir pour parler de ça, expliqua Abelforth. Nous allons poursuivre nos leçons d’occlumancie et je dois te dire que ce sera bientôt terminé.

-    D’accord, dit Harry.

-    Je me souviens que Albus m’avait en effet prévenu avant sa mort que tu n’étais pas un très bon occlumens mais tes progrès rapides montrent que tu as acquis une grande sagesse, et je te félicite de sa part et de la mienne aussi bien sûr. Même si tes progrès sont énormes, le sortilège que j’ai utilisé n’était pas le plus fort, et les sorciers qui désirent entrer dans l’esprit de quelqu’un utilisent des stratagèmes particuliers, ils essaient en effet de te tromper, de te donner l’illusion que c’est ta propre pensée que tu as en toi, et non pas la leur. Ainsi, il évite que tu leur fermes ton esprit et ils peuvent ainsi fouiller autant qu’ils le veulent dans ta tête. Je ne vais pas encore t’apprendre ça aujourd’hui. Je vais seulement tester ta force mentale, pour voir si même lorsque j’y mets beaucoup de volonté et de résistance, tu arrives à me confiner puis à me rejeter. Il existe pour cela un sortilège plus puissant. Essaie de te concentrer, Harry.

-    D’accord, répondit Harry. Et il essaya de se concentrer le plus possible.

-    Animo injixiimus ! dit Abelforth d’une voix puissante qui résonna très fortement dans la pièce comme s’il avait parlé dans un haut-parleur.

Harry sentit immédiatement la présence d’Abelforth, sa volonté de pénétrer ses pensées lui semblait immense. Il lui semblait qu’Abelforth forçait. Harry essayait de le repousser. Il donnait l’ordre très fermement à Abelforth de sortir. Mais Abelforth s’agitait en lui, il traversait ses pensées qui surgissaient devant lui lentement, comme des flashs. Et puis soudain, il voyait un hibou arriver et déposer un paquet devant lui…

-    Bien, bien, ce n’est pas la peine de continuer… dit Abelforth, on ne va pas te fatiguer pour rien.

-    Je… c’était difficile, j’avais l’impression que vous courriez dans ma tête, enfin je veux dire, votre esprit dans mes pensées, quoi.

-    Oui, Harry, c’est en effet l’effet de ce sortilège. Mais il est aussi difficile de savoir le maîtriser que de savoir s’en défendre, Harry. Aussi, certainement personne n’essaiera jamais de te le lancer. Mais le fait de savoir lutter contre ce sortilège te permettrait d’augmenter tes pouvoirs pour te permettre de réussir plus facilement ce que nous allons faire la prochaine fois. Recommençons si tu le veux bien.

Ils recommencèrent plusieurs fois l’exercice, Harry avait beaucoup de mal à lutter, ne serait-ce qu’à bloquer l’esprit d’Abelforth. Mais à chaque essai, il y arrivait un peu mieux, il tenait un peu plus longtemps.

Enfin, au bout du huitième essai, il parvint à coincer Abelforth dans un coin de son esprit. Il eut cependant beaucoup de difficultés à le repousser mais il y parvint.

-    Nous y sommes, Harry, dit Abelforth d’une voix calme, en regardant Harry en souriant. C’est un gros progrès que tu viens d’accomplir aujourd’hui, Harry. Mais on va arrêter là car tu risques d’avoir terriblement mal à la tête ce soir. Peut-être que Fumseck… tu ne l’as pas amené avec toi ? s’étonna Abelforth en regardant autour de lui pour s’apercevoir que Fumseck n’était pas dans cette pièce.

-    Non, répondit Harry, il a brûlé hier soir et il est encore petit.

-    Ah, cela devait arriver, dit Abelforth calmement. Dommage, car Fumseck aurait bien pu te chanter quelque chose contre le mal de tête.

Et en effet, la veille, le phénix, qui avait l’air d’avoir terriblement vieilli depuis plusieurs jours, s’était enflammé sur son perchoir et cela avait un peu terrifié Hermione qui passait à côté à ce moment là. Et des cendres, était sorti un petit oiseau sans plumes qui commençait déjà à grandir. Mais Harry Potter n’était pas étonné par cela, il avait déjà assisté au phénomène une fois dans le bureau de Dumbledore, et il comprenait qu’Hermione était été un peu terrifiée même si elle savait parfaitement puisqu’elle l’avait lu dans les livres que les phénix se consument et renaissent de leurs cendres lorsqu’ils sont trop faibles.

Et en effet Abelforth ne se trompait pas, pendant le repas du soir, il fut pris d’un terrible mal de tête et Fumseck n’était toujours pas assez fort pour lui chanter quelque chose. Heureusement, Mrs Weasley était là, elle commença à lui préparer, dans un petit chaudron, une potion Calme-Tête dont elle prenait les instructions dans un gros livre qu’elle avait : la Magie de tous les jours.

Lorsque la potion fut prête, Harry la but et se sentit immédiatement soulagé. Peut-être son esprit était-il encore confus mais au moins il n’avait plus ces horribles maux de tête.

-    Harry ! s’exclama Scrimgeour qui venait de surgir par la Porte à Transplaner. Euh Molly désolé pour l’arrivée, mais c’est important.

-    Ce n’est rien, Rufus…

-    Harry, tu es majeur et j’avais dit que pour ne pas trop gâcher ton anniversaire, nous ferions toutes les démarches administratives aujourd’hui mais j’ai oublié, en fait.

-    Ah d’accord, dit Harry qui n’avait aucunement envie d’aller remplir des papiers administratifs.

-    Tout d’abord, il faut absolument que tu nous dises ton nouveau lieu de résidence, car je suppose que tu ne vas pas rester à Privet Drive ?

-    Non ! s’exclama Harry, je ne veux plus entendre parler de cet endroit.

-    Bien, bien c’est ce que je pensais et donc il faut que tu nous précises quelle est ta résidence principale. Je sais que tu es le propriétaire d’un endroit, le 12, square Grimmaurd…

-    Je ne veux pas y aller, dit encore Harry.

-    Et il y a encore une autre possibilité, la maison de tes parents, à Goddric’s Hollow, mais elle est malheureusement détruite. Cependant, je doute que tu veuilles retourner à cet endroit où tes parents sont morts…

-    J’aimerais aller visiter un jour, dit Harry, mais je ne souhaite pas y habiter en effet.

-    Dans ce cas, il n’y a pas d’autre solution, Harry.

-    Harry viendra habiter ici, en attendant, dit la voix de Mrs Weasley derrière lui. Et Harry fut très ému par la déclaration de Mrs Weasley, il était très heureux par le fait que sa résidence officielle devienne le Terrier.

-    Vous êtes sûre, Mrs Weasley ? demanda Harry.

-    Ne t’inquiète pas, Harry, mon chéri. Ca ira, Rufus, dit-elle en se retournant vers lui.

-    D’accord, c’est bon pour cela. Mais il y a d’autres choses, comme tu as atteint la majorité, tu as le droit d’utiliser la magie dans la vie courante mais tu dois toujours respecter les lois notamment concernant le secret magique.

-    D’accord, répondit Harry.

-    A cet âge-là tu auras libre accès aux biens que t’ont laissé certaines personnes par leur testament. Il faut savoir que les biens laissés par des personnes de ta famille te sont accessibles dès la lecture des testaments au Ministère, mais pour les personnes qui n’étaient pas de ta famille, il te faut attendre l’âge de dix-sept ans. Et il se trouve que beaucoup de personnes t’ont laissé des choses.

-    Beaucoup de personnes ? s’étonna Harrry se demandant quelle personne qui n’était pas de sa famille qui était morte aurait voulu lui léguer ses biens.

-    Beaucoup de gens te considéraient comme le héros national après la chute de Voldemort, et ils ont mis dans leur testament de grosses sommes d’argent pour te remercier…

-    Je les offrirai à Ste Mangouste, dit Harry sans hésiter une seule seconde.

-    Bien, c’est très généreux de ta part, Harry, et il faudra pour cela remplir quelques papiers. Il y a une chose que nous ne comprenons pas cependant à propos du testament d’Albus Dumbledore, il reste impossible à ouvrir, comme s’il ne voulait pas qu’on l’ouvre tout de suite. Nous ne savons pas si c’est possible mais donc personne ne saura certainement jamais ce que voulait Albus Dumbledore.

-    C’est bizarre, dit Hermione, normalement à la mort du sorcier, je croyais que les testaments se dévoilaient tous seuls.

-    Oui, c’est normalement le cas, dit Scrimgeour.

-    Certainement que Dumbledore l’a ensorcelé pour que personne ne puisse jamais l’ouvrir, lui seul serait capable de faire cela. Mais pourquoi aurait-il voulu que personne ne l’ouvre ? demanda Mrs Weasley.

-    Nous ne saurons probablement jamais, dit Scrimgeour. Le problème est plus grave, nous ne pouvons pas le considérer comme décédé à cause de cela.

-    Je crois qu’il ne faut pas penser à cela, oublions, dit Harry gravement.

-    Oui, c’est ce que nous allons faire, cela éviterai que des curieux aillent enquêter sur lui, cela ne serait pas très respectueux après sa mort, dit Scrimgeour. Donc pour en revenir à toi, Harry, il te faut absolument signer certains papiers au Bureau administratif des Sorciers Majeurs. Il faut le faire aujourd’hui, nous sommes déjà en infraction de ne pas l’avoir fait hier !

-    Désolé, dit Harry. Et il suivit Scrimgeour par la Porte à Transplaner.

Scrimgeour l’avait fait descendre au Département de la Justice Magique et il ne put s’empêcher de regarder avec espoir au bureau d’accueil pour voir si la jolie sorcière qu’il avait vue la dernière fois y était toujours, mais elle n’était malheureusement plus là à cette heure-là.

Scrimgeour ouvrit un bureau du couloir où personne ne travaillait, il y avait un tas de parchemins posés sur une table et qui semblaient attendre la venue de Harry. Scrimgeour lui avait fait d’abord lire certaines choses et enfin signer.

Mais cela n’avait rien d’intéressant et il était retourné le plus rapidement possible au Terrier. Personne d’ailleurs ne s’était couché et semblaient l’attendre. Ils avaient renvoyé les dossiers de ré-inscription à Poudlard et Harry fut ravi pour Hedwige qui aurait un peu de travail.

L’elfe Dobby, depuis qu’il était là, n’avait pas arrêté d’aider Mrs Weasley à faire la cuisine et elle en était parfaitement ravie mais Hermione s’était plainte auprès de Harry que Dobby travaillait trop et il avait dû l’obliger à prendre un jour de vacances le lendemain.

Le 2 juillet, lorsque Harry s’était réveillé, il avait trouvé en descendant dans le hall, son Eclair de Feu II que Scrimgeour venait de ramener à l’instant selon Mrs Weasley. Il voulait absolument l’essayer et Ron lui proposa de lui jeter des sortilèges pendant qu’il volait.

Harry jugea que la protection était efficace, c’était comme s’il y avait une protection invisible autour du balai : chaque sortilège que lançait Ron ricochait. Harry pensa à quelque chose d’intéressant : lors de sa quatrième année à Poudlard, le faux Maugrey Fol Œil lui avait dit de se servir de ses talents au Quidditch pour le Tournoi des Trois sorciers. Et cela avait marché alors Harry se disait qu’il pourrait utiliser son balai pour le combat final avec Voldemort. Mais il n’en était pas encore là…

Mrs Weasley avait annoncé qu’ils se rendraient au Chemin de Traverse dans l’après-midi pour acheter les fournitures pour la rentrée. Le Ministère avait pris toutes les précautions pour que ce voyage se déroule en sécurité et dix Aurors supplémentaires avaient été placés partout au Chemin de Traverse. Mais cela ne rassurait pas du tout Mrs Weasley qui craignait toujours une attaque par les Mangemorts. Harry aurait bien voulu pouvoir lui dire qu’ils ne risquaient absolument rien pour le moment mais il n’en avait pas le droit.

Ils devaient emprunter les voitures du Ministère pour s’y rendre que Arthur avait maintenant à sa disposition.

Harry était heureux de voir que le Chemin de Traverse grouillait à nouveau de monde. Il y avait plusieurs élèves de l’école qui eux aussi achetaient leurs fournitures avec leurs parents.

-    Eh Harry ! dit une grosse voix derrière eux alors qu’ils passaient devant une boutique dans laquelle se vendaient des remèdes contre les maladies magiques. Harry se retourna et vit la grande silhouette de Hagrid, qui dépassait largement au-dessus de la foule, lui faire des signes. Tous s’arrêtèrent finalement pour l’attendre.

-    Bonjour Hagrid ! dit Harry.

-    Le Ministre m’a demandé de venir vous escorter, dit-il joyeusement.

-    C’est fantastique, Hagrid, dit Hermione en s’approchant.

Au fur et à mesure qu’ils parcouraient la sinueuse allée centrale du Chemin de Traverse, ils s’arrêtaient dans les boutiques où ils pouvaient acheter tout ce dont ils auraient besoin cette année.

-    Regardez ! s’exclama soudain Hermione, alors qu’ils étaient tous captivés par une sorte de ouistiti qui avait le pouvoir de changer de couleur quand son maître lui demandait. Ils se retournèrent tous pour voir la cause de l’exclamation d’Hermione. A une vingtaine de mètres d’eux, se trouvait la boutique d’Ollivander.

-    Eh bien ? demanda Ron.

-    La boutique a ouvert à nouveau !

Et en effet, ils virent une vieille sorcière qui portait un long chapeau pointu en sortir.

-    Mais apparemment, le magasin est sous étroite surveillance, regardez ces deux sorciers là-bas, ils semblent surveiller l’entrée du magasin.

Et Hermione montra deux sorciers qui scrutaient attentivement la foule, ils étaient vêtus de longues capes d’un gris argenté avec de longs chapeaux d’un noir brillant. Mais on ne voyait pas bien leur visage qui était caché sous l’ombre de leur chapeau.

Lentement, l’attention de tous retourna au ouistiti qui avait maintenant une couleur jaune fluo.

-    Je ne savais pas que des animaux avaient ce genre de pouvoirs, dit Mrs Weasley.

-    C’est un peu comme les Métamorphomages, dit Hermione d’un air important. Le premier cas d’animaux non magiques ayant des pouvoirs magiques a été découvert en 1323 par Wilbert Lecornu, il s’agissait d’un coq qui avait la possibilité de devenir invisible en appliquant sur lui un sortilège semblable à un sortilège de désillusion. Mais c’est véritablement Igor Largardé qui a étudié comment ces animaux parvenaient à acquérir des pouvoirs magiques au XVIIe siècle, il a notamment commencé ses travaux en 1634 mais il est mort à cause d’un cheval qui savait transplaner et qui l’avait assommé d’un coup de sabots. Il semblerait en fait que ce soit dû à des échanges de potentiels magiques entre les sorciers et les animaux qui passeraient au fil des générations des sorciers aux animaux par l’intermédiaire de signaux rayonnants. Et ainsi lorsque l’animal aurait une capacité magique cognitive suffisante, ses pouvoirs se développeraient. Mais cela est en fait plus difficile à comprendre car on pense actuellement que tous les animaux quels qu’ils soient ont déjà une capacité magique non cognitive et que la capacité magique cognitive ne jouerait pas un rôle important. En fait, chez certains animaux, les pouvoirs se révèleraient et chez d’autres non, c’est un peu comme les sorciers, les Cracmols et les Moldus…

Le sorcier propriétaire du ouistiti la regardait bouche bée, il n’avait certainement jamais entendu quelque chose d’aussi incompréhensible de sa vie. Et apparemment personne ne semblait prendre le risque de chercher à savoir ce qu’étaient des potentiels magiques, des signaux rayonnants ou encore la capacité magique cognitive. Ils auraient en effet certainement dû subir un long et horrible discours sur l’histoire de la magie depuis le Moyen-Âge pour en arriver à n’expliquer qu’un mot. Même Mrs Weasley avait compris qu’il ne fallait pas poser la question, elle avait en effet eu droit à un millénaire d’histoire des elfes récemment et ne voulait pas prendre le risque qu’on lui explique ce même millénaire du point de vue des animaux qui ont des pouvoirs magiques.

Hermione conclut de ce silence que tous avaient parfaitement enregistré ce qu’elle venait de dire et elle ne fit pas attention au sorcier qui était toujours resté bloqué. Ce fut seulement lorsque tous commençaient à partir que Harry lui donna une tape sur l’épaule en lui adressant un sourire.

Enfin, ils virent au loin Kingsley Shackelbot qui les avait remarqué lui aussi.

-    Bonjour Kingsley, dit Mrs Weasley.

-    Kingsley, nous ne savions pas que Ollivander avait ouvert à nouveau, dit Hermione.

-    En effet, il a ouvert depuis le début de la semaine. Mais son magasin est sous haute surveillance nuit et jour, de toute évidence les Mangemorts vont essayer de le capturer à nouveau. Mais il y a au moins deux Aurors qui surveillent en permanence devant son magasin, sans compter ceux qui font les rondes et qui sont prêts à intervenir en quelques secondes.

-    C’était nécessaire qu’il ouvre à nouveau, dit Hermione, ses baguettes étaient les meilleures.

-    Oui, c’est évident, et cela même si il y a besoin d’importants moyens de sécurité.

Ils étaient ensuite passés devant la boutique de Farces pour sorciers facétieux de Fred et George, boutique qui était de loin l’attraction principale du Chemin de Traverse. Il se trouvait qu’il était impossible de passer devant le magasin à cause de la foule compacte qui se massait devant la vitrine. Le magasin semblait être assailli et de nombreuses personnes en sortaient avec des paquets remplis. Ils tentèrent de se frayer un chemin dans la foule et ils entrèrent tant bien que mal dans le magasin. Au bout de dix minutes, ils avaient réussi à se glisser jusqu’au comptoir ou Fred et George semblaient débordés.

-    Bonjour à tous, dirent-ils joyeusement.

-    Votre magasin marche super bien, dit Hermione avec un ton les félicitant.

-    Oui, oui, et tout ça grâce à Harry ! dirent-ils tous les deux.

-    Je pense que vous devriez calmer un peu, vous êtes le magasin le plus visible et en cas d’attaque, les Man… commença Mrs Weasley.

-    T’inquiète, m’man, on est prêts à les repousser ! dit Fred.

-    Ils ne s’approcheront pas d’ici, continua George.

-    Maman, c’est comme partout, on est vraiment en sécurité nulle part, et plus il y a de monde, plus ils sont en sécurités, dit Ginny gravement.

-    Oui, tu as peut-être raison, dit-elle, mais on voyait quand même qu’elle n’était pas rassurée.

Harry avait tenu à aller voir Octave Melodge pour lui dire que tout allait bien avec Fumseck. Mais il avait dit qu’il avait plein de choses urgentes à faire et il était parti lorsque celui-ci lui avait raconté comment lorsqu’il se baladait dans un supermarché moldu, il était tombé sur des sorbets au citron vert et qu’il n’y avait jamais goutté auparavant.

Pendant le voyage pour rentrer au Terrier, Hermione n’avait pas pu résister au plaisir de commencer à lire Sorts et enchantements anciens et oubliés, le livre qu’avait demandé le professeur Flitwick pour leur septième année.

Pendant l’après-midi, Hermione avait exigé qu’ils s’entraînent et qu’ils révisent leurs notes depuis la première année en vue des examens de pré-rentrée. Harry et Ron auraient préféré aller jouer au Quidditch dehors mais ils se disaient que c’était leur dernière année et que les ASPICS étaient importants. Cependant, ils laissèrent Hermione relire les cours à haute voix.

Harry trouvait franchement que ces révisions n’étaient pas vraiment nécessaires, il n’avait pas pour intention d’obtenir ses ASPICS avec des excellents résultats, il voulait juste les avoir, et pour cela, il lui semblait inutile de faire toutes ces révisions. Même s’il ne se souvenait pas de tout depuis le début de sa scolarité, il savait qu’il avait quand même toujours un bon niveau dans les matières qui étaient le plus importantes pour lui.

Le matin suivant, Hermione avait à nouveau proposé de faire des révisions mais Harry voulant éviter cela avait inventé une leçon avec Abelforth.

-    Mais Harry, je croyais qu’il t’avait dit que tu devais te reposer un peu après chaque leçon, disait Hermione, surprise.

-    Il a dit que peut-être il m’appellerait avant, dit Harry sur un ton absent.

Harry descendit prévenir Mrs Weasley qu’il avait une leçon d’occlumancie.

-    Est-ce que tu progresses ? demanda-t-elle.

-    Oui, beaucoup, dit Harry, mais pour que mes progrès soient plus durables je dois encore m’entraîner.

-    Comment ce fait-il que tu progresses soudainement si rapidement alors que lorsque le professeur Ro… Mais elle se tut par crainte de rappeler à Harry l’affreux souvenir de la trahison de Rogue.

-    Oui, en fait Rogue ne me faisait pas progresser, il essayait justement de m’empêcher de progresser ! dit Harry avec un ton hargneux. Il savait cependant très bien que cela était faux et que même si Rogue avait été un mauvais professeur d’occlumancie, il avait tout de même pour but de l’aider à progresser. Mais il disait cela car il se devait de faire semblant de détester Rogue pour éviter tout soupçon.

Il sortit donc du Terrier et une fois qu’il eut passé le portail où s’arrêtait la protection anti-transplanage, il transplana. Harry commençait à avoir l’habitude de transplaner et il ne faisait maintenant plus attention à l’horrible sensation d’étreinte qu’il avait ressenti lors de ses premières tentatives de transplanage.

Il se retrouva donc à une centaine de mètres de la maison d’Abelforth. Harry savait que c’était un exploit d’arriver si près de la maison d’Abelforth car la précision du transplanage diminuait fortement avec la distance à parcourir.

Il marcha donc un peu pour rejoindre la maison d’Abelforth et frappa à la porte.

-    Qui est-ce ? demanda la voix d’Abelforth.

-    C’est Harry, répondit-il.

-    Attend, j’arrive.

Après un long moment, Abelforth ouvrit la porte et Harry entra.

-    Quelque chose ne va pas, Harry ? demanda Abelforth qui semblait un peu inquiet de cette venue en avance.

-    Non, tout va bien, mais Hermione veut que l’on fasse des révisions alors je lui ai raconté que j’avais une leçon d’occlumancie pour éviter ça.

-    Ah, d’accord. Eh bien si tu veux, nous pouvons faire une leçon, ça ne me dérange pas Harry.

-    Si vous voulez, dit Harry.

-    Ta motivation est grande, Harry, dit Abelforth. Je n’avais pas cependant pas préparé ce sur quoi j’allais te faire travailler. Mais je pense que l’on peut faire des révisions de nos deux précédentes leçons ? Qu’est-ce que tu en penses ?

-    Oui, c’est une bonne idée, dit Harry.

-    D’accord, commençons alors par le plus simple.

Abelforth avait essayé d’entrer dans l’esprit de Harry avec le sortilège légilimens. Et Harry l’avait repoussé du premier coup en quelques secondes.

-    Bien, bien, parfait. Je vois que ce n’est pas la peine de s’attarder sur cela, tu as déjà un bon niveau. Concentre-toi bien et nous allons essayer avec le sortilège plus difficile que je t’ai montré à notre dernière leçon.

-    D’accord, répondit Harry en se concentrant le plus possible. Il avait essayait de vider son esprit et de ne penser à rien.

-    Animo injixiimus ! dit la voix d’Abelforth qui tonna dans la pièce en faisant vibrer les vitres.

Harry sentit immédiatement la différence avec le précédent sortilège. Il ne perdit pas de temps pour ne pas se laisser envahir et empêcha Abelforth de pénétrer plus profondément dans son esprit. Il essaya tant bien que mal de le repousser et y parvint après ce qui lui parut être une lutte interminable.

-    C’est encore très bien, Harry, mais tu comprends qu’il n’est pas toujours facile de protéger son esprit. Ce qui était très bien cette fois, c’est que tu m’as tout de suite bloqué pour m’empêcher d’agir même si bien sûr tu as eu ensuite des difficultés à me repousser. Il faut dire que j’ai testé ta ténacité au cours de cet essai pour voir jusqu’à quel point tu peux tenir face à une volonté plus forte que la tienne. Car – excuse moi – ma force d’esprit est encore beaucoup plus grande que la tienne même si tu devrais rapidement me rattraper pour me dépasser. Je tiens cependant à ce que nous recommencions pour être certains que tu es bien capable de résister avant de passer à des situations plus délicates. Concentre-toi à nouveau.

A cet essai, il fut un peu surpris car il n’eut pas tout de suite le temps de bloquer l’esprit d’Abelforth qui semblait filer de manière incontrôlable au milieu de ses pensées. Il eut beaucoup plus de mal à le bloquer et à l’expulser de son esprit mais il y arriva quand même.

-    Bien, excellent, dit Abelforth. Ta détermination est surprenante. Alors que c’est moi qui suis sensé être en train de t’attaquer, j’ai l’impression que toi-même tu cherches à m’agresser.

-    Désolé, dit Harry pensant que c’était un reproche.

-    Non, non, c’est justement très bien, c’est ce qu’il faut faire. Mais tu as pu cependant remarquer que plus je suis entré profond dans ton esprit, plus tu as des difficultés à me repousser. Cette fois tu n’as pas réagi assez rapidement et tu t’es un peu laissé surprendre au début, mais tu as réagi d’une manière admirable. Mais je « crois que tu commences à comprendre tout ce que je te dis maintenant.

-    Oui, je l’avais perçu, dit Harry.

-    Bien, le problème est que j’aurais eu besoin de Severus pour notre prochaine leçon, pour tester si tu aurais été capable de résister à ses intrusions, et pour voir aussi si tu aurais su nous empêcher d’entrer tous les deux en même temps dans ton esprit. C’est évidemment un niveau que seuls les excellents occlumens arrivent à atteindre. Je sais que Severus qui est pourtant lui-même un excellent occlumens n’y arrive pas très bien. Bien entendu, si tu arrives à résister à cela, je pense que nous pourrons passer sans problème à la légilimencie et alors l’occlumancie sera terminée pour toi. En ce qui concerne la légilimancie, même si tu progresses rapidement, cela sera beaucoup plus difficile mais il faut savoir que c’est une magie qui est extrêmement utile, pas seulement pour savoir ce que pensent les autres, mais pour te donner un avantage énorme lors de tes combats avec les Mangemorts. Si tu veux nous pouvons faire un cours théorique à moins que tu préfères continuer un peu d’occlumancie.

-    Non, non ça ira, vous pouvez faire un cours théorique, c’est très intéressant.

-    Bien, je pense en effet que tu vas préférer. Comme je le disais, le fait de savoir maîtriser la légilimencie te confère un avantage conséquent par rapport à tes adversaires. Elle te permet d’anticiper par rapport aux réactions de ton adversaire. C’est pourquoi avant que celui-ci ait encore lancé un sortilège, tu peux déjà avoir prévu le sortilège qui te permettra de le contrer. Mais cela est bien sûr extrêmement difficile car tu dois être très concentré et ne pas risquer de te faire surprendre à cause du fait que tu serais en train de savoir ce que l’autre va faire. Il faut que cela devienne naturel et à la fin, lorsque tes capacités de légilimens seront plus développées, tu pourras faire cela. Tu arriveras à la fin à pouvoir lire dans les pensées des autres uniquement en le voulant, tu n’auras même plus besoin de sortilèges. Et si tu atteints un niveau encore supérieur, tu n’auras même plus besoin du contact visuel. Il te suffira de savoir détecter la présence proche d’un esprit et d’avoir suffisamment de force d’esprit pour pouvoir y pénétrer. En fait, tout cela a un rapport avec les potentiels magiques. Tu dois savoir que la Magie émet une forme de rayonnement. Les rayonnements magiques émis par deux objets proches l’un de l’autre entrent en interaction et il y a alors des échanges entre ces deux objets magiques. Ainsi, par exemple, tu captes le rayonnement que j’émets, on dit que tu captes des potentiels magiques. Le bon légilimens sera celui qui saura utiliser le mieux possible ces potentiels magiques, les détecter, puis les exploiter. Car ces potentiels magiques, révèlent, dans le cas d’un sorcier, ce qu’il y a dans son esprit, ce à quoi il pense. D’ailleurs en parlant de potentiels magiques, Albus m’avait dit te t’expliquer comment il faisait pour détecter les endroits où il y a eu de la Magie : c’est par les traces du rayonnement qui ne s’efface jamais, il diminue lentement mais cela reste souvent des siècles avant de disparaître et un sorcier accompli est capable de déterminer quel type de magie à laissé de tels rayonnements. C’est encore une histoire de détection de potentiels magiques par le sorcier et tu apprendras cela plus tard. L’intensité du rayonnement émis par un sorcier augmente avec ses pouvoirs, c’est pourquoi, un sorcier très puissant donne une impression d’autorité…

-    C’est le cas par exemple lorsque Dumbledore se lève dans la Grande Salle et que tout le monde se tait immédiatement comme si on lui avait mis un sortilège de mutisme, dit Harry.

-    Oui, c’est exactement cela. Pour reprendre ton exemple, les élèves captent des potentiels magiques très puissants et leur nature a un effet particulier qui est de les faire obéir sans qu’ils sachent pourquoi. La magie qui étudie les rayonnements est appelée la rayonnancie et cela sera l’un des enseignements principaux que je suis chargé de t’apprendre, on commencera à l’introduire en faisant de la légilimencie puis on l’étudiera plus en détail après, mais cette petite introduction était nécessaire pour pouvoir commencer en légilimencie.Tout cela est d’un niveau très élevé et cela te prendra du temps pour l’atteindre. Mais les principes sont les mêmes, tu dois avoir une grande concentration, et aussi beaucoup de détermination. Bien entendu, tout cela ne servirait à rien contre Voldemort car il pratique très bien l’occlumancie et la légilimencie. Cela te permet de te hisser à son niveau, c’est déjà mieux. Cependant, contre les Mangemorts qui ne connaissent en gros que les trois sortilèges Impardonnables pour la plupart d’entre eux, cela peut te permettre de te débarrasser d’eux en quelques instants, et ce sans même avoir des pouvoirs énormes. Cela te permet évidemment de contourner l’usage des sortilèges non formulés. Mais la légilimencie est quelque chose de particulier, seuls les sorciers qui ont ce pouvoir dès leur naissance peuvent la pratiquer, cela ne s’apprend pas, ça s’entraîne seulement. C’est pourquoi, étant donné que tu as cette capacité, il va falloir l’exploiter. Au début, nous allons commencer par utiliser des sortilèges simples tel que celui que j’ai utilisé lors de la première leçon. De manière à ce que tu apprennes à te maîtriser lorsque tu es dans l’esprit de quelqu’un, tu dois savoir t’arrêter au bon moment, éviter que l’autre te repousse, te faire le plus petit possible pour que l’autre ne sente pas ta présence. C’est ce que je t’avais dit lors de notre dernière leçon, le bon légilimens adopte un stratégie qui doit lui permettre d’obtenir ce qu’il veut, cela ne vient pas directement à lui. Nous étudierons d’abord cela. Ensuite, une fois que tu sauras parfaitement maîtriser ta légilimencie, on pourra passer à des formes plus avancées et je t’apprendrais à reconnaître les potentiels magiques, à les utiliser… Car il serait dangereux de pratiquer la légilimencie sans une grande prudence, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses telles qu’une dislocation de ton âme ou un échange de pensées, ou encore une perte de certaines de tes pensées, ou encore une perte totale des pouvoirs magiques ce qui serait d’ailleurs le moins grave. La dislocation d’âme est son éclatement, un peu à la manière d’un Horcruxe, mais cela ne te permet pas de survivre car tous les morceaux seraient endommagés, tu en laisserais d’ailleurs dans l’esprit de la personne dans laquelle tu avais pénétré. C’est donc pourquoi tu dois comprendre que cela peut être dangereux. Pour reparler des potentiels magiques, cela peut également t’être très utile dans la mesure où tu sais bien les exploiter, car tu peux les sélectionner et capter des pouvoirs. Ainsi, lorsque tu sauras les maîtriser, il te suffira de voir faire un sortilège par quelqu’un pour pouvoir le refaire immédiatement. Mais il faudra plusieurs mois de dur travail pour arriver à cela. Et si tu te demandais pourquoi Albus était si puissant, et pourquoi d’ailleurs Voldemort est si puissant, c’est parce qu’ils savent utiliser ces potentiels magiques, cela fait une différence énorme. Albus a acquis tous les pouvoirs qu’il avait en très peu de temps, il lui a suffit de commencer à entrer en interaction avec des sorciers puissants autour de lui pour que cela fonctionne. C’est pour cela que tu ne dois en aucun cas t’inquiéter par rapport à la puissance de Voldemort, tu égaleras son niveau avant la fin de l’année si tu travailles sérieusement. Mais on doit s’y mettre doucement pour le moment car trop de pouvoirs acquis dans le désordre peuvent se perdre et profondément troubler l’âme du sorcier, voire le rendre fou. C’est pourquoi, Albus et moi avons tout organisé pour toi et lorsque l’on aura détruit tous les Horcruxes, tu seras largement à la hauteur pour te débarrasser de Voldemort.

-    Est-ce que les Horcruxes émettent des rayonnements particuliers ? demanda Harry.

-    Oui, très particuliers, et c’est cela qui m’a permis de dire que le médaillon de Serpentard était bel et bien un Horcruxe. Mais il sont extrêmement difficiles à capter car les Horcruxes concentrent énormément de puissance, mais une puissance qui est renfermée, qui ne s’émet pas. Il faut pour cela utiliser des sortilèges particuliers pour que ces rayonnements soient perceptibles. C’est ce que j’ai fait lorsque nous avons détruit le médaillon. J’ai pu vérifier que je recevais du médaillon des potentiels magiques d’une intensité inouïe après les avoir libérés.

-    Ah, cela pourra nous aider à les trouver alors, dit Harry.

-    Pas vraiment, non, car il faut avoir l’objet pour détecter les potentiels magiques mais l’on a pas les potentiels pour détecter l’objet… c’est compliqué. Mais je vais continuer à propos des potentiels magiques et des rayonnements magiques. Il arrive que certains types de rayonnements soient visibles, il semblerait ainsi que tu aperçoives comme des faisceaux lumineux qui émaneraient d’une source de magie, cela est très rare mais ne manifeste pas forcément la puissance de la Magie qui les émet. Les rayonnements sont aussi parfois perceptibles à cause de la chaleur qu’ils dégagent.

-    Vous avez des exemples, je ne vois pas très bien, demanda Harry.

-    Oui, par exemple le Patronus est une forme de rayonnements magiques. C’est une accumulation de potentiels magiques d’une nature particulière qui est caractéristique de la joie du sorcier, moyen de lutter contre le mal. Le sortilège du Patronus fait que ces potentiels issus de l’âme du sorcier se concentrent. Mais il existe d’autres formes de concentration de potentiels magiques qui sont extrêmement complexes et que je pourrait aussi t’apprendre plus tard bien que je ne sache moi-même pas les exécuter.

-    Mais tous les sorciers peuvent produire un Patronus et pourtant vous aviez dit que seuls certains sorciers savent utiliser les potentiels magiques.

-    Oui mais il faut voir que le sorcier qui produit le sortilège du Patronus utilise sa baguette magique pour rassembler des potentiels magiques, alors que le sorcier qui a le don de savoir les exploiter n’a pas besoin de baguette, on dit qu’il est un sorcier primaire. Tu es un sorcier primaire Harry. Ceux qui ont besoin de leur baguette pour faire un Patronus sont des sorciers secondaires car ils ont besoin d’un intermédiaire pour effectuer de la Magie.

-    Ca veut dire que je peux produire un Patronus sans avoir besoin de ma baguette ! s’étonna Harry.

-    Cela est en effet possible mais c’est d’un niveau très élevé, c’est ce qu’il y a de plus difficile en rayonnancie mais il est évident qu’un jour tu seras capable d’y arriver. Car tu es certainement le plus grand sorcier primaire de tous les temps, plus encore qu’Albus ou Voldemort…

-    Moi ? s’étonna Harry.

-    Oui, parfaitement Harry, toi ! car tes pouvoirs de sorciers primaires sont doubles. D’une part la prophétie te confère le pouvoir de tuer Voldemort et cela place en toi un pouvoir supérieur à lui, tout le pouvoir de la Magie Blanche. Il t’a en plus donné tous les pouvoirs les plus puissants de la Magie Noire en te faisant cette cicatrice. Et ce qu’il y a de plus important encore, c’est que tes pouvoirs de sorcier primaire ont été accentués par une troisième source de magie primaire, qui sont Albus et moi, ainsi que Severus qui est lui aussi un sorcier primaire, même s’il reste beaucoup moins bien entraîné qu’Albus et moi.

-    Bien, tout cela semble intéressant, dit Harry, j’espère que très bientôt on pourra commencer la rayonnancie.

-    Mais d’abord nous devons terminer l’occlumancie et faire la légilimencie. Mais comme tu le vois, notre entraînement sera plus intéressant que le fait d’apprendre une liste de sortilèges dans un livre. Cela se fera extrêmement plus rapidement lorsque tu auras développé ta sensibilité à la magie rayonnante. Et cela sera beaucoup plus simple que tu le penses car ta détermination est une force non négligeable. Certes la quantité de travail sera énorme, sachant que tu devras gérer tout cela avec le fait que tu appartiens à l’équipe de Quidditch de Gryffondor, et que tu diriges l’AD, l’Ordre du Phénix et encore plein de choses. Mais l’amitié te permettra de surmonter toutes ces difficultés, car tes amis seront toujours là pour t’aider, c’est là aussi une de tes forces que tu ne dois en aucun cas négliger.

-    Je vais devoir rentrer, dit Harry, Mrs Weasley a certainement déjà dû préparer le repas.

-    Bien, d’accord, pas de problème, tu auras donc évité des révisions horribles de tes ASPICS, mais il te faudra du temps également pour digérer ce que je viens de dire. Mais si je peux te donner un conseil pour éviter que Hermione te demande de réviser cette après-midi, dis-lui que je t’ai fait subir un entraînement horrible et que tu as terriblement mal à la tête, et qu’un peu de Quidditch te ferait du bien, dit Abelforth en regardant Harry avec un sourire.

-    D’accord, c’est une excellente idée ! s’exclama Harry.

Ainsi, il retourna au Terrier où Mrs Weasley l’attendait avec impatience car ils allaient manger. Pendant le repas, Harry avait raconté à voix basse à Ron et à Hermione la leçon que venait de lui donner Abelforth et Hermione semblait complètement assommée par le fait que Harry soit un sorcier primaire. Elle avait d’ailleurs commencé à raconter l’histoire de tous les sorciers primaires depuis bien longtemps et en avait déduit que Harry allait développer des pouvoirs considérables.

-    Tu veux dire que Alrrrghh… euh Maxima va t’apprendre à développer tes pouvoirs de sorcier primaire ? avait dit Ron, à la limite d’avoir commis une erreur assez grave. Maxima était le nom qu’ils avaient donné à l’amie imaginaire d’Albus Dumbledore.

-    Bien, je pense que l’on devrait jouer au Quidditch cette après-midi, dit Harry changeant le sujet de la conversation vers des thèmes moins risqués. Il fait très beau dehors.

-    Oui, très bonne idée, les révisions de ce matin étaient horribles et il faut que je me dégourdisse un peu, dit Ron.

-    Vous ne devriez pas, vous vous rendez compte qu’il ne reste plus que quatre jours entiers pour réviser les examens !

-    Hermione, mon entraînement de ce matin était particulièrement difficile et Maxima m’a recommandé de me reposer pour que j’assimile mieux ce que j’ai appris aujourd’hui.

-    Bien mais demain, c’est révisions pour tout le monde !


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