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Chapitre 136 : Dans la cave de Barjow & Beurk

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Un brouhaha de d�sapprobation envahit la Grande Salle.
� Notre s�curit� n�est pas assur�e dehors ? C�est une blague ! s�exclama Alix qui s��tait lev�e.
Les J.M.P. tent�rent tant bien que mal de calmer les �l�ves mais ce fut seulement lorsque Rogue leva sa baguette que tous se turent.
� Eh bien puisque vous avez tous l�air ravis de cette d�cision, je vous souhaite d�agr�ables vacances de No�l, ironisa-t-il. Je sais que le ch�teau est un endroit chaleureux pour passer les f�tes. Profitez-en pour r�viser vos cours en vue de vos examens. En attendant, les r�gles habituelles s�appliquent : l�acc�s au parc est interdit, et les �l�ves doivent avoir regagn� leur salle commune � vingt-et-une heures.
Deux D�traqueurs surgirent alors par l�une des portes en bois au fond de la Grande Salle, renfor�ant l�atmosph�re glaciale qui y r�gnait. Plusieurs �l�ves de premi�re ann�e qui n�en avaient encore jamais vu pouss�rent un hurlement.
Harry dirigea discr�tement un mal�fice de la Morsure du Diable entre les tables. Un D�traqueur fut heurt� et s�agita violemment en poussant un sifflement aigu, avant d�exploser.
De nombreux �l�ves se lev�rent et partirent en courant dans un concert de hurlements horrifi�s. Rogue savait �videmment que Harry �tait � l�origine du mal�fice et il sembla h�siter � le punir.
Pansy s�approcha de la table des Gryffondor, suivie des autres J.M.P.
� C�est toi qui as fait cela, Potter ?
� D�gage, Pansy, r�pondit s�chement Harry. Sinon tu vas le regretter.
Harry �tait en col�re. Le danger qu�encourraient les �l�ves en restant � Poudlard l�inqui�tait �norm�ment, et il voulait en finir avec cette situation.
Sentant l�ire de Harry monter, Pansy recula d�un pas. Cette col�re se manifestait par un halo rouge impressionnant qui illumina l�obscure Grande Salle.
Harry s�accrocha � la peur de Pansy pour p�n�trer dans son esprit. Celle-ci semblait sur le point de s��vanouir et Harry chercha � y faire le plus de d�g�ts possibles, cherchant ses souvenirs les plus d�sagr�ables.
Il retrouva le souvenir des hiboux dans la boutique Eylops, et Pansy finit par tomber au sol.
Elle recula maladroitement, fixant Harry avec un regard terrifi�. Les autres J.M.P. ne comprenaient pas ce qui se passait, et l�impression �tait que Harry �tait en train de faire du mal � Pansy sans m�me bouger.
Pansy heurta un banc et chuta, et lorsque Harry quitta son esprit elle se leva et partit en courant, suivie des autres J.M.P.
Les �l�ves avaient pass� l�essentiel de leur journ�e dans leurs salles communes. Ils pouvaient difficilement imaginer de pires vacances. Le parc leur �tait interdit et cela signifiait donc qu�il n�y aurait pas de Quidditch.�
La pr�sence de Mangemorts dans les couloirs �tait oppressante et personne n�osait sortir hormis pour les repas.
� Nous devons faire �vacuer l��cole, expliqua Hermione, alors que tous s��taient r�unis dans leur appartement.
� Comment veux-tu faire, les Mangemorts ne nous laisseront jamais faire ! r�pondit Ron.
� Nous devons trouver une solution, la situation ne peut plus durer. Je pense que nous devons �vacuer les �l�ves un par un par les passages secrets qui m�nent hors de l��cole.
� C�est le meilleur moyen de ne pas nous faire rep�rer, et avec la cape d�invisibilit� et la Carte du Maraudeur, nous avons toutes les chances de r�ussir, r�pondit Harry.
� Mais tout le monde va savoir que nous les avons.
� Ce n�est plus un secret maintenant, beaucoup de gens connaissent leur existence, et la priorit� est de ramener les �l�ves chez eux en s�curit�.

Leur matin�e fut occup�e � discuter avec les autres �l�ves. L�annonce de Rogue avait provoqu� un grand �moi, et nombreux �taient ceux qui parlaient de quitter l��cole.
� Harry, vous pouvez nous aider ? demanda Dean. Vous devez avoir un moyen de quitter l��cole discr�tement ?
� Oui, mais il ne faudra pas nous faire voir, il faudra mettre en place un plan, on va y r�fl�chir et on vous dira quand tout sera pr�t.
� Merci, je pr�f�rerais passer les f�tes avec ma famille plut�t qu�avec les Mangemorts.

Abelforth les appela par le biais du faux Gallion et ils se rendirent � sa maison.
� Bonjour, s�enthousiasma celui-ci, quelle belle journ�e, n�est-ce pas ?
Abelforth �tait dans son jardin en train de retirer les limaces dans son potager, sous un soleil magnifique qui contrastait avec le temps � Poudlard.
� Eh bien, souriez un peu, je sais que les choses ne sont pas faciles � Poudlard, mais j�ai quelques bonnes nouvelles � vous apporter.
� Vous avez trouv� la Coupe de Poufsouffle ? demanda Harry, dont le sujet lui �tait presque sorti de l�esprit en raison des �v�nements � Poudlard.
� Peut-�tre� Mais nous aborderons ce sujet juste apr�s. Severus m�a apport� quelques informations importantes et je vous prie d��tre attentifs. Le Gouffre des Clordes est sous pression. Il y a eu une attaque de Dragons cette nuit. Regulus n�y �tait pas en personne, mais plusieurs de ses hommes ont men� une attaque a�rienne et ont caus� des incendies importants.
� Voldemort n��tait pas pr�sent au Gouffre � ce moment-l� mais ses Mangemorts ont pu se d�fendre et repousser l�attaque. Il faut dire que la forteresse est difficilement prenable. Il a tout de m�me d�cid� d�y renforcer la pr�sence de ses hommes et retirer un certain nombre de Mangemorts de Poudlard, ce qui est plut�t une bonne nouvelle pour vous.
� Au moment de l�attaque, Voldemort �tait en Bulgarie en train d�effectuer une vague de recrutement suite � la chute du minist�re. Mais le r�sultat n��tait pas � la hauteur de ses attentes et la r�sistance semble s�organiser dans la communaut�. Cela fait un front de plus � g�rer pour lui, mais le gain potentiel en nouveaux Mangemorts est tr�s int�ressant�
� Tout me laisse � penser que Regulus va intensifier ses actions contre Voldemort au Gouffre des Clordes dans les prochains jours. La forteresse est en train de devenir imprenable et Regulus sait qu�il faut agir vite pour d�stabiliser les Mangemorts. Regulus est toujours � la recherche des Horcruxes, et ce changement de strat�gie me laisse penser qu�il sait qu�au moins l�un d�entre eux s�y trouve.
� La Coupe de Poufsouffle ? demanda Harry.
� Non, je ne crois pas.
� Alors lequel ?
� C�est une bonne question. Regulus est effectivement � la recherche de la Coupe de Poufsouffle, mais aux derni�res nouvelles il est certain qu�elle n�est pas en possession imm�diate de Voldemort. Quant aux autres Horcruxes, Regulus est intelligent, et cela ne m��tonnerait pas qu�il ait compris pour Nagini. Il reste la tombe du Gouffre qui est le dernier Horcruxe cr�� � notre connaissance et je ne doute pas que Regulus soit au courant.
� En s�attaquant au Gouffre, je pense qu�il vise Nagini ainsi que la tombe, mais je persiste � penser qu�il se pourrait qu�un dernier Horcruxe �chappe � notre connaissance.
� Et vous n�avez pas id�e de ce qu�il peut-�tre ?
� Pas la moindre pour le moment, malheureusement, r�pondit Abelforth. Concentrons-nous sur la Coupe de Poufsouffle, je suis confiant quant � la suite de la recherche des Horcruxes. Dobby, as-tu des �l�ments nouveaux � ce sujet ?
Abelforth se tourna vers l�elfe qui avait du mal � contenir son agitation depuis le d�but de la conversation. Harry savait que ce comportement signifiait qu�il avait quelque chose � r�v�ler.
� Dobby a interrog� plusieurs elfes qui sont des connaissances de Weegy. La pauvre Weegy n�a plus de famille et passe ses journ�es � pleurer et � boire du Whisky Pur-Feu. Je lui ai dit qu�elle serait bien � Poudlard, mais elle a peur de revoir les amis des Malefoy.
� Tu peux lui proposer de venir ici, je suis s�r qu�elle s�y sentira bien.
� Oh ce serait merveilleux ! s�exclama l�elfe, ses oreilles pointues se redressant et ses yeux s�emplissant de larmes.
� Et donc qui as-tu interrog� ? demanda Abelforth, impatient.
� Le fr�re de Weegy, Borgnard. Il n�est pas tr�s commode et j�ai d� un peu le forcer� Mais il n�a pas souffert, oh non, Dobby ne ferait pas de mal�
� Ne t�en fais pas Dobby, personne ne t�en voudra !
� Borgnard est l�elfe des Macmillan si je ne me trompe ? demanda Abelforth.
� Oui, couina Dobby.
� Les Macmillan ont beaucoup d�argent, et je ne serais pas �tonn� qu�ils collectionnent des objets tels que la Coupe, d�autant plus qu�il est bien connu que toute leur famille est pass�e par la maison Poufsouffle depuis des g�n�rations.
� C�est un descendant de Poufsouffle ? demanda Hermione.
� Pas � ma connaissance, mais les familles de sorciers sont tr�s li�es et cela n�est pas impossible. Et donc Dobby, qu�est-ce que Borgnard t�as appris ?
� Borgnard est tr�s vieux, mais il sait que ses ma�tres cherchent � mettre la main sur la Coupe de Poufsouffle depuis qu�ils l�ont vue dans une boutique de l�All�e des Embrumes.
� Qu�est-ce que les Macmillan feraient dans l�All�e des Embrumes ? s��tonna Harry.
� C�est mal vu, mais cela n�est pas �tonnant, beaucoup de sorciers s�y rendent r�guli�rement car on y trouve des choses tr�s int�ressantes. Beaucoup de sorciers des grandes familles de Sang-Pur s�y rendent par tradition, sans pour autant �tre des Mangemorts. Dobby, sais-tu quelle est cette boutique ?
� Barjow & Beurk.
� Je m�en serais dout� Et comment se fait-il qu�ils n�ont pas pu l�acqu�rir ? Je ne pense pas qu�ils sont limit�s par l�argent, peu importe la valeur de la Coupe.
� Mr Barjow ne souhaite pas se s�parer de la Coupe. Les Macmillan ont propos� une somme d�argent tr�s cons�quente, sans succ�s.
� La Coupe se trouve donc toujours chez Barjow & Beurk ?
� Elle s�y trouvait hier encore.
� Dobby, je ne saurais comment te remercier ! Mes amis, je crois qu�une nouvelle mission nous attend.

L�organisation de l��vasion de Poudlard leur �tait sortie de l�esprit, et ils s�affair�rent pour organiser leur mission dans l�All�e des Embrumes. Severus Rogue apparut rapidement sur demande d�Abelforth qui lui expliqua la situation. Voldemort �tait occup� en Bulgarie et les Mangemorts mobilis�s � Poudlard et au Gouffre des Clordes qui avait subi des d�g�ts. Le moment �tait donc propice pour mener une mission au Chemin de Traverse.
� Je suis tout de m�me �tonn� que Voldemort n�ait pas r�ussi � remettre la main sur la Coupe apr�s que les Malefoy l�aient vendue. Barjow est incontournable dans notre communaut� � propos de la vente d�objets de valeur, et tout objet important finit un jour ou l�autre par passer dans sa boutique.
� Nous allons la chercher maintenant ? demanda Harry.
� Je pense en effet qu�il ne faut pas tra�ner, Regulus ne doit pas �tre loin d�avoir les m�mes informations que nous, et il ne doit pas nous passer devant. Cela va �tre une mission difficile et risqu�e, mais j�ai confiance en vous pour la r�ussir. Nous allons commencer par changer nos apparences.�
Abelforth ramena un flacon de Polynectar ainsi que des petits bocaux contenant des cheveux d�aspect diff�rent.
� Vous avez le choix, ce sera une surprise...
Le go�t du Polynectar �tait toujours aussi d�sagr�able et Harry aurait aim� avoir les pouvoirs de m�tamorphomage d�Abelforth.�
Il s�effor�a d�ingurgiter la bouillonnante potion au go�t de moisi, et se transforma en un vieil homme qui faisait bien une t�te de moins que lui. Hermione �tait devenue une petite sorci�re au nez crochu plein de verrues et Harry trouva qu�elle se fondrait tr�s bien parmi les sorciers qui d�ambulaient habituellement dans l�All�e des Embrumes. Ron et Ginny s��taient tous les deux transform�s en vieillards et semblaient d�go�t�s de leur propre apparence.
� Comment allons-nous nous y prendre ? demanda Ginny qui avait h�te de passer � l�action. On va voler la Coupe ?
� La voler ? s��tonna Hermione, ce n�est pas une bonne id�e, cela attirerait l�attention sur sa valeur.
� Effectivement, r�pondit Abelforth. Si Voldemort apprend de Barjow que la Coupe a �t� d�rob�e, cela attirera son attention sur ses Horcruxes, qu�il croit en s�curit�. N�anmoins, s�il ne veut pas la c�der aux Macmillan je ne pense pas qu�il voudra la c�der � des inconnus. Non, je pense que nous n�aurons pas d�autre choix que de la d�rober, et Barjow ne nous laissera pas faire. Nous pourrions remplacer la Coupe par une fausse mais il ne sera pas dupe, c�est un grand sorcier, il sait ce qu�elle repr�sente pour l�histoire de la communaut�. Mon plan est de d�rober la Coupe et de lui modifier la m�moire pour lui faire croire qu�il ne l�a jamais vue.
� Vous pensez r�ussir ? s�inqui�ta Hermione.
� Oh, ce n�est pas bien compliqu�, ricana Abelforth, pour qui cela semblait �tre un jeu.

Cela faisait longtemps que Harry ne s��tait pas rendu au Chemin de Traverse. L�endroit �tait devenu sombre et glacial et avait perdu sa magie. De nombreuses boutiques �taient ferm�es, leurs devantures placard�es de planches ou mur�es. De nombreuses traces d�explosions de mal�fices criblaient les murs et le sol. La rue principale avait d�j� une allure d�All�e des Embrumes, et les sorciers s�y promenaient rarement le visage d�couvert.
La pluie battante et le vent qui sifflait rendaient l�endroit encore plus d�sagr�able. Ils pass�rent devant la boutique de Fred et George qui �tait ferm�e, et dont les enseignes avaient �t� d�truites sauvagement par de violents mal�fices. M�me les jumeaux Weasley, dont il semblait que l�unique but dans la vie �tait de rire et de divertir, avaient d� baisser les bras et fermer leur boutique face � la menace constante des Mangemorts.
Le seul endroit qui n�avait rien perdu de sa splendeur �tait la banque Gringotts. Son imposante fa�ade de pierres blanches tranchait au loin dans le brouillard. De nombreux sorciers continuaient d�y entrer et sortir, se m�lant aux dizaines de Gobelins qui discutaient entre eux en petits groupes, l�air m�fiants.
� La communaut� des Gobelins est tr�s agit�e en ce moment, murmura Abelforth. Ils sont tr�s partag�s entre ceux qui veulent suivre Voldemort et ceux qui veulent rester ind�pendants. J�esp�re qu�ils sauront faire le bon choix mais une chose est s�re, nous ne pourrons aucunement les influencer.
Ils pass�rent sous l�arcade qui marquait l�entr�e de l�All�e des Embrumes. Elle �tait envahie par un brouillard �pais, et les formes des maisons et des chemin�es avaient un aspect effrayant.
L�imposante b�tisse de Barjow & Beurk se manifesta rapidement devant eux, sans qu�ils n�aient eu � faire de mauvaise rencontre. La boutique �tait ouverte et Mr Barjow �tait � l�int�rieur, discutant avec un client.
� Je vais aller faire du rep�rage, annon�a Abelforth, attendez-moi ici !
Abelforth poussa la porte de la boutique, qui heurta des t�tes de mort argent�es suspendues qui s�entrechoqu�rent en ricanant pour annoncer sa pr�sence.
Barjow avait toujours l�air suspicieux lorsque quelqu�un qu�il ne connaissait pas entrait dans sa boutique. Il avait ses clients habituels, et cela semblait lui suffire. Le client avec qui il �tait en train de parler ne se retourna pas, et resta de dos, la t�te masqu�e par une capuche noire. Harry avait un mauvais pressentiment, la silhouette lui rappelait quelqu�un m�me s�il n�aurait pas su dire qui.
Abelforth, sans m�me avoir salu� Mr Barjow, s��tait mis � faire le tour de la boutique, examinant les divers objets expos�s sur les �tag�res poussi�reuses, et n�h�sitant pas � les toucher.
Cela semblait agacer s�rieusement Mr Barjow qui avait abandonn� sa discussion pour surveiller Abelforth. Lorsque ce dernier ouvrit une vieille malle, ce fut le geste de trop et Mr Barjow l�aborda.
Ils engag�rent une discussion qui semblait anim�e de l�ext�rieur. Abelforth faisait de grands gestes tandis que Mr Barjow �tait impassible et bougeait � peine les l�vres. Abelforth tenait dans ses mains un petit flacon qu�il avait pris sur l�une des �tag�res et qui se mit � fumer de plus en plus alors qu�il le secouait.
Mr Barjow se recula et Abelforth l�cha le flacon qui tomba sur le sol, d�versant un liquide noir fumant qui envahit rapidement la pi�ce. Harry �tait certain que tout cela �tait voulu. On entendit une d�tonation �touff�e et un �clair blanc heurta les vitres de la boutique, d�clenchant � nouveau les rires gla�ants des t�tes de mort argent�es.
Il y eut une longue minute de calme au cours de laquelle la fum�e noire se dissipa progressivement. Depuis l�autre c�t� de la vitrine, Harry, Ron, Hermione et Ginny ne pouvaient pas savoir ce qui se passait, et Harry h�sita � intervenir.
� Non, murmura Hermione, le retenant par le bras. Abelforth sait ce qu�il fait.
Il y eut une nouvelle explosion et la vitrine se brisa soudainement, projetant des bouts de verre dans toute la rue.
Plusieurs sorciers se retourn�rent dans les rues adjacentes, alert�s par le bruit.
� On va se faire rep�rer ! Reparo !
Les milliers de bouts de verre reconstitu�rent la vitrine, qui reprit son apparence habituelle. La fum�e s��tait suffisamment dissip�e pour que l�on voit convenablement l�int�rieur de la boutique. Les �tag�res �taient renvers�es et les divers objets qui y �taient entrepos�s �taient fracass�s sur le sol. Mais il n�y avait plus personne dans la boutique. Abelforth, Mr Barjow et le sorcier inconnu avaient tous les trois disparu.
Deux sorciers pass�rent devant la boutique et d�visag�rent Harry, Ron, Hermione et Ginny, qui �taient assis sur un banc. Harry ne les avait jamais vus et ils ne semblaient pas pr�senter de danger, malgr� leur air mauvais.
� Avec toutes ces boutiques ferm�es, il n�y a pas moyen de mettre la main sur de la peau d�elfes s�ch�e. Mes potions n�avanceront jamais, pesta Hermione, mimant une conversation pour ne pas para�tre suspects.
� Mon oncle doit pouvoir t�en fournir de la fra�che, couina Ginny. Son elfe s�est mal comport� et il l�a d�capit� la semaine derni�re. Tant mieux, je le d�testais !
Les deux sorciers reprirent leur chemin, jugeant qu�il n�y avait finalement rien d�anormal � la situation.
La porte de la boutique s�ouvrit et Abelforth en sortit, la robe d�chir�e et couverte de poussi�re.
� J�ai fait un peu de rep�rage, Harry je vais avoir besoin de toi. Les autres, je compte sur vous pour surveiller l�entr�e du magasin et repousser les curieux. Je compte sur votre inventivit�.�
Harry suivit Abelforth qui retourna la pancarte � l�entr�e de mani�re � ce que la mention � ferm� � soit apparente.�
� O� est Mr Barjow ? demanda Harry.
� Je l�ai enferm� dans un placard, il est stup�fix�. Quant � Walter, il ne nuira plus.
� Walter ?
� Oui, le client qui �tait l�.
� Je me disais qu�il me rappelait quelqu�un, pesta Harry.
� Je t�avoue que ce Walter commence � s�rieusement m�ennuyer. Son habitude de fouiner toujours autour de nous m�emb�te. Une chose est s�re, il n�est pas l� par hasard et Regulus recherche la m�me chose que nous.
� O� est Walter ? demanda Harry.
� Enferm� dans ma cave.
� Comment avez-vous fait ?�
� J�ai toujours un Portoloin � sens unique dans ma poche. Je compte bien m�amuser avec lui quand j�aurai un peu de temps. Eh bien, maintenant que la voie est libre, recentrons-nous sur pourquoi nous sommes l�.
� Vous avez trouv� la Coupe ?�
� Non, je ne pense pas que Barjow la conserve directement en boutique. Elle doit �tre bien gard�e dans ses sous-sols. Allons voir.
Ils pass�rent derri�re le comptoir et emprunt�rent un vieil escalier en bois tr�s pentu qui menait aux sous-sols. Les marches grin�aient dangereusement et une forte odeur d�humidit� se d�gageait.�
La pi�ce �tait sombre et tr�s encombr�e par des �tag�res miteuses qui croulaient sous le poids des objets entass�s les uns sur les autres. Le plafond en bois �tait couvert de toiles d�araign�es impr�gn�es de poussi�re.
Abelforth alluma plusieurs torches sur les murs qui r�v�l�rent la grandeur de la pi�ce.�
� Est-ce que tu ressens la pr�sence de l�Horcruxe, Harry ?
� Oui, il y a des rayonnements tr�s sombres, je ne sais pas ce que c�est mais ils sont forts.
� C�est �trange, il y a un rayonnement particuli�rement fort, rien d�obscur, mais un rayonnement tr�s ancien, je ne serais pas surpris que ce soit la Coupe. Elle doit regorger d�ancienne magie, une magie tr�s forte et tr�s belle.
Il y avait toutes sortes d�objets sur les �tag�res, et Abelforth les examinait avec curiosit�. Des bocaux contenaient des animaux morts qui flottaient dans des liquides color�s. Il y avait �galement de nombreux livres tr�s ab�m�s qui semblaient avoir plusieurs si�cles.
Harry en prit un qui avait une couverture m�tallique et un serpent en relief sur sa tranche. Ce livre avait quelque chose d�attirant et d�obscur � la fois.
Il l�entrouvrit et imm�diatement il ressentit une forte br�lure � la main. Il l�cha le livre qui �mit un sifflement et se referma.
� Il y a certains objets qu�il vaut mieux ne pas toucher. Ce livre est de toute �vidence ensorcel�. Je ne sais pas ce qu�il contient, l��criture est en Fourchescript. Peux-tu me dire ce qui est �crit sur la couverture, Harry ?
� L�H�ritage de Serpentard.
� Int�ressant, ce livre doit �tre d�une raret� exceptionnelle. Tu ne peux pas l�ouvrir ?
Harry reprit le livre dans ses mains et l�ouvrit � nouveau. Imm�diatement, sa couverture le br�la s�v�rement et il le reposa.
� Tu devrais lui parler en Fourchelang, je pense qu�il se laissera faire.
Mais cela n�y changea rien, le livre devenait br�lant d�s que Harry le touchait, comme si son contenu �tait priv�.
� Concentrons-nous sur ce qui nous int�resse, tous ces objets ont l�air tr�s int�ressants mais nous sommes l� pour un but bien pr�cis�
Abelforth s��tait dit cela pour lui-m�me, mais rapidement, il recommen�a � s�int�resser � tous les objets qu�il trouvait. Il y avait de tout : des livres, de l�argenterie, des objets mal�fiques, des chaudrons, des flacons d�ingr�dients, des instruments d�astronomie, et une myriade d�objets inconnus dont Harry se demandait quelle pouvait bien �tre l�utilit�.
La cave �tait immense et formait un labyrinthe. Ils travers�rent plusieurs pi�ces qui �taient de plus en plus sombres et poussi�reuses.�
Au fur et � mesure qu�ils avan�aient, Harry sentait de plus en plus l�influence de la coupe. Les rayonnements �taient � la fois fascinants et terrifiants, et tourmentaient son �me.
� Nous ne sommes plus tr�s loin, Harry. Je me demande de quel type de protection elle b�n�ficie. Je pense qu�il ne sera pas difficile d�y acc�der mais que la coupe regorge de mal�fices qui atteindront quiconque veut d�truire l�Horcruxe.
Des rayonnements �manaient avec puissance � travers une petite porte en bois rong�e par l�humidit�, et Harry se sentit faiblir. Sa cicatrice devint douloureuse et ses pens�es s�agit�rent soudainement, comme si la pr�sence de l�Horcruxe d�cha�nait son �me.
Harry se for�a � reprendre ses esprits et ouvrit la porte d�un coup de baguette. Elle s�effondra, ses gonds ne supportant plus son poids, rong�s par le poids des ans. Un miaulement se fit alors entendre et Harry sursauta.
Un chat noir les fixait de ses yeux jaunes, les poils h�riss�s, perch� sur un vieux tonneau.
Abelforth d�gaina sa baguette et la pointa sur le chat. De petites �toiles dor�es s�en �chapp�rent et le heurt�rent. Il �mit un miaulement prolong� avant de fuir.
� Qu�est-ce que vous lui avez fait ?
� Rien de grave, Harry, je lui ai simplement fait croire qu�il y avait une souris. Tr�s efficace pour se d�barrasser d�un chat.
� Il m�a fait peur�
� Je te sens perturb�, Harry, fais en sorte de fermer ton esprit et de te prot�ger, je sens que les rayonnements t�affectent et te font du mal.
Un escalier en colima�on pentu et �troit descendait vers une petite pi�ce tout aussi sombre. Hormis une petite commode sur laquelle �tait plac� un objet recouvert d�un tissu noir, elle �tait compl�tement vide.
� Nous y sommes, Harry.
Abelforth retira le tissu noir et une magnifique petite coupe apparut. L�excitation de Harry �tait � son comble. Ce n��tait pas tous les jours qu�un Horcruxe �tait d�couvert, d�autant plus qu�il s�agissait d�un objet ayant appartenu � Helga Poufsouffle, l�un des fondateurs de Poudlard, riche d�une histoire exceptionnelle.
La coupe �tait en or, et ses d�corations d�une finesse exceptionnelle. Elle �tait orn�e d�un blaireau, l�embl�me de la maison Poufsouffle, et poss�dait deux petites anses orn�es de pierres pr�cieuses scintillantes.
Les visages de Harry et Abelforth s�y refl�taient parfaitement tant elle �tait pure. Ils la contempl�rent ainsi pendant de longues minutes, �merveill�s par la beaut� de l�objet, et pensifs � propos de sa longue histoire.
� Je pense qu�il n�y a pas de risque � la toucher, �tant donn� qu�elle a circul� entre plusieurs personnes ces derniers temps, mais je pr�f�re quand m�me m�en assurer.
Abelforth examina attentivement la coupe avec sa baguette magique, et elle semblait ne pas appr�cier, vibrant fortement. Harry luttait int�rieurement pour ne pas �tre affect� par l��me de l�Horcruxe, il avait l�impression que sa t�te allait exploser.
Les nombreux entra�nements avec Abelforth et Severus avaient pourtant fait de lui l�un des meilleurs occlumens du monde magique. Ses efforts pour fermer son esprit aux rayonnements auxquels il faisait face �taient vains. Ses souvenirs les plus horribles tournoyaient dans sa t�te et des images confuses et furtives lui venaient � l�esprit. Il revoyait le visage de Voldemort, l��clair vert qui lui avait caus� sa cicatrice au front, les morts les plus terribles qu�il avait eu � vivre : Sirius, Albus Dumbledore, Hagrid et bien d�autres.
Abelforth �tait concentr� et ne s��tait pas rendu compte de l��tat de Harry qui �tait au bord de l��vanouissement.
� Monsieur�
Abelforth donna un coup de baguette sur la coupe qui �mit un l�ger tintement cristallin. Elle cessa d�osciller et il sembla satisfait.
Harry �tait en sueur tant la douleur �tait devenue intense. Ce n��tait pas la premi�re fois qu�il se trouvait en pr�sence d�un Horcruxe de Voldemort, mais jamais cela ne lui avait caus� tant de souffrance.
Abelforth s�en aper�ut enfin et sembla surpris.
� Que se passe-t-il, Harry ?
� Je ne sais pas, je n�ai jamais ressenti cela, j�ai l�impression que mon �me va se d�chirer, que l�Horcruxe m�attire.
Abelforth sembla profond�ment inquiet et r�fl�chit quelques instants.
� Les Horcruxes �tant de moins en moins nombreux au fur et � mesure de leur destruction, il se peut que leur influence se fasse plus grande sur toi. J�esp�re que Voldemort ne le ressent pas. Ne restons pas l� et t�chons de d�truire au plus vite le bout d��me qui est dans cette coupe.
Abelforth r�cup�ra la coupe et la glissa dans la poche de son manteau.
� Vous n�irez pas bien loin.

La voix calme et froide avait r�sonn� contre les murs de pierre.
Le c�ur de Harry se mit � battre � tout rompre. L�une de ses plus grandes craintes �tait que Voldemort n�apprenne leur qu�te de ses Horcruxes et que cela annihile toutes leurs chances de le d�truire d�finitivement. Profond�ment an�anti par cette pens�e, il r�alisa alors que la voix qui avait parl� n��tait pas celle de Voldemort.

Harry se retourna lentement, sa main tremblante s�agrippant f�brilement � sa baguette magique. Abelforth avait fait de m�me.
L�homme qui leur faisait face �tait de taille moyenne et de corpulence forte. Son visage �tait dans la p�nombre en raison de la cape qu�il portait. Sa peau �tait livide et �cailleuse, et ses yeux rouges brillaient. Il portait autour du cou un pendentif en forme de magnifique dragon incrust� de pierres pr�cieuses rouges.
� Tu as bien chang�, Regulus, dit calmement Abelforth.�
� Qu�est-ce qui te fait dire �a, Dumbledore ?
� Ton apparence, ton attitude, je per�ois une ressemblance de plus en plus frappante avec ton ennemi jur�
Regulus ne r�pondit pas, impassible, mais visiblement perturb� par ce qu�Abelforth venait de lui dire.
� Il n�y a qu�� voir ton corps, reprit ce dernier, de moins en moins humain, tel celui de Voldemort. J��tais convaincu que c��tait quelque chose que tu ha�ssais et combattais, mais visiblement, je me suis tromp�.
� Je combats Voldemort car il n�y a de place que pour un, r�pondit froidement Regulus.
� Ce n��tait pas ton intention que de prendre sa place, pourtant, quand tu as d�couvert son secret et entam� une qu�te pour le rendre � nouveau mortel. Je trouve cela d�cevant de voir que d�sormais tu l�as d�pass� dans l�inhumanit�. Combien de Horcruxes as-tu fait pour avoir une telle apparence ?
� Ton arrogance est sans limites, Dumbledore. La magie noire est magnifique, vous ne pouvez comprendre son pouvoir tant que vous ne l�avez pas exp�riment�e.
� Je connais tr�s bien la magie noire, Regulus, plus que tu ne le crois, et certainement autant que toi. Ce qui nous diff�rencie est simplement le choix que j�ai fait de ne pas causer de souffrance aux autres, de ne pas c�der � l�attrait du pouvoir.
� Je n�ai pas c�d� face � la magie noire, c�est bien plus que cela, je la contr�le, elle est � mon service.
� C�est ce que tu crois, la magie noire se joue de toi, c�est elle qui te consume progressivement jusqu�� te faire dispara�tre. La magie blanche permet d�acqu�rir les m�mes habilit�s que la magie noire, mais d�une fa�on diff�rente, en exacerbant des sentiments profond�ment bons. L�immortalit� peut �tre obtenue par la mort, elle peut tout autant l��tre par l�amour. C�est ce qui nous diff�rencie. Mais cela ne sert � rien d�en d�battre plus longtemps, il est trop tard, visiblement. Je suppose que nous sommes ici pour la m�me raison ?
� Je dois avouer que je suis impressionn� par votre efficacit�. Vous m�avez devanc�, mais apr�s tout, la seule chose qui compte pour moi est que cette vulgaire coupe soit d�truite.
� Sais-tu s�il reste beaucoup de Horcruxes � d�truire pour rendre Voldemort immortel ? demanda Abelforth. Si nous partageons nos informations, nous arriverons plus vite � notre but, n�est-ce pas ?

Harry �tait stup�fait que Abelforth coop�re avec Regulus, mais il �tait comme paralys� par le poids des �v�nements qui avaient lieu pour pouvoir r�agir. Il se souvint alors d�une discussion avec Abelforth lors de laquelle ce dernier avait clairement sugg�r� de s�allier avec Regulus pour accomplir la premi�re partie de la proph�tie et d�truire plus facilement Voldemort.

� J�ai beaucoup h�sit� quant � la strat�gie � adopter � votre �gard, r�pondit Regulus. Et visiblement c��tait r�ciproque. La facilit� aurait �t� de vouloir d�truire Harry Potter, car malgr� ses progr�s cons�quents, il ne ferait pas le poids face � moi. Mais non, je pr�f�re terminer ce que j�ai commenc� et d�truire Voldemort. J�ai �t� le premier � d�couvrir son secret, et c�est moi qui lui porterait le coup final.
� Cela ne me surprend pas. Ainsi, nous avons temporairement le m�me objectif�
� Je n�ai pas besoin de vous pour l�atteindre.
� Nous non plus, et je sais que nous savons les m�mes choses, quand l�Horcruxe dans cette coupe sera enfin d�truit, il nous restera la tombe au gouffre des Clordes, ainsi que Nagini, nous sommes dans la derni�re ligne droite.
� Tu en oublies un, Dumbledore, mais je ne vais pas te g�cher la surprise de le d�couvrir par toi-m�me.

Regulus, qui �tait rest� impassible jusque-l�, esquissa un sourire machiav�lique, laissant appara�tre ses dents pointues. Abelforth avait toujours pens� qu�un dernier Horcruxe inconnu existait, et Regulus venait de le confirmer.

Il y eut un silence intense. Harry savait que Abelforth et Regulus sondaient leurs �motions respectives. La sc�ne avait quelque chose d�impressionnant et Harry mesura l�ampleur des pouvoirs des deux hommes.

� Quel est cet Horcruxe ? demanda Abelforth d�une voix s�che et glaciale.
� Tu n�auras pas besoin de le savoir, Abelforth, je le d�truirai tr�s bient�t. La fin de Voldemort est tr�s proche, et je pense qu�il ne va pas tarder � le comprendre. Son �me est perturb�e, une guerre sans merci s�annonce car il ne se laissera pas faire, mais j�ai la certitude qu�il tombera. Et ce sera moi qui lui porterai le coup final.

Harry s�effondra brutalement au sol et fut pris de convulsions. La douleur dans sa t�te �tait si intense qu�il ne la ressentait presque plus. Il se mit alors � parler de la voix rauque de Sybille Trelawney.

Des forces sombres et terrifiantes vont s�entrechoquer.
La fin est proche.
La proph�tie est en passe d��tre accomplie.
Le Seigneur des T�n�bres et le Survivant ne peuvent y �chapper.
Aucun d�eux ne peut vivre tant que l�autre survit.

Regulus esquissa un sourire mal�fique, ses yeux rouges brillant plus que jamais, tandis qu�Abelforth resta sans expression. Harry se r�veilla lentement, la douleur toujours pr�sente. Il avait v�cu la sc�ne impuissant et �tait encore sous le choc, c��tait comme si son �me �tait le th��tre d�un affrontement entre lui et Voldemort par le biais de la proph�tie.

� O� est Walter ? demanda Regulus, soudain beaucoup plus agressif dans le ton.
� Walter ? s��tonna Abelforth. Ton d�testable associ� ?
� Ce n�est pas mon associ�, il est sous mes ordres. Que lui as-tu fait, Dumbledore ?
� Cela fait un moment que je ne l�ai pas�
� Ne me prends pas pour un imb�cile, je ne resterai pas calme longtemps.

Harry sentit que la situation �tait sur le point de leur �chapper. Il se releva lentement et empoigna sa baguette. Abelforth fit de m�me et une lueur blanche s�alluma � l�extr�mit� de la sienne.
D�un mouvement imperceptible de celle de Regulus, Abelforth fut soulev� dans les airs, comme pendu par une corde invisible. La lueur au bout de sa baguette disparut et il �mit un long r�le.
Avant m�me d�avoir pu bouger, Harry fut propuls� par une force invisible et renversa une �tag�re de flacons qui se bris�rent. Il ressenti une forte br�lure lorsqu�un liquide rouge vif coula sur sa jambe et embrasa son pantalon.
Fumseck fit une apparition majestueuse au milieu de la pi�ce dans un souffle et poussa un hurlement terrifiant. Dobby apparut quelques secondes plus tard dans un craquement sonore. Il se pr�cipita sur Harry pour calmer sa douleur.
Abelforth �tait toujours suspendu dans les airs et Harry envoya un mal�fice du Rayon Rose � Regulus par le biais de Fumseck.
Ce dernier ne s�y attendait pas et dut rel�cher son �treinte. Abelforth retomba lourdement mais sembla r�cup�rer ses esprits rapidement.
� Vos petites man�uvres ne m�impressionnent pas, siffla Regulus, un sourire mal�fique sur le visage et les yeux brillant plus que jamais d�une couleur rouge intense. Vos petites cr�atures ne sont rien face au pouvoir des dragons. Draconis legendarium resurgencium !

Le pendentif de dragon que Regulus portait au cou se mit � briller fortement. Un immense tourbillon de flammes apparut autour de lui, renversant plusieurs �tag�res et brisant de nombreux objets. Harry et Abelforth durent reculer. Un grognement strident se fit entendre et une silhouette massive prit forme dans les flammes.
Il s�agissait d�un magnifique dragon couvert d��cailles sombres aux reflets dor�s, poss�dant une cr�te d��cailles de la t�te jusqu�au bout de la queue. Ses yeux rouges brillaient dans l�obscurit�.
Regulus jubilait. Ce dragon qu�il pouvait contr�ler par la pens�e �tait l�aboutissement d�un entra�nement intense de plusieurs mois.
Abelforth lui-m�me �tait m�fiant et semblait h�siter quant � l�attitude � adopter. Il ne savait pas quels �taient les pouvoirs de ce dragon.
Fumseck �mit un cri strident puissant, comme pour montrer � Abelforth qu�il �tait l�.
� Je te propose de me donner la coupe et de me laisser partir, Dumbledore. Si tu refuses, tu d�couvriras la puissance inou�e de mon dragon.
� Je l�ai trouv�e avant toi, Regulus. De toute fa�on, l�Horcruxe qui est � l�int�rieur sera d�truit incessamment, c�est ce qui compte, non ?
� Je veux d�truire moi-m�me cet Horcruxe, il n�y a pas de discussion possible, Dumbledore.
� Dans ce cas�
Abelforth d�gaina sa baguette et une pluie de boules de lumi�re argent�es fus�rent sur le dragon qui �mit un grognement sourd. Le dragon sembla comme immobilis� un instant, avant de reprendre ses esprits et de l�cher une flamme hargneuse qui manqua de peu Abelforth.
Harry se sentait toujours comme paralys� et �tait tr�s inquiet quant � l�issue de ce combat. Regulus d�gageait une telle impression d�assurance qu�il semblait qu�il ne pouvait pas perdre. La bataille semblait mentale et se passait dans l�esprit de Regulus et d�Abelforth.
Le dragon cracha une nouvelle flamme encore plus puissante. Fumseck s��lan�a et la traversa, en absorbant toute la puissance dans un tourbillon. Il poussa un cri aigu avant de se d�multiplier. Chaque Fumseck se mit � tournoyer rapidement autour du dragon qui ne se d�monta pas et s�entoura d�un halo �blouissant. La chaleur monta subitement dans la pi�ce et les r�pliques de Fumseck disparurent aussi vite qu�elles �taient apparues.�
Le visage d�Abelforth se tendit et Harry sembla remarquer pour la premi�re fois que c��tait un homme �g� et qu�il pouvait �tre fatigu�.
Sa baguette vibra fortement et une grande quantit� de poussi�re noire en sortit, si �paisse qu�elle masqua totalement la lumi�re �mise par le halo qui entourait le dragon.
Le sous-sol de la boutique Barjow & Beurk souffrait �norm�ment de cet affrontement et les �tag�res croulaient les unes apr�s les autres, leur contenu se fracassant au sol en y d�versant divers liquides. Certains livres s��taient embras�s tous seuls � cause de la chaleur et des pierres s��taient d�tach�es des murs.
Le m�lange de lumi�re et d�obscurit� vibrait de plus en plus et la baguette d�Abelforth �mettait maintenant une lumi�re rouge sang qui progressait lentement comme si le temps s��tait ralenti.
La boule de lumi�re et d�obscurit� se mit � bouillir au contact de cette lumi�re rouge et Abelforth dut reculer brusquement pour ne pas �tre touch�.
Il tr�bucha et tomba en renversant une �tag�re de livres. Fumseck s�interposa imm�diatement pour le prot�ger et fit appara�tre un bouclier qui prot�gea Abelforth.
Les yeux du dragon s�illumin�rent et Abelforth se plaqua les mains sur le cr�ne. Il semblait souffrir �norm�ment.�
Harry sortit enfin de sa torpeur et se releva pour venir en aide � Abelforth.
� Reste � l��cart, Potter, tu ne fais pas le poids, siffla Regulus.
Harry d�gaina sa baguette mais fut brusquement frapp� par la m�me douleur qu�Abelforth et chuta, terrass� de convulsions.
Fumseck �mit un cri horrible et ce fut la derni�re chose dont Harry se souvint.

Lorsqu�il rouvrit les yeux, il lui fallut beaucoup de temps pour comprendre o� il �tait et ce qui s��tait pass�.
La boutique de Barjow & Beurk �tait ravag�e et le plafond de la cave s��tait en partie effondr�.
Abelforth �tait �tendu au sol dans les gravats, visiblement conscient car il avait les yeux ouverts et bougeait. Il �tait couvert de cicatrices et sa robe �tait d�chir�e et largement br�l�e par endroits.
La brume commen�ait � envahir la pi�ce par le trou dans le plafond.
Harry se releva tant bien que mal et se rendit compte que Fumseck s��tait consum�, certainement tr�s affaibli par le combat, et qu�un petit oiseau �tait ressorti du tas de cendre au sol.
Dobby �tait couch� au sol, cach� sous des dizaines de livres qui lui �taient tomb�s dessus.
Des voix famili�res se firent alors entendre et r�confort�rent tout de suite Harry.
Ginny, Ron et Hermione, qui avaient retrouv� leur apparence, apparurent dans la brume.
� Que s�est-il pass� ? s�inqui�ta Hermione en voyant leur �tat.
Ginny serra Harry si fort dans ses bras qu�elle l��touffa presque. Abelforth �tait toujours sonn� et semblait ne pas comprendre ce qui se passait.
� Nous avons �t� attaqu�s par un dragon, il nous a paralys�s et nous n�avons rien pu faire, s��trangla Hermione.
� C��tait Regulus, il venait lui aussi chercher la coupe de Poufsouffle, r�pondit Harry. C�est flou, il y a eu un combat mais je ne sais pas ce qui s�est pass�. Ce dragon �tait trop puissant.
� La coupe n�est plus l�, se lamenta Abelforth, sortant enfin de sa torpeur.
� C�est une catastrophe !
� Oui et non� C�est un objet merveilleux, et il est bien triste qu�elle se retrouve dans les mains de Regulus. Mais en m�me temps, l�Horcruxe qu�elle contient sera tr�s bient�t d�truit, si ce n�est d�j� fait. Nous n�avons plus qu�� nous concentrer sur le prochain.
� Ce n�est pas gagn� si nous ne savons m�me pas de quel objet il s�agit �
� Nous en discuterons plus tard, il va falloir suivre de pr�s les activit�s de Regulus car cela pourra nous donner de pr�cieuses informations.

La fin de la journ�e se termina au domicile d�Abelforth o� Severus Rogue passa bri�vement pour prendre des nouvelles. Voldemort n�avait pas encore eu vent de ce qui s��tait pass� au Chemin de Traverse dans l�All�e des Embrumes, mais Abelforth craignait qu�il n��mette des soup�ons. C�est pourquoi Abelforth avait pr�vu dans la nuit d�y retourner pour r�parer les d�g�ts � la boutique de Barjow & Beurk.
� Je pense que tout va se recentrer sur Poudlard et la forteresse du Seigneur des T�n�bres, tonna Rogue. Black va mettre les Mangemorts sous pression permanente. Je ne suis pas certain qu�il y ait d�autres Horcruxes que Nagini et la tombe, les troupes de Black semblent pr�tes � attaquer comme si elles allaient porter le coup final.
� Nous verrons bien, Severus, attendons de voir ce qui va se passer. Regulus peut nous faciliter le travail.

La journ�e avait �t� �prouvante pour chacun d�entre eux. Abelforth avait �norm�ment souffert de la confrontation avec le dragon de Regulus, et Harry avait �t� tr�s affect� par la pr�sence de l�Horcruxe. Son �me avait sembl� comme pr�te � se d�chirer, et lorsqu�il s�endormit, il fut incapable de calmer son esprit.
Il n�eut pas la force de lutter et fut emport� dans un nouveau r�ve.

Il �tait au Gouffre des Clordes, au centre de la place o� se trouvaient les tombes des mages noirs. Une silhouette �tait pr�sente au sol, dans une mare de sang.
Il �tait en train de vivre le r�ve dans la peau de Voldemort, et il ressentit la col�re et la peur monter en lui. Il avait eu comme un pressentiment et savait d�j� qui �tait la personne au sol.�
Il s�approcha et retira la cape qui recouvrait le cadavre, d�voilant le corps de Queudver. L�un de ses bras avait �t� comme arrach�, et �tait manquant. Le sang au sol provenait de cette blessure.
Voldemort s�agenouilla et poussa un hurlement de d�tresse. Sa col�re �tait immense et plusieurs objets explos�rent violemment autour de lui. Le sol se fissura et l�eau d�une flaque proche se mit � bouillonner soudainement.
Le cauchemar devint alors flou et Harry se r�veilla dans une pi�ce sombre et froide �clair�e � la bougie. Nagini �tait couch�e � c�t� de lui et il ne put masquer sa surprise. Voldemort d�tecta sa pr�sence et il se sentit imm�diatement expuls�.
Il se r�veilla une seconde fois dans son propre lit cette fois, en sueur et d�boussol� par ce qu�il venait de vivre. Ginny dormait profond�ment et tout paraissait calme et normal. Leur chambre �tait �clair�e par la lueur de la lune qui se refl�tait largement sur le parc enneig�. Harry se rendormit rapidement, croulant de fatigue.




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