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Chapitre 135 : Les Runes et les elfes parlent

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Le compliment de Jack Jigger avait mis Harry en confiance, et il arriva plein de bonne volont� � son entra�nement avec Severus Rogue, pr�t � faire un pas de plus dans l�exploration de l��me de sa baguette magique.
� Dualis xplorensis !�
Harry p�n�tra dans l��me de sa baguette magique et s�accrocha autant qu�il le put pour ne pas �tre expuls�. Il effectua un nouvel effort intense pour ne pas �tre d�boussol�, envahi par une myriade de rayonnements vari�s dont il ne connaissait pas la signification.
Alors que les fois pr�c�dentes, il avait �t� submerg� par cette vague de rayonnements, il se sentit beaucoup plus � l�aise et ne fut pas expuls�.
Pendant ce qui lui sembla une �ternit�, il tenta de distinguer chacun des rayonnements qu�il percevait, mais la fatigue le gagna et lorsqu�il rouvrit les yeux, �merveill�, il �tait de nouveau dans le bureau de Rogue.
Il regarda sa baguette dans sa main comme si elle �tait soudain devenue plus puissante. Ce qu�il avait vu de son �me n��tait plus aussi terrifiant mais lui semblait d�sormais familier.
Rogue ne pouvait pas savoir ce qui s��tait pass�, mais il comprit que Harry avait enfin r�alis� un progr�s cons�quent.
� Essayez de lancer un sort ! demanda Rogue.
Harry choisit de produire un simple mal�fice du Rayon Rose, qu�il connaissait bien. C��tait comme s�il �tait li� � sa baguette. Sans m�me prononcer l�incantation, le simple fait de penser au mal�fice le produisit avec une vitesse qui surprit Harry lui-m�me.
Rogue sembla impressionn� par la puissance que l��clair rose avait d�gag�e.
� Je pense que le progr�s est notable. La le�on est termin�e pour aujourd�hui. Nous allons continuer d�explorer l��me de la baguette pour que vous appreniez � la conna�tre encore plus. Pensez � pratiquer l�occlumancie inconsciente et � prot�ger votre esprit des intrusions du Seigneur des T�n�bres. Je vous tiendrai au courant de la date de notre prochaine le�on.

Harry se rendit compte � quel point il �tait �puis� lorsqu�il s�installa dans l�un des confortables fauteuils de leur appartement. La journ�e du vendredi �tait la plus longue, et il pr�f�ra se reposer.
M�me Hermione n�avait pas travaill� et avait poursuivi la lecture d�un livre qu�elle avait emprunt� � Durmstrang.
Les vacances approchaient � grands pas, et Harry s�imagina que ce serait l�occasion pour tout le monde de souffler un peu. Les �l�ves ne seraient plus pr�sents dans le ch�teau pour la plupart, et le fait de ne pas avoir cours leur permettrait de se concentrer sur leurs missions du moment.

Lors du petit-d�jeuner dans la Grande Salle, les vacances �taient sur toutes les l�vres, et Harry entendit plusieurs �l�ves dire qu�ils ne reviendraient plus � la rentr�e.
Et on ne pouvait le leur reprocher tant l�ambiance �tait d�testable, et tant la vie � Poudlard devenait risqu�e. Les J.M.P. abusaient de plus en plus de leur pouvoir et n�h�sitaient plus � torturer les �l�ves sans raison.
Voldemort ne se cachait plus, il n�h�sitait plus � venir dans l��cole, et la Gazette du Sorcier �tait plus que jamais son journal personnel. Harry savait que la seule chose qui retenait Voldemort de le tuer �tait son ignorance quant � la Clef de la Paix et la nouvelle proph�tie.

Le professeur Chourave avait l�air profond�ment d�prim�e lorsqu�elle les accueillit dans la serre n�4 pour le cours de plantes mal�fiques.
� Veuillez rester calmes et silencieux, pesta-t-elle � l�adresse de Crabbe et Goyle qui se chamaillaient.
� Laissez-nous tranquille, r�pondit s�chement Goyle, sinon vous allez tester l�Endoloris.
� Qu�il essaye ! murmura Paul.
Le professeur Chourave ne cacha pas son envie de le pousser dans les plantes qui �taient derri�re lui, et qui semblaient vouloir d�vorer tout ce qui bougeait.
Mais elle resta calme et poursuivit son cours.
� Aujourd�hui, nous allons �tudier les Vampilianes, je dois vous avertir que ces plantes sont mortelles et je vous recommande la plus grande vigilance.
� Ce sont des plantes carnivores qui sont constitu�es de grandes lianes qui portent de nombreuses ventouses. Elles capturent leurs proies et leurs aspirent le sang jusqu�� la mort. Il existe de nombreuses fa�ons de la vaincre, mais vous devez ne pas commettre d�erreurs. La plus simple consiste � viser son c�ur avec une fl�che, ce qui va d�truire la plante. En revanche, contrairement au Filet du Diable qui craint la lumi�re, la Vampiliane l�adore et se d�veloppe rapidement � son exposition.
� L�incantation la plus simple pour produire une fl�che suffisante pour transpercer le c�ur de la Vampiliane est woodshoot. Nous allons essayer � tour de r�le sur des cibles car je n�ai pas assez de plants pour tout le monde.�
La suite du cours consista � cueillir les fleurs de la Vampiliane qui pouvaient �tre utilis�es pour gu�rir des br�lures.
A la fin du cours, le professeur Chourave discuta discr�tement avec Harry, attendant que la plupart des �l�ves soient partis pour lui donner des informations.
� M�fiez-vous, Harry, � la rentr�e, de nombreux �l�ves ne reviendront plus, les Mangemorts vont venir s�installer de plus en plus dans l��cole et Greyback va venir enseigner. Je vais devoir quitter l��cole ainsi que le professeur Fitz, vous serez livr�s � vous-m�me. Je pense que vous ne devriez pas rester.
� Je comprends, dit Harry gravement. Merci de votre avertissement, mais nous devons rester pour prot�ger ceux qui veulent encore rester. Je sais que c�est ce qu�Albus Dumbledore aurait souhait�.
� Je suis fier de vous, Harry.
Harry fut profond�ment touch�. Le professeur Chourave n�avait jamais �t� la personne avec qui il �tait le plus proche, mais elle avait toujours �t� un alli�, pr�te � prendre tous les risques pour d�fendre Poudlard et les �l�ves.
� Le professeur Fitz et moi avons d�cid� de rejoindre � temps plein l�ordre du Ph�nix d�s notre d�part de Poudlard. Je sais que Mme Pomfresh fera de m�me si elle doit partir, mais elle fera tout pour rester le plus longtemps possible � Poudlard pour soigner les �l�ves.
� Oui elle est indispensable.
� Il y a une derni�re chose, nous avons pu transf�rer le corps de Hagrid la nuit derni�re pr�s des tombes d�Albus, de Minerva et de Filius. Nous l�avons r�duit dans un petit cercueil. Nous souhaiterions faire une c�r�monie � minuit.
� Oui, nous serons l�.
� Vous vous doutez que ce sera une op�ration tr�s risqu�e, en lisi�re de la For�t Interdite. Nous ne nous �terniserons pas, nous vous attendons � la Cabane Hurlante pour un d�part group�.

Le cours suivant avec les professeurs Grelon et Robert �tait consacr� � l��tude des Acromentula pustuleuses. Ces cr�atures �taient r�pugnantes et Harry �tait heureux que Ron ne soit pas l�. La bonne technique �tait de les br�ler et Harry trouva le cours ennuyeux.

Le cours de m�tamorphoses classiques avec Carrow n�avait pas abord� les m�tamorphoses et Paul lan�a les hostilit�s avec une question assassine.�
� Excusez-moi professeur, mais en quoi le fait de torturer des �l�ves de premi�re ann�e a un rapport avec les m�tamorphoses ?
Alecto Carrow sembla d�contenanc�e et Pansy poussa un grognement de protestation.
� On ne t�a pas demand� ton avis, Andujar ! siffla-t-elle.
� Voyons, calmez-vous !
� Professeur, vous devez le sanctionner ! s�exclama Pansy, se levant de sa chaise, il faut passer � des sanctions exemplaires.
Elle pointa sa baguette sur Paul qui r�agit imm�diatement.
� Infectis pullulum !
Un �clair violet heurta Pansy qui s�effondra imm�diatement. Sa peau devint violette et des boutons lui apparurent sur le visage.
Elle se mit � hurler et commen�a � vomir.
� Qu�est-ce que vous lui avez fait ? demanda Carrow, paniqu�e.
� Elle l�a m�rit� ! siffla Paul, se levant pour quitter la salle.�
Zabina et Nott se lev�rent, refusant de le laisser partir. La situation sembla sur le point de d�g�n�rer et Harry se leva aussi.
� Potter, ne te m�le pas de ce qui ne te regarde pas ! siffla Carrow, sortant �galement sa baguette.
Un �clair vert fon�a vers Paul depuis le groupe des J.M.P. et s��crasa sur la porte de la salle qui s�enflamma.
Les autres �l�ves se lev�rent et se rassembl�rent au fond de la salle pour �viter d��tre touch�s.
Paul sembla irrit� d�avoir �t� vis� par un mal�fice de mort et il revint � la charge. Sa baguette s�entoura d��clairs violets qu�il projeta sur le groupe des J.M.P. qui ne surent s�en prot�ger.
Pansy continuait de hurler et plusieurs personnes furent alert�es par le bruit. Macnair surgit alors par la porte de la salle.
� Que se passe-t-il ici ? demanda-t-il.
� C�est Potter ! hurla Nott.
Harry �tait rest� calme afin de ne pas mettre d�huile sur le feu, mais, sentant la situation se retourner contre lui, et les baguettes se pointer sur lui, il pr�f�ra prendre les devants.
Il p�trifia le groupe des J.M.P. et Carrow et Macnair avec une efficacit� d�concertante. Sa baguette et lui semblaient comme li�s et personne n�avait vu venir son attaque.
� Ne restez pas l� ! dit-il � l�adresse des autres �l�ves, je suis s�r que les autres Mangemorts ne vont pas tarder � rappliquer.
Ils regagn�rent le hall d�entr�e de l��cole o� la situation �tait �galement tendue. Le professeur Fitz �tait en train d��tre chass� de l��cole par Rogue et deux autres Mangemorts.
� Nous gagnerons ! Nous attraperons Voldemort et Poudlard sera sauv�e ! s��cria le professeur Fitz, dans un �tat que Harry n�avait jamais vu.
Rogue le raccompagna, l�air impassible.
� Voyons, professeur Fitz, nous vous offrons la possibilit� de partir en bons termes, grin�a-t-il, il serait dommage que vous nous obligiez � devenir d�sagr�able.
Les portes de l��cole �taient ouvertes et le professeur Fitz quitta l��cole par le parc.
� Que faites-vous ici ? demanda Rogue � l�attention des �l�ves qui avaient rejoint le hall.
Harry transplana � c�t� du professeur Fitz lorsque celui-ci fut � une bonne distance de l�entr�e du ch�teau. Il le raccompagna afin de s�assurer qu�il ne lui arriverait rien. Il rejoignit finalement la Cabane Hurlante pour retrouver l�Ordre du Ph�nix.

� La situation est explosive � Poudlard, expliqua Harry, les vacances tombent � pic.
� Il va y avoir des morts si cela continue, les Mangemorts sont horribles, ajouta le professeur Fitz.
� Nous n�avons plus aucun contr�le sur ce qui se passe dans l��cole, je pense que Poudlard doit fermer, tonna Lupin.
Cette phrase �tait difficile � entendre pour quelqu�un qui avait toujours d�fendu l�ouverture de l��cole quoi qu�il arrive.
La sc�ne se d�roulait dans le salon de la Cabane Hurlante, le nouveau quartier g�n�ral de l�Ordre du Ph�nix. Molly et Arthur Weasley, Lupin et Tonks, Fred et George �taient pr�sents.
� Je pense aussi que les �l�ves doivent quitter l��cole, poursuivit Molly. Ils encourent un trop grand danger, et en plus, on les forme � devenir Mangemorts !
� Tu as raison, Molly, hormis Harry et ses amis, il n�y a plus personne pour d�fendre les �l�ves dans l��cole, et la situation va devenir invivable, je pense que c�est un miracle que vous soyez tous encore vivants.
Le fait qu�Arthur Weasley d�fende sa femme quant � ses inqui�tudes sur la s�curit� �tait une premi�re, et Harry dut se r�soudre � accepter cette �ventualit�.
� Tu n�es pas au travail, Arthur ? demanda Harry.
� J�ai �t� licenci�, r�pondit-il. Joe Jigger �tait tr�s souvent absent ces derniers jours. Voldemort a appris de son rempla�ant que j��tais encore haut-plac� et il s�est �nerv�. Malheureusement, cela devient de plus en plus difficile pour nous de contr�ler l�action du minist�re si nous n�avons personne pour y rester.
� Les �l�ves doivent rentrer par le Poudlard Express ? demanda Lupin.
� Oui, le d�part est pr�vu demain matin, r�pondit le professeur Fitz. J�esp�re qu�il n�y aura pas d�attaque et qu�ils laisseront les �l�ves rentrer chez eux. Les Mangemorts sont au courant que certains �l�ves ne veulent pas revenir et j�ai compris qu�ils vont peut-�tre les emp�cher de quitter l��cole.
� Comment les gens peuvent encore croire que Voldemort est gentil ! s��nerva Harry.
� Harry, je pense que les gens nous croient pour la plupart, r�pondit Lupin. Malheureusement les Mangemorts ont une influence terrible sur la communaut�, ils sont � tous les postes haut-plac�s, et le reste des gens ont peur. On en revient � la m�me situation que lors de la premi�re guerre, la peur s�installe et personne n�ose agir. Je ne sais pas comment nous allons nous sortir de l�.
� Nous devons attaquer ! tonna Harry.
� Comment �a ?
� Voldemort contr�le le minist�re, Poudlard, et sa forteresse dans la For�t Interdite. La situation s�est invers�e, nous devons constituer une arm�e et le d�loger de tous ces endroits.
� C�est risqu�, et nous ne pouvons pas y aller � l�aveuglette, mais je pense que c�est la seule solution, nous n�avons plus rien � perdre maintenant, il doit sentir la r�sistance qui est en face de lui.
� Nous allons nous faire d�cimer, se lamenta Molly.
� Il est vrai que vu le nombre qu�ils sont, cela va �tre difficile, mais nous devons rester optimiste, et convaincre un maximum de sorciers de nous rejoindre.
Le Gallion de Harry se mit � chauffer, lui indiquant qu�Abelforth souhaitait le voir.
Harry retourna � Poudlard o� la situation �tait toujours explosive. Les cours de l�apr�s-midi avaient �t� annul�s, les �l�ves ayant appris le d�part des professeurs Fitz et Chourave. Certains avaient essay� de s�enfuir par le parc, avaient �t� rattrap�s et �taient emprisonn�s dans les cachots.
Il retrouva Ron, Hermione et Ginny en train de combattre contre deux Mangemorts dans le couloir des cachots, devant la salle commune des Serpentard.
L�aide de Harry fut la bienvenue et ils les stup�fix�rent avant de les enfermer dans un cachot d�saffect�.
� Harry, un �l�ve a �t� tu� par des Mangemorts ! se lamenta Hermione qui pleurait. Tout le monde doit partir d�ici !
� Le Poudlard Express ne part que demain matin, comment va-t-on tenir d�ici l� ?
� Je ne sais pas, nous ne pouvons pas attendre demain matin !
� Allons voir Abelforth, il veut nous voir, il va nous aider � trouver une solution.
Ils rejoignirent la Salle du Ph�nix, �vitant tant bien que mal les attaques des Mangemorts qui rodaient dans le ch�teau. Heureusement, les �l�ves semblaient avoir disparu dans leurs salles communes.

Abelforth semblait ext�nu� lorsqu�ils le retrouv�rent chez lui dans sa maison.
� Le minist�re bulgare est tomb�, leur annon�a-t-il. Les Mangemorts en ont pris le contr�le. Voldemort a le champ libre pour recruter une arm�e immense. Que se passe-t-il � Poudlard ? Severus m�a inform� que la situation devenait explosive.
� Les �l�ves doivent d�urgence quitter l��cole ! pleura Hermione. Il ne faut pas qu�il y ait d�autres victimes. Le d�part en Poudlard Express est pr�vu demain mais je ne sais pas si l�on va pouvoir tenir jusque-l�.
� Tr�s bien, nous allons retourner � Poudlard pour voir ce qu�il en est. Je n�ai pas eu de nouvelles de Severus, d�s que nous saurons ce que les Mangemorts pr�voient de faire, nous organiserons le d�part des �l�ves. En attendant, il faut les prot�ger.

La tension semblait redescendue � Poudlard. Les couloirs �taient calmes et les Mangemorts avaient en grande partie disparu. Ils utilis�rent la Carte du Maraudeur pour les �viter au maximum.
Rogue �tait dans son bureau avec plusieurs autres Mangemorts, et les �l�ves semblaient regroup�s en masse dans leurs salles communes. Ils parcoururent les couloirs de mani�re � s�assurer qu�aucun �l�ve ne trainait dehors puis gagn�rent l�infirmerie pour expliquer la situation � Mme Pomfresh.
� Comment se porte Ha�o ? demanda Abelforth, voyant que ce dernier �tait allong� au fond de l�infirmerie.
� Un peu mieux, nous allons enfin pouvoir r�parer la colonne vert�brale sans risque que son �tat s�aggrave. Ce sera une op�ration d�licate mais j�ai bon espoir qu�il puisse retrouver le contr�le de son corps, r�pondit Mme Pomfresh.
� C�est une excellente nouvelle. Poppy, les �l�ves quitteront Poudlard demain matin, si j�ai bien compris. Il y a de fortes chances qu�ils ne reviennent pas et c�est je pense la meilleure solution.
� Oui, r�pondit-elle, nous recevons tous les jours des �l�ves bless�s, cela ne peut plus durer. Nous rouvrirons l��cole quand la situation se sera am�lior�e, si elle s�am�liore.
� Je n�en doute pas, r�pondit Abelforth. Les temps sont obscurs mais j�ai confiance en l�avenir. Nous reviendrons ce soir, Poppy, pour vous expliquer la suite des �v�nements, nous allons organiser l��vacuation de Poudlard car je crains que Voldemort ne laisse pas les �l�ves partir comme cela�

Abelforth invita Harry, Ron et Hermione � passer l�apr�s-midi � Durmstrang pour poursuivre leurs recherches sur la Clef de la Paix.
Hermione r�cup�ra une dizaine de livres � la biblioth�que, tous �crits en Runes. Gremsec, le Chef-Gobelin de la biblioth�que sembla s�en �tonner.
� Il est rare de voir des jeunes gens s�int�resser � l�histoire des Gobelins, couina-t-il, notant dans un registre avec une plume dor�e la liste des ouvrages que Hermione souhaitait emprunter.
� Il se trouve que cette jeune fille souhaite �crire un livre dans le cadre de ses �tudes, lui r�pondit Abelforth, qui avait l�apparence de Grigor Burdigov, le directeur adjoint de Durmstrang.
Le temps �tait magnifique et la lumi�re �clairait abondamment les habituels sombres couloirs de la forteresse par les �troites meurtri�res.
Ils s�install�rent sur l�une des terrasses qui avaient une vue imprenable sur le lac et les collines.
Hermione entama la lecture de ses livres, tandis que Abelforth organisa une le�on avec Harry. Il demanda � Ron de r�aliser des exercices de concentration avec Dobby et Fumseck.
� Je ne t�ai pas consacr� beaucoup de temps ces derniers jours, Harry, nous allons faire un point pour mesurer l��tat de tes progr�s. Commen�ons par la dualomancie. Je souhaiterais que tu explores � nouveau l��me de ta baguette magique pour poursuivre tes progr�s.
Harry p�n�tra beaucoup plus ais�ment dans l��me de sa baguette magique, et son progr�s de la derni�re le�on se confirma. Il d�couvrit de nouveaux rayonnements qui ne lui faisaient plus peur et il sentit que sa baguette �tait plus que jamais son alli�.
� Tr�s bien Harry, toi seul est capable de me dire si tu as progress�. Je souhaite que tu continues r�guli�rement cet exercice seul, tu n�as plus besoin d��tre accompagn�. La dualomancie est un domaine tr�s vari� et nous pourrons continuer de l��tudier si tu le souhaites.
� J�ai l�impression que ma baguette est plus puissante et plus rapide d�sormais.
� Effectivement, et tu verras que cela va s�intensifier.�
L�attention de Harry fut distraite par deux �tudiants qui produisaient des immenses dragons enflamm�s, � quelques m�tres d�eux.
� Regarde les insignes sur leur manteau, murmura Abelforth.
Des dragons �taient en effet brod�s au niveau de leur �paule.
� Ce sont des �tudiants que Walter a d�j� recrut�s, expliqua Abelforth. Je suis pr�t � parier qu�ils ne sont m�me pas au courant de qui est Regulus Black. Il y va tr�s progressivement. Il utilise � foison le symbole du dragon comme pour les unifier autour de quelque chose. Et cela marche tr�s bien, j�ai surpris une dizaine d��tudiants avec ces manteaux, et il est bien difficile d�enrayer le ph�nom�ne.
� O� est Regulus en ce moment ? demanda Harry.
� Eh bien toujours en Su�de, m�me s�il commence � faire plus r�guli�rement des allers-retours pr�s de Poudlard. J�arrive toujours � l�espionner assez facilement, et il n�est pas tr�s m�fiant je trouve. Je le soup�onne de vouloir attaquer Voldemort au Gouffre des Clordes.
� Comment le savez-vous ?
� Ce sont les Centaures de la For�t Interdite qui m�ont donn� l�information. Ils ont aper�u Regulus � plusieurs reprises dans les collines aux alentours. Regulus a m�me pris contact avec eux pour tenter d�obtenir des informations sur les protections au niveau du Gouffre. En r�alit�, je sais que Regulus cherche un moyen d�espionner Voldemort pour ne pas attaquer � l�aveuglette.
� Vous connaissez bien les Centaures ? s��tonna Harry.
� Conna�tre, pas vraiment, car ce sont des cr�atures tr�s ind�pendantes. Mais lorsqu�on les respecte, ils peuvent devenir des alli�s, et je sais que la pr�sence des troupes de Voldemort sur leur territoire les agace. Ils ont �t� oblig�s de se d�placer car ils savent bien qu�ils seraient impuissants face � l�arm�e de Voldemort.
� Alors ils pourront nous aider lorsque l�on attaquera le Gouffre.
� Je le pense, r�pondit Abelforth.
Cela rassura Harry d�avoir enfin une bonne nouvelle. Le fait de devoir un jour s�attaquer au Gouffre des Clordes o� Voldemort avait install� sa forteresse �tait quelque chose qui l�inqui�tait s�rieusement.
� Alors Regulus veut en priorit� attaquer Voldemort.
� Oui, r�pondit Abelforth, c�est une question de temps, mais nous devons nous en m�fier. Regulus sait tr�s bien que Voldemort n�est pas encore immortel, et il ne prendrait pas le risque d�essayer de le tuer tout de suite, je pense qu�il veut simplement faire des d�g�ts dans son arm�e pour ne pas le laisser dominer.
� Regulus essaye de trouver les Horcruxes de Voldemort ?�
� Oui, et c�est aussi l�int�r�t pour nous de l�espionner. S�il trouve quelque chose, nous le saurons, m�me si je sais qu�il n�en parle pas � ses Dragons.
� Il a des pistes ?
Abelforth sembla h�siter et Harry le remarqua.
� Je veux savoir ! s�exclama Harry.
Abelforth savait tr�s bien que Harry ne supportait pas de ne pas �tre au courant et pour �viter une nouvelle crise, il entreprit de lui expliquer ce qu�il savait. Hermione posa ses livres et tous se regroup�rent car l�information semblait importante.
� Eh bien vous devez savoir que ce que je vais vous dire est encore incertain. Regulus a ax� sa strat�gie de recherche des Horcruxes sur un point que nous avons pour le moment n�glig�. Il s�agit des elfes.
� Des elfes ? s��tonna Hermione.
� Ne t�inqui�te pas, Hermione, � aucun moment des elfes sont maltrait�s. Simplement, l�entourage de Voldemort est constitu� de certains Mangemorts dont les familles sont tr�s respectueuses des traditions de la communaut� magique, et qui poss�dent un r�seau d�elfes qui sont dans les familles depuis des g�n�rations.
� Regulus a, par le biais de Kreattur, pu r�cup�rer des souvenirs d�elfes qui auraient pu avoir eu connaissance de certains objets dont Voldemort a fait des Horcruxes. Et je pense notamment � la Coupe de Poufsouffle.
Le c�ur de Harry commen�a � battre � toute vitesse. Il n�avait jamais eu la moindre piste jusqu�� pr�sent � propos de sa localisation.
� Je suis certain que la Coupe de Poufsouffle a �t� en possession des Malefoy l��t� dernier.
� Comment �a ? s��tonna Harry.
� Le meurtre des Malefoy n�est je pense pas d� au fait que Drago n�avait pu lui-m�me tuer mon fr�re comme le pr�tendait la Gazette du Sorcier. Severus m�a confirm� l�information, Voldemort �tait furieux contre les Malefoy car ils n�avaient pas pris soin d�un objet tr�s important pour lui. Evidemment, Voldemort n�a jamais parl� de Horcruxes � Severus, mais je pense que le lien est �vident.
� Et Regulus sait tout �a ?
� Pas vraiment, par contre, je sais qu�il a interrog� l�elfe des Malefoy et qu�il a pu obtenir des informations.
� Pauvre Weegy, couina Dobby.
� Que lui est-il arriv� ? demanda Hermione.
� Oh, Weegy va beaucoup mieux depuis que les Malefoy sont morts. Mais elle a tant souffert dans cette vilaine famille.
� Et qu�est-ce que Weegy savait ? demanda Harry.
� Weegy �tait pr�sente lors du meurtre des Malefoy par Voldemort. Elle a compris que le meurtre �tait li� � cette coupe. Et c�est tout ce que nous savons pour le moment.
Harry fut d��u par cette derni�re phrase. C��tait un grand pas en avant, mais ils ne savaient toujours pas o� �tait la Coupe.
� Cependant, reprit Abelforth, je pense que nous n�allons pas tarder � avoir des �claircissements. Regulus envoie Kreattur interroger de nombreux elfes pour retrouver cette coupe. Je n�ai aucune certitude quant � cette information, mais les Malefoy auraient visiblement vendu la coupe.
� Mais que faisaient-ils avec ? s��tonna Harry. Voldemort n�aurait jamais confi� un objet d�une telle importance aux Malefoy !
� Il leur a bien confi� le journal de Jedusor� Non, cela ne me surprend pas, et je pense que Voldemort lui avait confi� la mission de mettre en lieu s�r la Coupe. Je ne pense pas que l�objectif �tait qu�il la garde dans son manoir, mais plut�t qu�il la d�pose au minist�re ou au Chemin de Traverse �tant donn� ses relations haut-plac�es, deux lieux importants pour Voldemort.
� Et comment va-t-on savoir ce que Kreattur sait ? demanda Harry. On devrait interroger par nous-m�me ces elfes !
� C�est en cours, Harry.
� Comment �a ?
� C�est la mission que j�ai confi�e � Dobby.
L�elfe prit un air coupable.
� Je n�ai pas jug� utile de vous en parler pour l�instant car il est important que vous vous concentriez sur votre entra�nement et la recherche de la Clef de la Paix. Mais j�attendais d�avoir des informations plus pr�cises.
� Dobby aurait d� en parler � Harry Potter, pleurnicha l�elfe.
� Non, Dobby, tu n�y peux rien !
� Dobby a d�j� interrog� Weegy, elle a d�j� vu la Coupe de Poufsouffle, sans savoir qu�elle avait autant d�importance. Mais elle ne sait pas � qui les Malefoy l�ont vendue.�
Harry ne pouvait s�emp�cher d��tre impressionn� par la capacit� d�Abelforth � �tre au courant de tout ce qui se passait dans la communaut�. Le fait que la recherche des Horcruxes avan�ait �tait une �norme satisfaction.
� Je vous tiens au courant d�s que nous aurons du nouveau. Dobby ira cette nuit interroger d�autres elfes. Nous connaissons gr�ce � Weegy les personnes qui venaient r�guli�rement dans le manoir des Malefoy, et nous avons plusieurs pistes.
� Et si Regulus trouve la coupe avant nous ? demanda Ron.
� Eh bien, il la d�truira, mais je pr�f�re que nous la r�cup�rions nous pour la conserver en lieu s�r. Je pense que ce serait une bonne chose si nous pouvions ramener � Poudlard les objets li�s aux fondateurs que nous avons la chance d�avoir pu conserver jusqu�� notre �poque !
Il y eut un silence et Harry surprit Hermione en train de sourire.
� Qu�est-ce qu�il y a Hermione ?
� Eh bien j�ai une deuxi�me bonne nouvelle, je crois que j�ai trouv� quelque chose sur la Clef de la Paix !
Harry n�en croyait plus ses oreilles, et son c�ur battait si fort qu�il cognait contre sa poitrine.
� Eh bien Hermione, je me doutais que tu trouverais quelque chose, tu me semblais �tre sur la bonne piste, se r�jouit Abelforth.
� Alors, la Clef de la Paix est comme on pouvait s�en douter li�e � l�histoire des Gobelins. Il s�agit r�ellement d�un objet dont l�existence n�est que soup�onn�e. Cependant, si la proph�tie en parle, je pense que cela r�v�le son existence.
� C�est exact, r�pondit Abelforth. La proph�tie n�aurait pu �tre �nonc�e si elle n�existait pas.
� Donc la Clef de la Paix est effectivement un objet que les Gobelins ont con�u il y a pr�s de mille ans pour garantir le calme dans la communaut�, car il y avait une recrudescence de mages noirs dont on n�arrivait pas � se d�barrasser.
� Tu parles de l��poque apr�s la disparition des fondateurs de Poudlard ? demanda Abelforth.
� Oui, vraisemblablement. Cependant, je ne sais pas comment il �tait cens� fonctionner, mais il s�av�re d�apr�s les ouvrages qu�il a fonctionn�.
� Le nom de Clef de la Paix est explicitement �crit ? demanda Abelforth.
� Non, c�est une traduction. Mais j�ai fait le lien avec holgham am ressic qui correspond � � la clef qui am�ne la paix � en Runes.
� Et il n�y a pas eu trace de cette clef depuis ?
� Non, pas en tous cas dans les ouvrages que j�ai lus. Mais peut-�tre que nous allons trouver. Si j�ai bien compris, la clef permet de verrouiller quelque chose. C�est l� que tout devient obscur, cela parle d�un coffre qui emprisonne l��me des mages noirs afin de les faire dispara�tre, vous pensez que c�est possible ?
Abelforth r�fl�chit, tout cela �tait tr�s intrigant. Harry trouvait d�ailleurs que cela ne les avan�ait pas beaucoup et il se demandait comment une simple clef avait le pouvoir d�emprisonner l��me des mages noirs et de les tuer.
� Je ne sais pas. La puissance qu�aurait un tel objet m��tonne. Mais la proph�tie en parle, c�est que cela doit �tre possible. Et il est vrai que notre communaut� a v�cu une longue p�riode de calme pendant des si�cles apr�s cette p�riode o� la Clef aurait �t� cr��e, sans mage noir v�ritablement virulent. Notre histoire a toujours �t� li�e � celle des Gobelins, les p�riodes les plus agit�es sont toujours intervenues lorsque nous �tions en guerre avec les Gobelins. Je ne sais pas si tout cela est li� � la Clef de la Paix, mais cela ne me surprend pas que les Gobelins aient la possibilit� de contr�ler la paix dans notre communaut�.
� Et vous pensez que cette Clef peux se trouver o� ? demanda Harry.
� Je pense que la r�ponse se trouve du c�t� des Gobelins. En tous cas si vous vous souvenez bien de la proph�tie, Harry est cens� ramener la Clef de la Paix au Temple du Sanctuaire des Marques. Je suppose que le coffre en question dont tu parlais Hermione doit s�y trouver. Il reste � retrouver la Clef, et c�est une autre histoire.
� Je ne pense pas que nous trouverons quelque chose dans les livres, r�pondit Hermione. Je pense que c�est quelque chose qui doit �tre un secret des Gobelins.
� Je suis d�accord, seuls eux d�tiennent l�information � mon avis, et au vu de leur collaboration actuelle avec Voldemort, cela va �tre difficile de l�obtenir. Hermione, il faut que tu continues d�obtenir un maximum d�informations sur la Clef de la Paix. Je vais me concentrer sur la recherche des Horcruxes car je pense que nous sommes proches d�effectuer un grand pas. Harry, l�Ordre du Ph�nix doit s�atteler � pr�parer l�invasion du Gouffre des Clordes, il faut que vous rassembliez toutes les forces pour que l�on puisse atteindre Voldemort quand nous aurons d�truit les Horcruxes.
� Avez-vous du nouveau � propos des Clordes ? demanda Hermione.
� C�est quelque chose que je ne comprends toujours pas bien. Si je suis certain que les Clordes sont des cr�atures qui ont exist�, je n�arrive pas � comprendre le lien avec l��me des mages noirs. Et d�apr�s les informations que me donnent Severus et Joe, Voldemort est tr�s perplexe �galement. C�est quelque chose qui le fascine mais il a du mal � croire que son �me ait �t� cr��e par ces cr�atures.
� Il a r�ussi � les recr�er ? demanda Ron.
� Oh, il fait des exp�riences, mais pour l�instant ce n�est pas d�actualit�. A vrai dire, je ne crois pas qu�il r�ussira, et je pense que ces Clordes ne sont pas un vrai probl�me pour nous.�
Cela faisait beaucoup d�informations en une journ�e, et Harry r�capitula dans sa t�te ce qu�il avait appris. Il avait la certitude que bient�t un nouvel Horcruxe serait d�truit, et cela provoquait chez lui une grande excitation. D�sormais, comme l�avait dit Abelforth, il fallait se pr�parer � ce combat final contre Voldemort redevenu mortel, o� seul l�un d�eux sortirait vivant.
Il devenait urgent de rassembler toutes les forces du bien contre Voldemort pour augmenter les chances de r�ussite, car une attaque pr�cipit�e de la forteresse de Voldemort aurait �t� un carnage pour leur camp, et il ne devait plus y avoir � nouveau des morts.

Alors qu�ils �taient perdus dans leurs pens�es, un petit homme au nez crochu et aux petits yeux luisants fit son apparition sur la terrasse de la forteresse de Durmstrang o� ils s��taient entra�n�s.
� C�est Walter !
� Je suppose qu�il vient voir o� en est l�entra�nement de ses nouveaux Dragons, murmura Abelforth.
Walter portait �galement un �pais manteau sur lequel �tait brod� un grand dragon surmont� d�un sorcier. Il reconnut Grigor Burdigov et le salua.
� Bonsoir Walter, qu�est-ce qui vous am�ne ici ? demanda Abelforth.
� J�aide quelques �tudiants � s�entra�ner, dans ces temps obscurs, il faut qu�ils sachent se d�fendre, couina-t-il.
� C�est curieux, il me semble avoir d�j� vu quelque part ce symbole !�
Abelforth pointa le dragon sur son manteau. Walter parut d�stabilis� et il h�sita avant de r�pondre.
� Certainement� euh, le dragon est ma cr�ature pr�f�r�e�
� Je vois, r�pondit Abelforth. Tes �tudiants doivent t�admirer �norm�ment pour arborer ce m�me symbole.
Walter ne sut pas quoi r�pondre et il pr�f�ra esquiver.
� Effectivement. Eh bien bonne soir�e professeur Burdigov, j�ai encore beaucoup de travail.
Il murmura quelque chose � l�oreille des deux �tudiants et ils s�en all�rent.

Vers minuit, ils se rassembl�rent � la Cabane Hurlante en vue d�un d�part group� pour l�enterrement de Hagrid.
Il �tait pr�vu qu�ils rejoignent sur balai l�or�e de la For�t Interdite, pr�s des tombes des anciens professeurs d�c�d�s, afin de proc�der � l�enterrement.
� Nous allons tous devoir nous d�sillusionner ! tonna Maugrey, qui �tait revenu de Bulgarie. Et vigilance constante ! L�op�ration est risqu�e, nous n�en sortirons certainement pas tous vivants, alors limitons les d�g�ts !
Mrs Weasley tressaillit en entendant ce discours qui �tait pourtant �videmment exag�r�.
L�Ordre du Ph�nix au grand complet �tait pr�sent, y compris ses nouveaux membres comprenant les anciens professeurs de Poudlard qui avaient d� partir et Mme Pomfresh. Abelforth avait tenu � venir et il avait ramen� � Mrs Weasley en guise de cadeau une bo�te de sorbets.
� Quel dommage que vous n�ayez pas de r�frig�rateur ! s��tonna Abelforth.
Arthur Weasley engagea la conversation lorsqu�il entendit ce dernier mot.
� Vous avez un r�frig�rateur chez vous ? s��tonna-t-il.
� Bien s�r, c�est tr�s pratique ! Mais je compte changer de mod�le, je peux vous ramener l�ancien si vous le souhaitez.
� Je ne sais pas si nous aurons la place, coupa Molly Weasley qui n�appr�ciait pas la tournure que prenait la conversation.
� C�est parti ! s��cria Maugrey. Prenez tous un balai et d�sillusionnez-vous. Vous allez me suivre et ne trainez pas !
Le froid �tait saisissant, et le vent qui sifflait entre les arbres n�avait rien de rassurant. La nuit �tait claire ce qui leur permettrait de rep�rer d��ventuels Mangemorts.
Le parc �tait devenu un endroit inqui�tant. L�ancienne maison de Hagrid �tait en ruines, et les murailles qui avaient �t� construites pour prot�ger le ch�teau projetaient des ombres inqui�tantes. Enfin, les arbres calcin�s en bordure de la For�t Interdite donnaient une impression de d�vastation.
Ils arriv�rent tous � proximit� des tombes blanches et Maugrey passa en revue l�ensemble des personnes pour s�assurer que personne n�avait disparu.
Le professeur Chourave s�avan�a en direction des tombes et sortit une petite bo�te de la poche de sa cape.
� Je vous remercie tous d��tre pr�sents ce soir. Malheureusement, les �l�ves de Poudlard ne pourront pas �tre pr�sents �tant donn�e la situation actuelle. Mais je sais que lorsque les choses iront mieux, nous pourront rendre � notre cher Hagrid l�hommage qu�il m�rite.
Elle d�posa la bo�te qui contenait la d�pouille r�duite de Hagrid dans une nouvelle tombe qui avait �t� ajout�e et la scella.�
Molly Weasley y d�posa un �norme bouquet ainsi qu�une photo de Hagrid.
� Nous retiendrons de lui son immense bont�, sa gentillesse et son courage dans toutes les situations les plus difficiles, mais surtout sa loyaut� envers ses amis.
� Hagrid �tait incontournable � Poudlard, il faisait partie de son �me, et il laissera un grand vide dans le c�ur de nous tous.
� Il rejoint l�horrible liste des victimes de Voldemort et des Mangemorts, et plus que jamais nous devons nous unir pour faire face � la cruaut� et la haine, pour qu�il n�y ait plus d�autre victime. Adieu Hagrid !
Tous se recueillirent devant la tombe, et Harry �tait particuli�rement affect�. Il avait l�horrible impression d�avoir pass� trop peu de temps avec Hagrid, et il ne pourrait plus jamais se rattraper.�
M�me si Voldemort devait dispara�tre et Poudlard retrouver son calme et sa bonne humeur, le manque de Hagrid se ferait toujours sentir.
Harry trouva du r�confort dans les bras de Ginny. Ses amis �taient ce qu�il avait de plus pr�cieux, et il devait en finir le plus rapidement possible avec cette guerre si douloureuse.
� O� est Graup ? demanda Hermione au professeur Chourave, sachant que Hagrid aurait souhait� que son demi-fr�re soit pr�sent.
� Nous n�avons pas pu le faire venir, cela aurait �t� trop difficile, nous essayons de nous en occuper tant bien que mal mais cela va �tre difficile maintenant que nous devons quitter Poudlard. Hagrid ne souhaiterait pas qu�il soit abandonn� et retourne dans la nature. Je pense que nous allons lui am�nager une maison dans les collines.

Des bruits de pas se firent entendre entre les arbres de la For�t Interdite, et trois silhouettes apparurent entre les arbres.
Tous avaient d�gain� leurs baguettes, se pr�parant � se d�fendre.
� Qui est l� ? tonna Maugrey qui s��tait avanc�.
Les visages des trois personnes apparurent alors, �clair�s par la demi-lune. Harry reconnut avec horreur Greyback, le dangereux loup-garou qui avait mordu Bill Weasley et tu� des dizaines de personnes.
Il pointa sa baguette sur lui et s�avan�a.
Greyback s�aper�ut de la pr�sence de Harry. La derni�re fois qu�ils s��taient vus, Harry lui avait lanc� un mal�fice de Distillation Sanguine qui lui avait valu un s�jour de plusieurs mois � Sainte-Mangouste. Mais il s�en �tait remis et �tait pr�t � se venger.
� Comme c�est mignon, est-ce que je dois pleurer moi aussi ? demanda-t-il.
Il �clata d�un rire cruel et s�avan�a encore.
� Je te d�conseille de faire un pas de plus, Greyback ! s�exclama Arthur Weasley.
Molly retint son mari par le bras, voulant �viter une dangereuse confrontation.
L�Ordre du Ph�nix �tait en large surnombre. Harry reconnut le Mangemort Yaxley ainsi qu�un autre inconnu. Mais ils ne semblaient �tre que trois.
� Il serait dommage, Fenrir, quelques jours seulement � peine apr�s �tre sorti de Sainte-Mangouste, de devoir y retourner, tonna Abelforth qui sortit du groupe �galement pour lui faire face. Il y a beaucoup de personnes ici qui n�attendent que de te tuer.
� Dumbledore, qu�est-ce que tu fais-l� ? cracha-t-il. Ne soyez pas insolents, c�est vous qui �tes en danger !
� Avada kedavra !�
L��clair vert jaillit en direction d�Abelforth qui fit appara�tre une �norme bille de verre qui absorba le mal�fice, se mettant � briller de la m�me couleur.
Puis d�un mouvement de baguette, Abelforth la projeta sur Greyback qui s��crasa une dizaine de m�tres plus loin contre un tronc d�arbre.
Yaxley et le deuxi�me Mangemort sembl�rent h�siter quant � la strat�gie � adopter. Mais Abelforth ne leur laissa pas de temps. Deux �clairs blancs les paralys�rent.
� Nous devons les capturer ! tonna Abelforth.
Maugrey s�avan�a et quelques secondes plus tard, les trois Mangemorts �taient ligot�s.
� Il est grand temps que l�Ordre du Ph�nix passe � l�attaque et neutralise un maximum de Mangemorts. Ne perdons pas de temps, les autres risquent d�arriver, expliqua Abelforth. Avons-nous un lieu s�r o� nous pouvons les emprisonner ?
� Pas encore, r�pondit Lupin, mais effectivement, cela va devenir important, nous ne pouvons les laisser en libert�, et temps que le minist�re ne peut pas les emprisonner, nous devons le faire.
� Tr�s bien, je m�en occupe, dit Abelforth, ne reztez pas ici c�est trop risqu� !
Abelforth utilisa le transplanage d�escorte pour emmener avec lui les trois Mangemorts. Harry n�avait pas d�id�e de l�endroit o� il les emprisonnerait mais il se doutait qu�Abelforth avait pens� � un lieu s�r.
Tous retourn�rent � la Cabane Hurlante sans rencontrer de difficult�.
Molly Weasley �tait profond�ment choqu�e d�avoir rencontr� le loup-garou qui avait marqu� � vie leur fils. Ils pass�rent un long moment � discuter et tous se couch�rent tr�s tard ce soir-l�.
Plusieurs chambres avaient �t� am�nag�es, et Harry et Ginny occup�rent celles du dernier �tage. Par la petite fen�tre, on pouvait apercevoir Poudlard et la tour des Gryffondor. Harry eut un pincement au c�ur, il ne savait pas s�il retournerait un jour � Poudlard, et le fait de ne pas y passer la nuit avait quelque chose de d�paysant.
Son sommeil fut extr�mement agit� cette nuit-l�. La fatigue n�aidant pas, il n�avait pas ferm� son esprit aussi efficacement que d�habitude, et il s��tait senti divaguer � plusieurs reprises. Les informations qu�il avait apprises aujourd�hui �taient cruciales et ses r�ves de la nuit �taient un m�lange de ses propres r�ves et de ses visions habituelles de Voldemort et de Sybille Trelawney.
Plusieurs fois il s��tait retrouv� au Sanctuaire des Marques et avait saut� dans le Temple. Trelawney n�avait cess� de r�p�ter � la proph�tie est en passe d��tre accomplie � de sa voix rauque habituelle.

Le lendemain, ils avaient rejoint le ch�teau par le passage secret de l�infirmerie, pour �tre � l�heure pour le petit-d�jeuner � Poudlard. Harry voulait savoir quelle d�cision serait prise concernant les �l�ves.
L�infirmerie �tait vide hormis le professeur Tanghuda� qui �tait entour� de deux Gu�risseurs qui s�occupaient de lui.
De nombreux �l�ves avaient fait leurs valises pour les vacances et le d�part en Poudlard Express �tait pr�vu � neuf heures. L�ambiance �tait toujours aussi morose mais des sourires apparaissaient sur les visages des �l�ves. Ils �allaient pouvoir revoir leur famille et attendaient tous ce moment avec impatience.
Poudlard n��tait plus un endroit o� il faisait bon vivre et les �l�ves y risquaient leur vie.
A la fin du repas, Rogue se leva pour faire une annonce.
� Bonjour � tous ! Je vois que certains sont venus au petit-d�jeuner avec leurs valises. Je dois vous informer que suite � une d�cision du minist�re qui a jug� que votre s�curit� n�est pas assur�e � l�ext�rieur du ch�teau, les �l�ves devront passer leurs vacances � Poudlard ! Le retour en Poudlard Express est annul� !


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