icon Vous �tes ici : Harry Potter et la Clef de la Paix -> Chapitres -> Chapitre 134: La terreur

icon Derniers sorts

- Stup�fix *
- Despoussieris
- Black reveror *
* : modification r�cente

icon Derniers personnages

Chapitre 134 : La terreur

Imprimer Version imprimable        

L�irruption de Voldemort lors du repas dans la Grande Salle fut le sujet de toutes les discussions dans la salle commune des Gryffondor, et cela commen�a � irriter s�rieusement Harry lorsqu�on lui demanda pour au moins la troisi�me fois s�il ne craignait pas trop pour sa vie.

Le lendemain, La Gazette du Sorcier �voquait une rencontre entre Voldemort et les parents d��l�ves de Poudlard, qui visait � rassurer ceux-ci. Hermione �tait constern�e, et elle avait d�cid� de passer la journ�e � Durmstrang pour avancer ses recherches, jugeant qu�il �tait temps de passer � la vitesse sup�rieure.

Harry avait son cours pr�f�r� de la semaine l�apr�s-midi avec Rogue, et ce dernier ne se priva pas d�ouvrir les hostilit�s lorsque Harry entra en classe.
� Mr Potter, on me signale votre absence � l��preuve d�entra�nements de ce week-end. Puis-je savoir quel en est le motif ?
Harry ne s��tait pas rendu compte qu�il avait rat� une �preuve. Lorsqu�Abelforth lui avait propos� de visiter Durmstrang, il avait accept� imm�diatement, sans penser aux cons�quences.
� Mr Potter, peut-�tre pensez-vous que votre niveau exceptionnel peut vous exon�rer de certaines �preuves. Pourtant, nous exigeons une assiduit� totale de la part de nos �tudiants, afin de ne pas entacher la r�putation de notre �cole� Vous serez donc en retenue avec moi mercredi soir, j�ai un certain nombre de t�ches des plus d�sagr�ables � vous faire accomplir et dont je me passerais bien.
Harry acquies�a, ignorant les regards moqueurs des J.M.P., et Rogue d�buta son cours, l�air satisfait.
� Apr�s un bref cours sur la magie du rose, qui je le rappelle, constitue un bon interm�diaire entre magie noire et magie blanche en terme d��quilibre des pouvoirs, nous allons passer � des sujets plus s�rieux.
� L�objet du cours d�aujourd�hui, et du prochain, est l�ensemble des liens entre les �l�ments et les diff�rents types de magie. Apr�s un aper�u historique, nous effectuerons quelques exp�rimentations et je vous demanderai de r�diger un compte-rendu tout au long de ce cours � me rendre � la fin, qui fera l�objet d�une �valuation. Le sujet �tant long, le cours de Th�ories de magie noire qui suit est supprim� cette semaine.
� Quelqu�un peut-il me rappeler quels sont traditionnellement les diff�rents �l�ments ?
Plusieurs personnes lev�rent la main mais Rogue choisit de donner la parole � Dianne Penn.
� On parle en g�n�ral de quatre �l�ments : la Terre, le Feu, l�Eau et l�Air, bien que leur nombre et d�nomination ait vari� au cours de l�histoire. Par exemple, certains ajoutent ce qu�ils appellent � la foudre � et d�autres d�finissent un �l�ment appel� � Corpuscule obscur � qui incarne la magie noire.
� Effectivement, r�pondit Rogue. De nombreux d�bats ont anim� les th�oriciens des communaut�s magiques, tr�s st�riles en g�n�ral. Certains fanatiques ont refus� par exemple d�accepter le Feu comme un �l�ment, sous pr�texte qu�il �tait diabolique. Dans notre d�finition des �l�ments, nous ne nous int�resserons pas � la nature propre de chacun d�eux, mais � leur capacit� � �tre affect�s par la magie, et ainsi � un certain nombre de points communs qui peuvent permettre de les regrouper.
� Si nous ne consid�rons que le Feu, l�Eau, l�Air et la Terre, pouvez-vous trouver des points communs � ces quatre �l�ments, d�un point de vue magique ?
� Ce sont des objets d�pourvus de pouvoirs magiques, r�pondit Pansy.
� C�est exact, r�pondit laconiquement Rogue.
Pansy s�attendait probablement � une r�compense pour cette r�ponse, mais il n�en �tait rien, et on put lire toute sa d�ception sur son visage.
� Ils peuvent �tre affect�s par un certain nombre d�actes magiques, par exemple �tre mis en mouvement, amplifi�s, voire contr�l�s, ajouta Paul.
� Effectivement.
� Ils peuvent aussi �tre synth�tis�s de fa�on magique � partir de rien, compl�ta Dianne.�
� Oui, c�est l� qu�est la distinction entre sortil�ges des �l�ments et sortil�ges � �l�ments que l�on vous a enseign�e. Et puis ?
� Il peut en exister une version magique, tenta Patrick Blake de Serpentard.
� Expliquez ? demanda Rogue.
� Je veux dire, il existe des feux magiques, et j�ai d�j� entendu parler d�eau magique. Mais je ne suis pas certain qu�il existe de l�air magique ou de la terre magique.
� Ils existent, confirma Rogue. Mais ils ne sont que peu connus. Une sorte d�eau magique dont vous parlez est appel�e Eau Cristalline, elle a la propri�t� d��tre particuli�rement limpide et peut pr�senter des reflets l�g�rement dor�s. Elle coule naturellement dans certaines sources mais peut �tre produite � partir de la formule aguauris. Ses propri�t�s sont vari�es et il existe des livres entiers � son sujet, contenant parfois �norm�ment d�absurdit�s. Je sais surtout qu�elle peut �tre utilis�e dans certaines potions en remplacement de l�eau habituelle.
� On peut trouver �galement des formes d�air magique ayant de multiples propri�t�s, ainsi que des terres magiques. C�est une bonne r�ponse de votre part. Y a-t-il d�autres propositions ?
Devant le silence g�n�ral, il poursuivit :
� C�est une bonne base de d�finition, mais personne n�a cit� leur point commun essentiel. Les �l�ments, bien que d�pourvus de pouvoirs magiques propres, ont la capacit� d�interf�rer avec la magie. Autrement dit, un acte magique peut s�av�rer diff�rent du fait de son interf�rence avec l�un des �l�ments, ce qui n�est pas le cas avec d�autres mati�res d�pourvues de pouvoirs magiques.
� De quelle fa�on ? demanda Paul.
� Pour la plupart des actes magiques, aucune diff�rence ne pourra �tre observ�e. Mais il arrive que l�effet puisse �tre exceptionnel. La d�couverte de ce � pouvoir � cach� des �l�ments est tr�s ancienne, mais son importance �tant limit�e, il n�est que peu connu. Cette d�couverte a eu lieu lors du Tournoi des Trois Sorciers qui a eu lieu en 1747 � Durmstrang. L�une des �preuves, extr�mement ambitieuse, consistait � affronter un dragon sous-marin, cr�ature rare que l�on trouve dans les lacs de la r�gion. Le jury et les spectateurs, ainsi que les champions, �taient alors dans un stade sous-marin. C�est alors que le Directeur de Durmstrang de l��poque avait fait l�objet d�une tentative d�assassinat de la part du professeur de d�fense contre les forces du mal de Poudlard de l��poque. Ce dernier lui avait lanc� un mal�fice de mort depuis les tribunes, qui avait �chou� alors que la victime avait bien �t� touch�e. C��tait la premi�re fois dans l�histoire que quelqu�un survivait au mal�fice de mort, avant, bien s�r, Mr Potter.
� Certains se sont alors pench�s sur ce ph�nom�ne extraordinaire et il s�est alors av�r� que le mal�fice de mort lanc� sous l�eau n��tait pas forc�ment mortel. Depuis, des recherches ont �t� men�es, et on conna�t l�effet �ventuel des �l�ments sur certains actes magiques. Je peux vous citer l�effet du feu qui facilite les actes de l�gilimancie, mais aussi celui de la terre qui inhibe l�effet de certaines potions, ou de l�air qui au contraire rend plus efficaces certaines d�entre elles.
� Cependant, je vous le r�p�te, cela n�a qu�une importance limit�e, il s�agit simplement d�un point qui permet r�ellement de caract�riser ce que l�on appelle un �l�ment.
� La suite du cours aborde un domaine tr�s complexe de la magie, la m�tamorphose des �l�ments, qui vous est totalement inconnue. La difficult� majeure que pose ce type de m�tamorphoses est que les �l�ments sont des � objets � tr�s particuliers, qui sont � la fois tr�s diff�rents les uns des autres et de tout ce qui peut les entourer.
� Les m�tamorphoses sont bien plus complexes que ce que l�on a pu vous enseigner jusqu�� pr�sent, et lorsqu�elles touchent aux �l�ments, il s�agit en g�n�ral d�enchantements tr�s complexes, mettant en �uvre de nombreux sorts qui agissent sur la mati�re m�me, et dont il serait trop long d�expliquer le fonctionnement.
� La pratique de ces m�tamorphoses demande un niveau de concentration absolu et il va de soi que je ne tol�rerai aucun �cart de comportement dans ce cours. Les exercices consisteront � transformer du feu en fum�e � partir d�une bougie dans un premier temps, puis � partir d�un feu magique et enfin � partir d�un sort de feu de votre choix produit par l�un de vos camarades. Vous tirerez des conclusions de cet exercice dans vos rapports.
M�tamorphoser une bougie �tait relativement simple, mais lorsqu�il s�agissait de feux magiques ou de sortil�ges, l�exercice �tait bien plus complexe, et seul Harry parvint � obtenir un r�sultat correct, en r�duisant en fum�e un Tourbillon de Feu de Paul.
� Je vous demande maintenant de tester l�effet de l�air dans la pr�paration des potions en pr�parant deux fois la m�me potion de Confusion, l�une a�r�e gr�ce au sortil�ge blasturbis et l�autre non. Vous pourrez en donner une goutte � des chauves-souris pour voir ce que cela change.
La pr�paration de la potion �tait volontairement ais�e, et ils pass�rent tr�s rapidement aux tests sur les chauves-souris. La potion a�r�e donnait un r�sultat nettement meilleur, et plusieurs chauves-souris avaient termin� assomm�es contre les murs du cachot.
Enfin, la troisi�me partie du cours consistait � effectuer toutes sortes de choses � partir de feu, et notamment le transformer en divers feux magiques, ou � le contr�ler. Il existait une grande vari�t� de feux magiques, mais Rogue se contenta de leur parler du Feu Spectral, qui repoussait les esprits et les fant�mes, du Feu des T�n�bres, qui avait la capacit� de d�truire les sorts de magie blanche, et du Feu Subtil qui facilitait la r�alisation de certaines potions les plus complexes.
Il �tait possible de contr�ler des flammes, � l�aide de la formule flamens animens et de les amplifier, mais il s�agissait d�un exercice tr�s difficile et les r�sultats furent mitig�s. N�anmoins, Rogue semblait plut�t satisfait de leurs efforts, et pour une fois, les J.M.P. n�avaient pas �t� trop pitoyables. Il leur donna pour travail un essai sur les m�tamorphoses inter-�l�ments, sujet extr�mement vaste selon lui.

Harry, Ron et Hermione avaient d�cid� de ne pas se rendre au cours de Macnair, jugeant que cela devenait trop risqu�, et ce malgr� l�avertissement de Rogue durant le cours pr�c�dent.
A la place, ils s��taient rendus � la Cabane Hurlante, le nouveau quartier g�n�ral de l�Ordre du Ph�nix, et domicile des Weasley.
Mrs Weasley avait �t� ravie de les voir d�barquer � l�improviste, et apr�s les avoir examin�s pour s�assurer qu�ils avaient l�air en bonne sant�, elle les invita � s�asseoir et � manger.
� Fred et George ne sont pas l� ? demanda �Ginny.
� Hum� non, ils sont encore sortis alors que je les en avais d�fendus, r�pondit Mrs Weasley avec un air de d�sapprobation et d�impuissance.
� Qu�est-ce qu�ils font ? toujours leur parc d�attraction ? demanda Ron, int�ress�.
� Oui, ils ne parlent plus que de cela� Ils sont all�s � New York � l��cole Cloudscrapers ces derniers jours pour demander des conseils pour la construction du parc. Ils ne veulent pas dire o� ils vont le construire�
� Je n�ai jamais entendu parler de cette �cole, dit Ginny.
� C�est une �cole suspendue dans les nuages, r�pondit Hermione. Peut-�tre veulent-ils cr�er un parc volant, mais cela me para�t tr�s compliqu�. D�apr�s ce que j�ai lu sur Cloudscrapers, les enchantements qui permettent � l��cole de flotter dans les nuages ne sauraient �tre reproduits de nos jours�
L�intervention de Hermione installa un moment de silence. Harry s��tait pris � imaginer ce que serait ce parc volant.
Lupin et Tonks entr�rent dans la maison et leur expression terne et d�pit�e se transforma en une grande joie en voyant qui �tait l�.
� Cela fait tellement plaisir de vous voir, se r�jouit Tonks, on passe notre journ�e � apprendre des mauvaises nouvelles et � essayer de convaincre des imb�ciles qui croient vraiment que Voldemort finance le sauvetage de notre communaut�
� Je comprends, dit Harry, qui avait �t� la premi�re victime de la grande cr�dulit� des sorciers lorsque le minist�re s��tait retourn� contre lui.
� Essayons de rester optimiste, dit Lupin, il y a des points de satisfaction.
� Quels sont-ils ? demanda Harry.
� Cela semble �tonnant mais on a l�impression que Voldemort l�che du lest au minist�re. Joe Jigger est �tonnement absent ces derniers jours, et c�est Arthur qui effectue tout son travail, bien qu�il ne dispose que peu de libert�.
� Malheureusement, en contrepartie, on pense que ses troupes sont en train de s�entra�ner pour devenir bien plus redoutables, et on sait �galement qu�il y a eu un red�ploiement autour de Poudlard, poursuivit Tonks.
� Vous devez �tre encore plus prudents, avertit Lupin. Voldemort sait que tu es l� Harry et il veut s�en prendre � vous. On pense qu�il veut prendre son temps pour ne pas rater son coup cette fois et cerner progressivement l��cole.
� Je sais, r�pondit Harry, la situation � Poudlard devient difficile, mais nous sommes pr�ts � lutter.
� Que se passe-t-il exactement au minist�re ? demanda Hermione. La Gazette du Sorcier est clairement acquise � Voldemort�
� C�est vrai, et il nous para�t impossible de pouvoir rendre � La Gazette son ind�pendance pour le moment, mais elle n�est plus li�e au minist�re mais directement � Voldemort, et �dit�e depuis son quartier g�n�ral quelque part dans la For�t Interdite. Quant au minist�re, les Mangemorts n�y sont que peu pr�sents, et certains projets de r�bellion sont en train de se mettre en place, m�me s�ils n�ont que peu de chances d�aboutir� Nous faisons tout ce que nous pouvons pour les soutenir.
� Il y a tout de m�me de la r�pression, nuan�a Tonks, un commer�ant du Chemin de Traverse qui nous fournissait des informations r�guli�rement a �t� assassin� par Joe Jigger en personne dans la semaine. La Gazette du Sorcier a fait en sorte de disculper le ministre, mais nous faisons en sorte de r�tablir la v�rit�.
Harry fut horrifi� un instant : Joe Jigger pouvait-il avoir r�ellement commis un meurtre ? D�ailleurs, il avait forc�ment d� en venir � cette extr�mit� pour que Voldemort lui fasse confiance. Mais non, c��tait trop horrible, et il devrait demander des explications � Abelforth.
� Sinon la mission de Maugrey et Mrs Bett en Bulgarie apporte des r�sultats positifs, annon�a Lupin. Ils sont parvenus � infiltrer le minist�re bulgare et ils ont pu sensibiliser la communaut� au danger que pouvait repr�senter Voldemort.
� Comment ont-ils pu �tre discrets ? s��tonna Hermione.
� C�est une bonne question� mais m�me s�ils vous paraissent peu s�rieux, Maugrey a accompli avec succ�s des missions de la plus haute importance pour l�Ordre du Ph�nix dans le pass�. Et Mrs Bett a autrefois �t� espion pour le minist�re de la Magie. N�anmoins, Voldemort semble au courant de notre pr�sence, et il est bien plus m�fiant. L�essentiel est que nous lui faisons perdre un temps pr�cieux par notre action et qu�il lui est difficile de nous en emp�cher, l�opinion en Bulgarie lui �tant extr�mement hostile apr�s le massacre du village de Beghlez et le meurtre de l�un de leurs ministres les plus populaires.
� On pense qu�il rencontrera de grandes difficult�s � renverser le minist�re, mais il est plus difficile de l�emp�cher de recruter des Mangemorts dans les petits villages o� la magie noire est extr�mement r�pandue.

Ils retourn�rent � Poudlard aux alentours de minuit. Le ch�teau �tait extr�mement calme et glacial, simplement �clair� par la lumi�re de la lune. Ils se h�t�rent de retourner au dortoir.�
Des bruits de pas se firent alors entendre au d�tour d�un couloir.
� Le Seigneur des T�n�bres est furieux, Potter semble s��tre volatilis� ! siffla une voix famili�re.
� Cachons-nous ! pressa Hermione.
Ils se dissimul�rent tant bien que mal sous la cape d�invisibilit�, derri�re une armure qui tenait � peine debout.
Rogue, Rusard et Macnair venaient d�appara�tre. Absorb�s dans leur discussion, ils n�avaient pas rep�r� l�armure qui oscillait encore doucement.�
� Je veux que les issues du ch�teau soient en permanence surveill�es, poursuivit Rogue. Potter peut entrer et sortir comme il le souhaite et cela n�est pas acceptable, est-ce que vous m�entendez ?
� Nous faisons tout notre possible, Severus, il y a des D�traqueurs tout autour du ch�teau, Potter ne peut pas leur �chapper ! r�pondit Macnair.
� Potter ne craint pas les D�traqueurs, aussi nombreux soient-ils ! D�brouillez-vous comme vous voulez, mais le Seigneur des T�n�bres est en col�re, et je ne souhaite pas qu�il pense que l��cole est une passoire !
Un miaulement se fit entendre et Harry aper�ut avec horreur les deux yeux brillants de Miss Teigne, qui suivait le groupe en reniflant � la recherche d��l�ments suspects.
Elle s�approcha dangereusement d�eux et se mit � souffler, regardant l�armure.
� Qu�est-ce qu�il y a, Miss Teigne ? demanda Rusard d�un ton affectueux. Quelqu�un se cache-t-il ici ?
� Ce chat est idiot, r�pondit s�chement Rogue, toutes les armures de ce ch�teau sont vivantes ! Ce n�est pas comme cela que vous pourrez surveiller Potter.
Rusard parut affect� par la critique, mais il persista � s�approcher de l�armure. Ils sentirent son odeur f�tide et sa respiration haletante � quelques centim�tres d�eux.�
� Il y a beaucoup trop d�entr�es dans ce ch�teau, grogna Macnair, pourquoi ne capturons-nous pas tout simplement Potter une bonne fois pour toute, Poudlard n�est certainement pas le meilleur endroit pour le garder � disposition, il y est chez lui.
� Poudlard est un endroit hautement symbolique, le Seigneur des T�n�bres souhaite qu�il y reste, il n�y a pas d�autre alternative. Si nous l�enfermons, il voudra s��chapper et une fois dehors nous n�aurons plus aucun contr�le. Ici, il est sous notre contr�le et lorsque le Seigneur des T�n�bres voudra en finir d�finitivement, il saura o� le trouver.
Rusard approcha sa main et il effleura la cape d�invisibilit�. Harry, Ron et Hermione se regard�rent avec horreur. Ils �taient d�masqu�s.
� Il y a ici quelque chose, couina Rusard avec satisfaction, approchant sa lampe. Il empoigna la cape d�invisibilit� et la retira.
Le visage de Rogue se d�composa quand il vit qui �tait l�.
� J��tais s�r qu�il �tait encore dans le ch�teau, comment aurait-il pu s�en �chapper ? se r�jouit Macnair.
� Potter, que faites-vous l� ? cracha Rogue, visiblement �nerv�.
� Il faut les enfermer dans les cachots et les torturer, c�est tout ce que cette vermine m�rite, jubila Rusard.
� Je m�en chargerai personnellement, assura Rogue, poussant Rusard qui tomba, entra�nant l�armure dans un fracas qui r�veilla tous les tableaux de l��tage.
� Potter, cela fait deux fois que tu es absent de mon cours, aurais-tu peur ? demanda Macnair, hyst�rique � l�id�e de punir Harry et ses amis.
� Endoloris ! siffla Rogue.
Harry ne put anticiper le sort, encore paralys� par la stupeur. La douleur qui traversait son corps �tait intense, mais supportable. Evidemment, Rogue ne r�alisait pas le mal�fice � pleine puissance.
� Potter, quelle arrogance !�
Rogue �tait un excellent com�dien, et Harry aurait vraiment pu croire qu�il allait le tuer au vu de la haine qu�il exprimait sur son visage. Macnair lui-m�me �tait stup�fait.
� Severus, tu ne vas pas le tuer tout de m�me ?
Rogue ne r�pondit pas mais maintint le mal�fice pendant un long moment, jusqu�� ce que Harry soit immobile.
� Non, et ce n�est pas l�envie qui m�en manque. Potter, regagnez imm�diatement votre dortoir, et ne vous avisez pas de quitter le ch�teau !

Ils ne se firent pas prier pour regagner rapidement leur appartement. Rogue avait averti Harry qu�il devait se faire discret cette semaine, et cet incident �tait malvenu.
� Je n�aime pas trop l�id�e qu�ils nous suivent, dit Harry. Il ne faudrait surtout pas qu�ils d�couvrent notre passage secret.
� Ce qui m�emb�te le plus, c�est qu�ils sachent que nous sommes sortis du ch�teau, r�pondit Hermione.
� Si j�ai bien compris, c�est surtout le fait de ne pas savoir o� nous �tions qui leur pose probl�me. Ils ont d� supposer que nous sommes sortis, mais je ne vois pas comment ils auraient pu nous rep�rer.
� Plus que jamais nous devons rester prudents, conclut Hermione.

Harry n�avait pas cours de la journ�e, et il en profita pour s�entra�ner avec Fumseck. Leurs derniers entra�nements avaient �t� tr�s fructueux et ils parvenaient � utiliser le Transfert de Sorts, un acte magique complexe.
Dobby avait assist� � l�entra�nement avec beaucoup de curiosit�, et Harry se demandait si un jour il pourrait utiliser ce genre de techniques avec Dobby.
Fumseck parvenait ais�ment � lancer des sortil�ges comme s�ils sortaient de la baguette d�Harry. Ils s�entra�n�rent �galement � faire l�inverse, ce qui �tait plus difficile, et Harry parvint � m�tamorphoser des �l�ments en d�autres, ce qui �tait normalement inaccessible � des sorciers.
Ses amis furent ravis d�apprendre ses progr�s lors du repas du soir. La journ�e �tait pourtant charg�e en mauvaises nouvelles et en morosit�. La Gazette du Sorcier traduisait comme tous les jours la domination totale qu�avait Voldemort sur la communaut� magique. A Poudlard, une dizaine d��l�ves de premi�re ann�e avaient �t� s�rieusement empoisonn�s par une salamandre g�ante rel�ch�e par les J.M.P. dans les couloirs, ce qui alimentait toutes les pires rumeurs.
� Un Cocatris ? demanda un Gryffondor de deuxi�me ann�e � un de ses camarades.
� Tu es s�r ? J�ai entendu le professeur Chourave dire qu�il s�agissait d�une salamandre. Selon elle, il faut se m�fier de leur corne, elle nous a expliqu� comment pr�parer un antidote, mais c�est trop compliqu�. Il s�agit d�une Infusion de Scoriadom�e�
� Ce n�est pas compliqu�, intervint Hermione, qui avait �cout� la conversation avec attention. Il n�y a qu�un ingr�dient principal, qu�il n�est pas difficile de se procurer, il suffit d��tre bien concentr�. Je suis s�r que le professeur Chourave peut vous fournir l��corce de Scoriadom�e.
� On pourrait les aider � le pr�parer, si tous les �l�ves disposaient de cet antidote, cela ferait du travail en moins pour Mme Pomfresh ! proposa Ron.
� Toi, pr�parer des potions ? se moqua Hermione. Tu n�es m�me pas capable de pr�parer avec succ�s une potion du niveau d��l�ves de premi�re ann�e.
Ron se renfrogna. Son id�e �tait pourtant excellente.
� C�est le genre de mission que l�A.D. doit prendre en charge ! proposa Ginny. Neville, est-ce que tu es pr�t � nous aider ? Nous devons aider les plus jeunes �l�ves � pr�parer un antidote !
� Bien s�r, r�pondit Neville, enthousiaste. Je connais bien la Scoriadom�e, il y en a dans les serres du professeur Chourave, j�irai lui demander un peu d��corce demain.
Harry �tait fier de ses amis, cette id�e �tait g�niale, et la solidarit� et l�entraide �taient vitales pour poursuivre la lutte contre les Mangemorts et Voldemort.

Ils se rendirent � vingt heures dans les cachots pour leur cours commun de potions classiques.
Le professeur Corcc �tait assis sur une chaise bancale pr�s du tableau, l�air perdu, le regard vide. Le professeur Boolla, au contraire, les accueillit chaleureusement, m�me si elle adressa � Ron son habituel regard suspicieux.
� Bonjour � tous, je vais d�abord ramasser vos essais sur les champignons hallucinog�nes. J�esp�re qu�ils seront meilleurs que ceux sur l�antidote de l�Hermite Jean, ce n��tait pas tr�s brillant�
Hermione �tait la seule � avoir obtenu un Optimal, et Harry �tait satisfait de son Effort Exceptionnel. Il ne consacrait que peu de temps � ses devoirs � cause de ses entra�nements, et il allait au plus efficace, quitte � �tre parfois un peu trop concis.�
� Qui peut me dire quels sont les effets des champignons hallucinog�nes ? demanda le professeur Boolla, tout en parcourant la salle de ses larges yeux.
� Le professeur Corcc a d� en prendre ? pouffa Lavande Brown, provoquant l�hilarit� g�n�rale.
Hermione parut scandalis�e, et le professeur Corcc leva � peine la t�te.�
� Mademoiselle Brown, vous allez aider le professeur Corcc � aller chercher quelques ingr�dients, je crois que vous avez besoin de vous a�rer l�esprit�
Le professeur Corcc se leva et Lavande manifesta sa r�pulsion.
� Viens, on va chercher des ingr�dients dans la r�serve ! grogna-t-il.
Le professeur Boolla attendit une bonne minute que le silence s�installe � nouveau.
� Bien, y a-t-il une r�ponse s�rieuse, cette fois ? Miss Granger ?
� Les champignons hallucinog�nes peuvent avoir divers effets selon la fa�on dont ils sont consomm�s, r�cita Hermione. En poudre ou s�ch�s, leur effet provoque des hallucinations qui peuvent �tre morbides. Consomm�s r�guli�rement, l�esprit du sorcier peut �tre atteint et le sombrer dans la folie. Leur effet est en revanche vari� lorsqu�ils sont utilis�s dans des potions.
� Selon la pr�paration, ils peuvent constituer de puissants antidotes, ou au contraire des poisons mortels. G�n�ralement, ils affectent l�esprit et entra�nent une addiction dont il est difficile de se d�barrasser.
� Voil� une bonne r�ponse ! Aujourd�hui, nous allons pr�parer de diverses fa�ons des champignons hallucinog�nes en vue de leur utilisation dans des potions que nous utiliserons ult�rieurement.
Le professeur Corcc et Lavande revinrent avec des paniers de champignons. Elle semblait horrifi�e et se h�ta de retourner � sa place.
� C�est bien ce que je disais, murmura-t-elle, il en consomme vraiment ! Ce type est fou !
� Vous avez dans ces paniers diff�rents types de champignons hallucinog�nes, � vous de les identifier � partir du travail effectu� dans votre essai !
Ce cours s�apparentait plus � de la cuisine qu�� des potions, et il se transforma en une bataille d�ingr�dients � travers la classe d�s que les professeurs avaient le dos tourn�.
Hermione s��tait r�fugi�e � une autre table, derri�re un pilier, pour �tre �pargn�e, ne souhaitant pas assister � ce comportement qu�elle devait trouver d�solant pour des �l�ves de septi�me ann�e. Harry n�avait pu r�sister � l�id�e d��craser sur la t�te de Ron un �norme champignon qu�il avait re�u depuis l�autre bout de la classe.
� Mr Weasley, que faites-vous avec ce champignon �cras� sur la t�te ? Vous devez le d�couper en petits cubes ! se lamenta le professeur Boolla.
� Il m�a attaqu�, r�pondit Ron b�tement.
� Attaqu� ? Venez au tableau, vous allez nous faire une d�monstration !
Ron s�ex�cuta sous les rires de la classe. Le champignon avait d�goulin� dans ses cheveux et il n�avait pas une odeur tr�s agr�able.
Tous avaient pris un retard �norme sur le travail � effectuer et le cours ne se termina qu�� minuit.
� Si vous �tiez plus efficaces, je vous lib�rerais volontiers plus t�t� Pour la prochaine fois, je souhaiterais un court essai de vingt centim�tres sur l�Essence de Jubilation. Bonne soir�e et n�oubliez pas de noter votre nom sur les flacons !

Hermione leur avait reproch� leur comportement pu�ril sur le trajet du retour, mais elle fut interrompue par une explosion lorsqu�ils parvinrent dans le hall.
� Que se passe-t-il ? s�exclam�rent plusieurs �l�ves, terrifi�s.
De la poussi�re avait envahi le hall, et on entendit des ricanements.
� Que faites-vous � cette heure-ci dans les couloirs ? s��cria Pansy, surgissant de nulle part.
� Nous sortons de cours, r�pondit s�chement Hermione, toujours irrit�e. Peut-�tre devons-nous nous t�l�porter � nos dortoirs, ou avons-nous encore le droit d�emprunter les couloirs ?
Pansy sembla surprise du ton sur lequel Hermione s�adressait � elle.
� Que se passe-t-il ici ?
Macnair venait d�appara�tre par les escaliers.
� Potter et sa bande ont fait exploser une bombe dans le hall ! s�exclama Pansy, hyst�rique, pointant les d�g�ts sur le sol.
� Ce n�est pas nous ! s��cria Ron, pr�t � bondir.
Macnair l�en dissuada en sortant sa baguette magique.
� Vous n�avez pas l�air d�avoir bien compris, tous les trois ! Endoloris !
Harry s�effondra une nouvelle fois. Macnair ne faisait pas semblant et il eut beaucoup de mal � se d�faire du mal�fice, terrass� par une douleur lancinante.
Hermione et Ron s��taient �lanc�s vers lui, mais ils �taient tous les deux tomb�s en m�me temps, se tordant de douleur sous les �clats de rire des J.M.P.
� Nous n�avons rien fait ! Laissez-les tranquilles ! tonna Harry, sinon je vais devoir vous faire mal !
Macnair explosa de rire et rel�cha son mal�fice.
� Ne sois pas arrogant, Potter !
Harry se sentit � nouveau frapp� par le mal�fice Doloris, et il eut l�id�e d�appeler Fumseck.
Le Ph�nix transplana imm�diatement dans le hall, se posant sur une armure.
� Biancker !�
Harry avait lanc� le sortil�ge par l�interm�diaire de Fumseck, qui �tait en position de force. Macnair et les J.M.P. n�avaient rien vu venir et ils �taient �tendus sur le sol, p�trifi�s.
Harry, Ron et Hermione se relev�rent rapidement et fuirent en les pi�tinant au passage, regagnant leur dortoir pour ne pas avoir plus d�ennuis, suivis par les Gryffondor.
Ils ne crois�rent que Rusard qui errait dans les escaliers, et le pouss�rent pour passer. Il roula dans les escaliers et Miss Teigne poussa un hurlement quand quelqu�un lui marcha dessus.

� C�est de moins en moins vivable, est-ce qu�ils vont nous attaquer tous les jours, maintenant ? se demanda Hermione.
� Le ch�teau n�est vraiment plus s�r, dit sombrement Neville. Beaucoup d��l�ves songent � partir...
� Nous devons r�sister, s�exclama Harry, pensant aux derni�res volont�s de Dumbledore. Quelle que soit la difficult�, nous ne devons pas c�der et abandonner Poudlard. Voldemort doit sentir qu�il y a de la r�sistance face � lui, il ne sera jamais chez lui ici !
Beaucoup de Gryffondor ne dormaient toujours pas, et une r�union s�improvisa dans la salle commune. Les �l�ves ne supportaient plus la situation, et ils �taient nombreux � avoir �t� agress�s par les J.M.P. ces derniers jours.
� Les J.M.P. ont essay� de me torturer � la sortie des serres tout � l�heure, annon�a Ginny. Heureusement, Luna m�a aid� � les repousser. Ces idiots de Crabbe et Goyle sont enferm�s dans une serre, mais nous risquons de nous faire sanctionner��
� Ce qui m�inqui�te le plus, c�est qu�ils n�h�sitent pas � faire vraiment du mal aux gens, r�pondit Hermione. Ces pauvres premi�re ann�e n�ont rien demand� !
� Ils ont � nouveau l�ch� des salamandres dans le couloir de la caf�t�ria, annon�a un cinqui�me ann�e, heureusement le professeur Fitz a pu les arr�ter avant qu�elles ne blessent quelqu�un. Tout le monde devrait savoir se d�fendre contre elles.
Une s�ance de l�A.D. s�improvisa finalement en comit� restreint, dans la salle commune de Gryffondor. Beaucoup d��l�ves rest�rent tard pour apprendre des nouvelles techniques pour se d�fendre.
� Je compte sur vous pour les transmettre aux autres �l�ves, conclut Harry � pr�s de trois heures du matin. Mais ne vous inqui�tez pas, nous organiserons d�autres s�ances bient�t !

Le r�veil fut difficile, et commencer la journ�e avec un cours d�histoire de la magie n�avait rien de passionnant. Les J.M.P. �taient absents, et Harry s�imagina qu�ils �taient en train d�arpenter les couloirs � la recherche d��l�ves � traumatiser.
Le cours se transforma en une r�union de crise, et ils avaient �tabli un planning d�entra�nement pour l�A.D. Plusieurs �l�ves s��taient propos�s pour les aider, sachant qu�ils n�auraient pas toujours le temps pour animer les cours.
Lors du repas de midi, toutes les discussions portaient sur le match Serdaigle-Poufsouffle, qui devait avoir lieu en fin d�apr�s-midi, et Harry �tait assez inquiet. Il �tait certain qu�il y aurait des incidents.

Seuls les cours du d�but d�apr�s-midi �taient maintenus, et Harry retrouvait Rogue et les J.M.P. pour la lutte contre les attaques de magie noire.
Harry �tait volontairement arriv� pile � l�heure pour �viter toute confrontation avec les J.M.P. Mais c��tait Rogue qui �tait en retard, et ils se retrouv�rent devant la porte de la salle de classe.
� Tu vas le payer, Potter !
Avant m�me qu�il ait pu r�agir, il �tait suspendu par les pieds dans les airs, et Crabbe et Goyle surgirent pour le frapper.
� Serpenflamentis !
Une flamme longue et fine s��chappa de sa baguette pour attaquer les J.M.P. La robe de Crabbe et Goyle s�enflamma et ils se mirent � courir dans tous les sens. Mais Harry ne fut pas lib�r� de l�effet du Levicorpus.
Rogue arriva � ce moment-l�.
� Toujours besoin de vous faire remarquer, Potter ? grin�a-t-il. Pour une fois que vous �tes � l�heure en cours, vous vous permettez de semer le trouble dans les couloirs.
Il sortit sa baguette et la pointa sur Harry qui vola � travers le couloir, s��crasant contre Pansy qui poussa un hurlement.
� D�gage !�
Elle se redressa et lui donna des coups de pieds. Harry se vengea imm�diatement une fois entr� en classe. Il p�n�tra brutalement dans son esprit � la recherche du souvenir humiliant � la boutique Eylops du Chemin de Traverse.
Pansy se d�composa, au premier rang devant le professeur Rogue qui s�interrompit pour la regarder avec curiosit�.
� Quelque chose ne va pas, Miss Parkinson ?
� Non, rien�
Elle ne pouvait rien r�v�ler sous peine de s�humilier publiquement. Harry acheva de la faire enrager en lui adressant un sourire narquois. Elle l��vita finalement pendant tout le cours.
Le cours portait sur l�annihilation des protections mal�fiques li�es � des objets magiques. Harry savait que cela pouvait lui �tre utile pour la destruction des Horcruxes de Voldemort. Le cours �tait tr�s complexe et Rogue leur expliqua que chaque protection �tait sp�cifique et qu�il n�y avait pas de m�thode g�n�rale pour les retirer. Les J.M.P. et la plupart des �l�ves �taient perdus et seul Harry avait quelques bases pour comprendre.
Une partie du cours �tait tr�s th�orique et concernait les sortil�ges �l�mentaires affectant la mati�re. Harry en connaissait quelques-uns depuis qu�il avait appris l�enchantement de l�Ouverture Invisible. Rogue s��tait content� des grands principes, afin de s�assurer de ne pas encourir de risques lors de la destruction d�objets mal�fiques puissants, et Harry �tait certain que ce cours �tait destin� � l�aider dans la situation o� il devrait d�truire des Horcruxes.

Le match entre Serdaigle et Poufsouffle avait lieu � dix-sept heures. L�ambiance dans le stade �tait glaciale, � la fois � cause de la temp�te de neige qui s�vissait, et de la pr�sence de nombreux D�traqueurs qui surveillaient les abords du ch�teau.
� Bienvenue � tous pour cette deuxi�me rencontre de l�ann�e qui opposera Poufsouffle � Serdaigle !
Il y eut un tonnerre d�applaudissements, et Harry reconnut Blaise Zabini au micro. Les J.M.P. �taient install�s pr�s de lui, � c�t� des professeurs, b�n�ficiant d�une loge couverte.
� Conform�ment au r�glement, je vous rappelle qu�une bonne tenue est obligatoire dans les tribunes, tout comportement abusif sera puni par la Brigade Directoriale.
Plusieurs �l�ves siffl�rent cette annonce, mais la grande majorit� resta silencieuse, pr�f�rant �viter les repr�sailles. Harry n��tait pas tr�s concentr� sur ce qui se passait sur le terrain. Partout autour du stade, des dizaines de silhouettes noires �taient post�es. Il s�agissait de Mangemorts.
Madame Bibine semblait elle-m�me pas tr�s rassur�e par toute cette pr�sence oppressante. Un coup de sifflet annon�a le d�but du match et les deux �quipes se lanc�rent. Le niveau de jeu n��tait pas tr�s �lev�, et Harry savait que le championnat ne serait pas relev� cette ann�e. Les �quipes n�avaient pas le temps de s�entra�ner, et l�atmosph�re ferait que les �l�ves ne trouveraient pas la confiance n�cessaire.
Le jeu �tait sans cesse interrompu par des fautes, et peu de buts �taient marqu�s. Zabini lui-m�me avait du mal � cacher son ennui. Au bout d�une demi-heure, le score n��tait que de trente partout.
Harry ne cessait de scruter les J.M.P. et les Mangemorts, ceux-ci n�h�sitant pas � parcourir les gradins pour s�assurer que l�ordre �tait maintenu.
Les deux attrapeurs sembl�rent rep�rer le Vif d�or simultan�ment, alors que le score �tait de soixante � quarante pour Serdaigle. Ils se lanc�rent dans une longue poursuite, faisant le tour du stade, en oscillant entre les gradins.
Tous les �l�ves se lev�rent pour les soutenir, contents que le match soit enfin lanc�.
� Et but pour Serdaigle, quelle action ! s��cria Zabini. La d�fense de Poufsouffle n�a rien pu faire !
Les deux attrapeurs poursuivaient toujours le Vif d�or, qui leur donnait du fil � retordre, changeant fr�quemment de trajectoire.
BOUM ! Une explosion monumentale se fit entendre � quelques m�tres de l� o� ils se trouvaient. La tribune des Gryffondor avait �t� souffl�e, et un concert de hurlements se fit entendre.�
Plusieurs �l�ves avaient chut� d�une vingtaine de m�tres et gisaient au sol parmi les d�bris de planches.
� Le match est suspendu ! s�exclama Zabini alors que les professeurs et les Mangemorts accouraient.�
De nombreux D�traqueurs s�approch�rent �galement, profitant de la faiblesse des victimes.�
� D�gagez ! s�exclama Harry, produisant un Patronus monstrueux qui les repoussa tous.
Il y avait un trou b�ant dans la tribune et le feu commen�ait � s�intensifier. Les �l�ves s�associ�rent pour l��teindre rapidement.
Macnair et Carrow venaient d�arriver par les escaliers et s�approch�rent du carnage.
� Poussez-vous ! Que se passe-t-il ? Qui a fait �a ?
Ils brutalis�rent plusieurs �l�ves bless�s qui avaient du mal � marcher.
� Suis-nous, Potter ! couina Carrow.�
� Hors de question ! r�pondit Harry fermement.
Macnair et Carrow d�gain�rent leur baguette.
� Atomis !�
Une nouvelle explosion se produisit sous les pieds des deux Mangemorts. Harry avait r�agi plus vite. Tous les deux furent projet�s dans les airs et retomb�rent avec fracas. Harry les stup�fixa et tous s�organis�rent pour soigner les bless�s.�
Mme Pomfresh ainsi que le professeur Strout arriv�rent rapidement, horrifi�es. Il y avait des dizaines de victimes parmi les Gryffondor, et beaucoup ne bougeaient pas.
Les J.M.P. surgirent enfin et Harry n�h�sita pas un instant � les repousser, peu importe les cons�quences. Il les enferma dans une toile d�araign�e g�ante sans leur laisser la moindre chance de se d�fendre et les poussa par-dessus les barri�res.
Rogue ordonna finalement que tous les �l�ves retournent au ch�teau et laissent les professeurs s�occuper de l�acheminement des bless�s vers l�infirmerie.

Un silence de mort r�gnait lors du repas du soir, et la plupart des professeurs �taient absents. Les J.M.P. ne s��taient pas montr�s, ils devaient eux-aussi �tre bless�s.
� Une bombe magique �tait cach�e sous les gradins, annon�a Hermione, qui revenait de l�infirmerie.
� Est-ce tout le monde va bien ? demanda Harry.
� La plupart des blessures sont des os fractur�s, personne ne devrait avoir de s�quelles, mais beaucoup d��l�ves sont choqu�s, et Mme Pomfresh est d�bord�e, heureusement qu�elle re�oit de l�aide des m�decins de la clinique des Fontaines.

Harry rejoignit Rogue dans son bureau pour leur le�on de Dualomancie.
� Est-ce que tout le monde va bien ? demanda Harry � Rogue � propos de l�attentat dans le stade.
� Oui, plusieurs �l�ves sont s�rieusement bless�s mais ils s�en sortiront. Evidemment, ce sont les J.M.P. qui ont pr�par� le coup, leur but �tant de semer la terreur et de prendre le contr�le des lieux. La situation devient de plus en plus compliqu�e, la vie est tr�s difficile dans le ch�teau, et je crains que cela n�empire encore.
� Je suis d�sol� d�avoir stup�fix� Macnair et Carrow, mais il n�y avait pas d�autre solution�
� Je le comprends, le soin des victimes �tait primordial, n�anmoins, ils voudront se venger, mais je ne suis pas vraiment inquiet pour vous, mais plut�t pour vos amis. Le Seigneur des T�n�bres tient absolument � ce que vous restiez en vie le temps qu�il �lucide la proph�tie, mais il n�en est rien d�eux, il va falloir qu�ils se m�fient.
� Ont-ils pens� que s�ils s�en prennent � mes amis, nous pourrions tous quitter le ch�teau ? demanda Harry.
� Oui, mais ils ne pensent pas que vous le ferez, � vous de le leur faire croire, mais sachez qu�avec la formation qu�ils suivent, ils vont devenir terribles. Ils n�ont plus aucun contr�le de ce qu�ils font et ils n�h�siteront pas � tuer.
L�entra�nement fut tr�s difficile pour Harry, beaucoup de choses s��taient produites depuis qu�il avait la derni�re fois tent� de d�couvrir l��me de sa baguette magique, et il eut du mal � se concentrer. Fumseck lui fut d�une grande aide pour cela et apr�s un grand effort il parvint quelques instants � sonder les myst�rieux rayonnements �mis par l��me de la baguette.
� Ca suffit pour aujourd�hui, reposez-vous, et nous poursuivrons demain !

De retour dans la salle commune, Harry trouva � nouveau ses amis en train de s�entra�ner. Un groupe pratiquait divers sorts alors qu�un autre pr�parait des antidotes en vue de les distribuer � tous les �l�ves.

La Gazette du Sorcier n��voquait m�me pas l�incident � Poudlard, et les J.M.P. n��taient toujours pas r�apparus au petit-d�jeuner du jeudi matin. Les vacances scolaires approchaient et les �tudiants avaient h�te de pouvoir retrouver leur famille.
Le cours d�initiation aux premiers secours �tait annul� ce matin, le professeur Strout �tant occup�e � l�infirmerie, ils improvis�rent une s�ance de l�A.D. avec une quinzaine d��tudiants motiv�s, profitant de l�absence des J.M.P. et de la confusion g�n�rale pour se regrouper.
La caf�t�ria �tait ferm�e � cause des trop nombreux incidents et le couloir du deuxi�me �tage �tait m�connaissable, ravag� par des explosions.
Harry accentua l�entra�nement sur la protection, faisant pratiquer � ses �l�ves les Boucliers de Cuivre et d�Argent pour les plus exp�riment�s.

Ron passa l�apr�s-midi � la Cabane Hurlante avec sa famille, comme tous les jeudis apr�s-midi, et Harry retrouva le Salon du Temps pour un cours avec Jack Jigger.
� Bonjour � tous, les accueillit avec enthousiasme Jack Jigger. Le cours d�aujourd�hui vise � apprendre � utiliser ce qui vous entoure pour vous prot�ger et attaquer. Nous allons effectuer plusieurs exercices pratiques.�
Le premier consistait � animer des statues � l�aide du sortil�ge de Contr�le, que Harry ma�trisait tr�s bien. Il s�entra�na � augmenter sa pr�cision et � sa grande surprise, alors qu�il avait d�doubl� sa concentration, la statue d�aigle qu�il contr�lait se d�doubla �galement en deux aigles identiques.
Jack Jigger s��tait interrompu pour le regarder et il lui adressa un clin d��il.
Le deuxi�me exercice visait � prot�ger des lieux magiques en faisant appara�tre des murs r�els et imaginaires. Une nouvelle fois, tout ce qu�il avait appris pour r�aliser l�enchantement de l�Ouverture Invisible s�av�ra extr�mement utile, et il fut le seul � r�ussir compl�tement cet exercice.
� Je pense que tu peux encore te perfectionner, lui glissa Jack Jigger alors qu�il le voyait murer une porte. Tu peux d�guiser cette porte mur�e en lui apposant une image. Un sorcier quelconque ne se rendrait ainsi m�me pas compte qu�il y avait une porte et seule une personne sensible aux rayonnements ne la d�couvrirait. Pense fort � une image et transf�re-la sur ce mur !
Harry se concentra, visualisant une paroi rocheuse. Sans m�me r�aliser d�incantation, le mur se transforma lentement en la paroi que Harry avait imagin�e.
Tous les �l�ves s��taient interrompus devant la grandeur de l�acte magique que Harry venait de r�aliser. Il ne savait m�me pas qu�il �tait capable d�accomplir ce genre de choses, et il r�alisa d�sormais l��tendue de ses pouvoirs.
� Tu marches sur les traces d�Albus Dumbledore, lui annon�a fi�rement Jack Jigger.




Chapitre pr�c�dent - Chapitre suivant

Commenter ce chapitre sur le forum