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Chapitre 004 : L'Interview

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Après que le calme fût revenu, les Dursley reprirent leur attitude terrifiée, à part la tante Pétunia qui voulait vraiment que Lupin transforme tout son salon. Elle fit semblant d’essayer de relever une commode. Pour que Lupin vienne l’aider. Cette stratégie fonctionna et Lupin vint l’aider. Il transforma la commode et elle devint aussi magnifique que l’escalier.

Mrs Weasley vint parler à Harry.

-    Alors Harry, tes affaires sont prêtes ? demanda-t-elle.

-    Mes affaires ? quelles affaires ? dit-t-il étonné.

-    Eh bien, Hedwige n’est donc pas revenue ?

-    Mais, elle doit être en haut, alors ! je reviens ! dit-il. 

Il monta le nouvel escalier aussi vite qu’il le put et entra dans sa chambre. Hedwige était rentrée par la fenêtre qui était ouverte à cause de la chaleur. Elle descendit de l’armoire et vint se percher sur le bras de Harry. Elle poussa un hululement d’indignation, montrant qu’elle n’allait pas garder la lettre accrochée à sa patte toute la journée. Harry la lui décrocha et redescendit tout aussi vite l’escalier.

Lupin s’était attaqué à la cuisine et la tante Pétunia semblait ravie. L’oncle Vernon, lui, n’appréciait pas du tout cela.

Lorsque Mrs Weasley s’aperçut qu’il était redescendu, elle lui demanda :

-    Alors ?

-    Je ne l’avais pas vu revenir, ce doit être votre lettre.

-    Oui, c’est celle-ci. Harry commença à l’ouvrir. Oh ! ce n’est plus la peine. C’était juste pour te prévenir que nous venions te chercher, et qu’il fallait que tu prépares tes affaires.

-    Mais il y a un problème, le Ministre veut m’interviewer maintenant, les journalistes doivent arriver ! annonça Harry.

-    Eh bien ce n’est pas grave, nous les attendrons et puis vous viendrez tous au Terrier pour ne pas déranger ton oncle et ta tante plus longtemps.

-    Il ne faut pas s’inquiéter pour eux, je crois que ma tante est même plutôt ravie. En effet, la tante Pétunia regardait la baguette de Lupin avec beaucoup de convoitise, alors que il y a quelques minutes, elle en était terrifiée.

-    Comment faites-vous ? demanda-t-elle à Lupin alors qu’il venait de recoller un vase cassé.

-    Oh, c’est pas difficile, un simple sortilège ! répondit-il. L’oncle Vernon lançait des regards noirs à sa femme dès qu’il arrivait à capter son regard. Elle lui répondait d’un autre regard avec l’air de dire « puisqu’ils peuvent nous aider, profitons-en, après on les mettra dehors ».

-    Ne t’embête pas, Lupin ! lui cria Harry à travers la pièce, c’est déjà bien comme ça.

-    Oh, tant que j’y suis, je finis.

Scrimgeour semblait avoir complètement oublié l’interview, il discutait sérieusement avec Mr Weasley, Bill, Charlie et Fleur. Fred et George semblaient préparer quelque chose. Ron, Hermione et Ginny étaient avec Harry et Mrs Weasley, tandis que Tonks regardait admirativement Lupin réparer le salon.

-    Ils vont se marier aussi ! dit joyeusement Mrs Weasley à Harry. La cérémonie aura lieu à Poudlard, en même temps que celle pour Bill et Fleur !

-    Fantastique ! s’exclama Harry, c’est très bien pour eux. Tonks a l’air beaucoup plus heureuse depuis la semaine dernière.

-    Allez, Harry, puisque tu n’as pas commencé à préparer tes affaires nous allons t’aider, vite ! Vous venez avec nous, Ron ! Ginny ! Fred ! George !

-    Ok merci ! mais ça va être rapide, je n’ai presque rien sorti depuis que l’on est rentrés de Poudlard.

En effet, Harry avait passé ses journées à réfléchir à son avenir. Ses affaires d’école étaient restées rangées, il n’avait sorti que quelques habits. Ils montèrent tous joyeusement dans la chambre à part Harry qui se remettait à penser à la mort de Dumbledore et à la lettre. Mais il se força à l’oublier pour le moment.

-    C’est ici, dit-il en ouvrant la porte de sa chambre.

-    Ah ! dit Mrs Weasley. Tu vois Ron, tu devrais prendre exemple sur Harry ! Au moins sa chambre est rangée !

-    Ouais, ouais, d’accord mais quand tu regardes ta cuisine en ce moment ! répliqua Ron. Mrs Weasley rougit avant de lui répondre.

-    Je ne peux pas faire mieux. Si tu savais le travail que c’est de s’occuper de tout ce monde. Il y a tout le temps quelqu’un qui vient manger chez nous, si tu pouvais m’aider, tu sais ! Mrs Weasley éprouva le besoin d’expliquer ce qu’elle venait de dire à Harry. Tu sais, Harry, il y a beaucoup de gens du ministère qui viennent à la maison, en ce moment. Arthur a beaucoup de travail, et puis, il a eu une promotion ! Il est maintenant chef du Département des Sécurités Magiques !

-    C’est génial ! s’exclama Harry. Il était vraiment heureux pour Mr Weasley car ils avaient toujours été une famille pauvre et d’avoir un peu plus d’argent allait leur faire du bien.

-    Voilà, il y a donc beaucoup de gens du ministère à la maison. Ils ont même renforcé la sécurité à la maison ! Il vont même installer une Porte à Transplaner directement reliée au Ministère pour que Arthur puisse y aller rapidement en cas d’urgence ! Tu te rends compte, son travail est très important maintenant, il dirige un Département à lui tout seul ! Oh, c’est merveilleux Harry, n’est-ce pas ?

-    Bien sûr ! répondit-il content pour Mrs Weasley.

-    Allez, ne traînons pas ! Elle sortit sa baguette et rangea les affaires dans la valise qui se referma. Elle nettoya la cage d’Hedwige rapidement. Harry commença à descendre la première valise et Mrs Weasley le fit aider par Ron.  Fred et George, s’il vous plaît ! pas de magie pour transporter vos valises !

-    Ouais, c’est ça, et elle, elle en utilise pas pour ranger la valise ? murmura Fred sans que Mrs Weasley puisse entendre.

Lorsqu’ils descendirent avec les valises, Lupin avait presque finit de réparer le salon. Harry était très étonné du résultat, le salon était magnifique, lumineux, parfaitement rangé, la cheminée était immense, en pierres avec une grosse poutre en bois. Tous auraient pu tenir dedans, même en hauteur. Lorsque Scrimgeour vit toutes les valises, il laissa Mr Weasley et vint demander ce qu’il se passait à Harry.

-    Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il.

-    Les Weasley m’ont invité chez eux. Ils proposent que l’on fasse l’interview chez eux. Si ça ne vous dérange pas, nous attendrons les journalistes ici et puis nous irons au Terrier ?

-    Pas de problème ! Harry, c’est gentil à toi, Molly.

A cet instant, la sonnerie retentit. L’oncle Vernon poussa un cri de protestation mais la tante Pétunia prit un air ravi, elle allait pouvoir montrer son nouveau salon. Elle se hâta d’aller ouvrir. Elle ouvrit la porte et…

-    AAAAAHHH ! L’oncle Vernon se précipita pour voir ce qui se passait. Il poussa la tante Pétunia et s’arrêta net puis il recula et referma la porte à clef. Harry alla alors voir qui avait sonné. Ce devait certainement être un sorcier, sinon, la tante Pétunia n’aurait pas crié et l’oncle Vernon n’aurait pas refermé la porte. On frappa à nouveau à la porte. Harry l’ouvrit.

-    Ah ! Maugrey ! je crois que vous avez fait peur à ma tante.

-    Ouais, elle a l’air folle, celle-là ! grogna-t-il.

-    Pourquoi êtes-vous revenu ?

-    C’est de la part de McGonagall encore, Potter ! Mais je te préviens, je ne suis pas d’accord avec elle. Je cite « Mr Potter ! il me semble vous avoir dit de rester prudent. Je crois qu’il n’est pas bon de vous attirer des ennuis quelques jours avant que vous ne soyez majeur. Ce que vous avez fait est ridicule ! » Maugrey prit un air stricte et imita la voix de McGonagall ce qui fit éclater de rire Harry. En tout cas, moi, je te dis bravo ! Et le petit, alors, c’était marrant ? Qu’est-ce que tu lui as fait ?

-    Je lui ai juste fait un peu peur pour rire !

-    Bien, je vais devoir y aller !

-    Attendez ! comment a-t-elle su ce que j’ai fait ?

-    Ah, je crois qu’elle était au Ministère au moment où ils en ont été informés.

-    Ah d’accord. Vous voulez rentrer, il y a tous les Weasley et le Ministre ici ? proposa Harry.

-    Ah !

Et ils rentrèrent. Tous furent surpris de voir Maugrey Fol-Œil, mais celui-ci ne leur laissa pas le temps de répondre.

-         Bonjour à tous ! désolé, dois partir ! je passerai ce soir Molly !

Ils ressortirent alors et Maugrey fit « Pscchh ! » au chat du voisin qui passa rapidement sous la haie, terrifié.

-    Bon Potter, sois prudent, VIGILANCE CONSTANTE ! aboya-t-il. Tu as lu la Gazette ce matin ! bien alors méfie-toi toujours ! au revoir !

-    Attendez, est-ce que vous en savez plus ?

-    Non, mais nous enquêtons ! je dois y aller je suis en retard ! au revoir, Potter et vigilance constante !

-    Au revoir !

Maugrey transplana et Harry rentra. Ron et Hermione lui lancèrent un regard interrogateur. Mais il leur fit un signe de la main voulant dire « je vous expliquerai après ».

-    S’il vous plaît ! cria Harry. Que tout le monde se prépare, nous allons bientôt partir.

Il remonta dans sa chambre rapidement et prit la lettre de Dumbledore qu’il cacha au fond de son sac, il vérifia qu’il ne restait rien et redescendit. Le salon était entièrement nettoyé. Tous étaient prêts. Harry vit George et Fred poser des Nougats-Néansang sur la table de la cuisine mais il ne dit rien. Il se contenta de rassembler ses affaires.

-    Nous devons juste attendre des journalistes et après nous partirons cria-t-il à nouveau, en attendant, je suggère qu’on s’installe tous dans le canapé et que l’on boive quelque chose.

-    AAAAAAAAHHHHH ! cria la tante Pétunia. Tout le monde se retourna et vit Dudley en sang. Mrs Weasley chercha Fred et George et bientôt et elle se mit à crier aussi fort que la tante Pétunia.

-    BANDE D’IMBECILES ! QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ ENCORE FAIT ! DONNEZ MOI CES STUPIDES BONBONS ! IMMEDIATEMENT !

-    AAAAAHHHHH ! continuait de crier la tante Pétunia.

-    Ce n’est rien Madame, on va arrêter ça facilement, dit Mrs Weasley gentiment.

-    AAAAHHHHH !

-    Je vous dis que ce n’est rien !

-    Donnez-moi la deuxième partie, vite ! demanda Mr Weasley à Fred et George.

-    AAAAHHHHH !

-    VOUS ALLEZ LA FERMER OUI OU NON ! cria Mrs Weasley, JE VOUS DIT QUE NOUS ALLONS ARRETER CA !

-    AAAAHHHHH !

-    Si tu ne t’arrêtes pas de crier je crois que l’on va s’amuser à dévaster le salon encore une fois ! et cette fois Lupin ne le rangera pas ! dit Harry calmement à la tante Pétunia. Elle s’arrêta net de crier. Le sang coulait et il y en avait une énorme flaque par terre.

-    Tiens, mange ça, petit ! ça va s’arrêter ! dit Mr Weasley en lui tendant les pastilles pour arrêter le saignement.

-    Allez mon Dudlynouchet adoré, tu peux, vas-y ! Fred et George pouffaient de rire derrière et Harry se retenait pour ne pas décevoir Mrs Weasley. Finalement, Dudley mangea la pastille et le saignement s’arrêta petit à petit.

-    Evanesco ! dit Lupin en pointant sa baguette sur la flaque qui disparut instantanément. La tante Pétunia poussa une exclamation :

-    Waouh !

La sonnette retentit une nouvelle fois et l’oncle Vernon cassa un vase à cause de la colère.

-    Enfin, chéri, ce n’est rien ! dit la tante Pétunia, calme toi.

Harry alla ouvrir avec Scrimgeour. Pendant ce temps, Lupin venait de faire tomber sa baguette. La tante Pétunia le vit et la prit sans se faire remarquer. Elle s’approcha du vase que l’oncle Vernon  venait de casser :

-    Reparo, murmura-t-elle. Rien ne se passa. Reparo, dit-elle plus fort. Le vase bougea un peu puis les morceaux retombèrent. Elle se mit à agiter la baguette très fort. L’oncle Vernon était terrifié de voir sa femme avec une baguette et il essaya de la lui prendre.

-    Pose ça, espèce d’idiote ! POSE CA, SALE SORCIERE !

-    JE SUIS UNE SORCIERE ! AHAHA ! UNE SORCIERE ! et elle pointa sa baguette sur le vase. REPARO ! Un jet d’étincelles vertes partit et s’enroula autour des morceaux cassés qui s’élevèrent. Les morceaux du vase tourbillonnèrent dans un sifflement effrayant et prirent une forme qui semblait ressembler à une forme dont Harry était terrifié : la Marque des Ténèbres. AHAHA ! AAAAAHHHHHH ! elle continuait de crier. Finalement les morceaux du vase se recollèrent.

-    STUPEFIX ! cria Scrimgeour. La tante Pétunia vola à travers la pièce et s’écrasa contre le mur en lâchant la baguette. Lupin la reprit rapidement.

-    Harry ! ta tante est une sorcière ! on ne savait pas ! dit Lupin.

-    Moi non plus, cria Harry, mais c’était quoi ? Pourquoi la Marque des Ténèbres, les morceaux du vase !

-    Qu’est-ce que tu racontes, quelle Marque des Ténèbres ? demanda Lupin, l’air inquiet.

-    Mais, quand les morceaux ont volé, ils ont pris la forme de la Marque des Ténèbres, vous n’avez pas vu !

-    Non, ce n’était pas la Marque des Ténèbres, Harry, tu as dû avoir une hallucination, tu devrais te reposer !

-    Peut-être ! mais… Harry ne comprenait plus rien, il était sûr d’avoir vu les morceaux du vase prendre la forme de la Marque des Ténèbres. Ils étaient devenus verts et il avait clairement vu un crâne avec un serpent qui en sortait de la bouche.

-    Il va falloir se méfier, il est très rare qu’un moldu devienne sorcier à cet âge ! Et puis, elle a l’air folle. Je crois que nous devrions lui lancer un sortilège pour oublier ce qu’elle a vécu, proposa Lupin.

-    Je ne sais pas Remus, si c’est vraiment une sorcière, seule sa volonté pourra l’empêcher de ne pas le devenir, pas celle des autres, dit gravement Scrimgeour.

-    Mais, elle a l’air dangereuse, il faudra la surveiller alors ! dit Lupin.

-    Oui, sûrement, mais nous devrons lui annoncer qu’elle est une sorcière quand elle se réveillera.

-    Non, il ne faut pas ! cria Harry. Pour lui, la Marque des Ténèbres était comme une vision. Il fallait empêcher la tante Pétunia de devenir une sorcière. Mais si il était le seul à avoir vu la Marque. Tout le monde le regarda comme un fou. Mais il finit par dire : non, rien.

Pendant ce temps, Rita Sketter était restée dans le couloir de l’entrée et observait la scène avec énormément de curiosité. Harry comprit qu’elle n’avait pas changé, si on ne l’empêchait pas, ce qu’elle venait de voir allait sûrement paraître dans la Gazette demain.

-    Bonjour Mrs Sketter, ça ne vous dérange pas si nous faisons l’interview chez Mr et Mrs Weasley, nous y allons par la Poudre de Cheminette ? demanda poliment Scrimgeour.

-    Oh non pas du tout. Ah ! Harry Potter ! bonjour ! dit-elle lorsqu’elle vit Harry.

-    ‘jour ! dit Harry.

-    Oh, mais je connais ces jeunes gens, dit-elle à l’adresse de Ron et Hermione et, ahah ! vous devez être la petite copine de Harry, c’est cela ? demanda-t-elle à Ginny. Elle ne lui répondit pas mais on vit que Ginny se retenait de pleurer.

-    S’il vous plaît, vous n’êtes pas là pour vous occuper de la vie privée de Harry, coupa Scrimgeour. Bien commençons à y aller. La Poudre de Cheminette est sur la cheminée. En attendant, je vais remettre en ordre tout ça. Il alla vers la tante Pétunia et pointa sa baguette vers elle. Enervatum. Elle se réveilla et observa tout le monde avec un regard qui n’avait plus rien de terrifié. Lorsqu’elle croisa Harry, celui-ci décela de la haine dans ce regard et il commença à ressentir des picotements à sa cicatrice. Mais il pensa finalement que c’était une hallucination. Je vous contacterai plus tard pour que vous soyez admise dans le monde de la Magie. Merci pour votre accueil, au revoir. L’oncle Vernon était terrifié à l’idée que sa femme devienne une sorcière, il était paralysé et n’osait plus rien dire.

Tous partirent les uns après les autres par la cheminée laissant la tante Pétunia, l’oncle Vernon et Dudley, une dispute allait certainement s’annoncer.

 

Ils arrivèrent tous dans la cuisine des Dursley. Ron avait raison, la cuisine était en désordre par rapport à d’habitude. Et la table avait été agrandie. Une vingtaine de personnes pouvait maintenant y rentrer aisément. On aurait dit que le Terrier servait un peu de salle de réunion du Ministère. Il y avait une armoire pleine de parchemins que Mrs Weasley s’empressa de refermer avec la Magie.

-    Tiens, c’est, euh … charmant ! ici, dit Rita Sketter.

-    Vous trouvez ? répliqua Mrs Weasley.

-    Molly, nous pouvons nous mettre dehors pour l’interview ?

-    Bien sûr, mettez vous autour de la table, je vous apporterai de quoi manger et boire, répondit-elle. Ron, veux-tu monter les affaires de Harry.

-    Non, ce n’est pas la peine, Mrs Weasley, je le ferai moi-même après.

-    Tu es sûr, mais tu dois être fatigué, Harry.

-    Mais non ! Ron demanda avec un regard à Harry si il pouvait venir avec eux et Harry fit « oui » de la tête. Finalement, Hermione, Ginny, Fred et George suivirent aussi. Avec l’arrivée de Rita Sketter et le fait que la tante Pétunia était devenue une sorcière, Mrs Weasley avait oublié de punir Fred et George. Ils en profitèrent alors pour éviter de croiser leur mère le plus possible.

-    Oh, c’est merveilleux ici, dit Rita Sketter, lorsqu’elle sortit dans le jardin.

-    Bien, installons-nous ici, proposa Scrimgeour. Tous s’installèrent à la table du jardin.

-    Alors ? demanda Rita à Scrimgeour.

-    Voilà, en fait je voulais juste affirmer mon soutien envers le Ministère, répondit Harry à la place de Scrimgeour.

-    Ah. Mais il faut bien présenter un peu la situation, n’est-ce pas ? Je peux utiliser ma Plume à Papote ?

-    Euh …

-    Merci. Bien… elle sortit la Plume à Papote de son sac et elle se mit à interroger Harry et aussi un peu Scrimgeour.

 

-    Voilà, c’est terminé ! dit-elle d’un air ravi.

-    Euh …

-    Je crois que l’on devrait relire ? Non ? proposa Scrimgeour à Rita Sketter, comprenant ce que Harry avait voulu dire.

-    Eh bien, c’est que, je n’ai pas vraiment le temps !

-    Vous n’aviez qu’à être à l’heure ! rétorqua Scrimgeour. Bon donnez moi ça ! Il lui arracha le parchemin et à la tête qu’il fit, Harry comprit que Rita avait encore dû marquer plein de sottises. Harry, tu n’as pas quatorze ans ?

-    Non, j’en ai bientôt dix-sept ! répondit Harry, agacé.

-    Vous pouvez modifier, s’il vous plaît ? demanda Scrimgeour.

-    Oh, c’est une erreur, aha ! dit inutilement Rita. Elle modifia l’erreur et rendit le parchemin à Scrimgeour.

-    « Une autre fille est tombée sous le charme de Harry Potter. Celui-ci nous reçoit dans la charmante maison de sa future femme, Ginny Weasley. Mais il n’a toujours pas oublié Hermione Granger, puisqu’il l’a apparemment conviée à leur mariage. ». Vous pouvez me dire quel est le rapport, je crois vous avoir dit de ne pas vous mêler de la vie privée de Harry.

Après une demi-heure de correction, qui a diminué de moitié l’article, Rita était visiblement très déçue de ne pas avoir pu lancer de polémique sur Harry. Parmi ce qui avait été enlevé, il y avait bien sûr le passage de l’amour entre Harry et Ginny, ce qui s’était produit chez les Dursley avec en plus le fait que Harry avait des hallucinations et qu’il provient d’une famille de fous dangereux, elle parlait aussi de la cuisine de Mrs Weasley qui n’était pas rangée et des parents de Harry dont la mort avait « profondément troublé cet adolescent » …

-    Voilà, cela suffit ! dit Scrimgeour après que Rita Sketter eût recopié ce qu’elle devait écrire, et ce n’est pas la peine d’en rajouter !

-    Non, bien sûr ! dit-elle, masquant très mal sa colère.

-    Et pas la peine non plus de raconter à tout le monde ce que vous avez vu chez son oncle et sa tante, je surveillerai !

-    Oui, oui ! dit-elle. Ron, Hermione et Harry la raccompagnèrent au portail et avant de la laisser partir, Ron lui murmura.

-    Attention, on pourrait malencontreusement révéler que vous êtes un animagus non déclaré si vous ne faites pas attention à ce que vous écrivez.

-    Et ouais ! dirent simultanément Harry et Hermione.

 

Mrs Weasley fit asseoir tout le monde à table pour discuter, on riait chaleureusement. Harry avait oublié la lettre de Dumbledore et Ron et Hermione aussi car sinon, ils lui auraient déjà demandé ce qu’il avait voulu leur dire de si important.

-    Harry, tu as vu les nouveaux balais. Ils ont sorti le Nimbus 2006 et l’Eclair de Feu II. Ils disent que le Nimbus est plus rapide mais qu’il est moins fiable. L’Eclair de Feu est celui qui se contrôle le mieux. Il y a même des options pour rejeter les sortilèges. Le Ministère en a commandé une dizaine pour la nouvelle Brigade d’Intervention Eclair ! Regarde ! Il lui tendit un prospectus d’un magasin de balais du Chemin de Traverse.

-    Waouh ! l’Eclair de Feu est superbe !

-    On ira voir le magasin quand on ira sur le Chemin de Traverse. Maman a dit qu’on devrait y aller dans la semaine.

-    Il doit pas y avoir beaucoup de monde en ce moment, non ?

-    Si, le Ministère a beaucoup renforcé la sécurité et les gens ont l’air assez rassurés. Depuis qu’on est rentrés de Poudlard, le Ministère est très occupé. Papa ne rentre presque pas le soir. C’est pour ça qu’ils vont mettre une Porte à Transplaner ici, comme ça il pourra travailler ici et être en liaison en permanence avec le Ministère. C’est l’un des endroits les plus sécurisés au monde, ici. Il y a toujours des Aurors qui patrouillent et ils ont mis des Sortilèges Anti-Transplanage comme à Poudlard. On ne peut transplaner que devant la petite cabane du jardin là-bas, tu sais, dit-il en la montrant avec sa main.

-    Ton père doit gagner plus maintenant, non ?

-    Ouais, son salaire a presque triplé, tu te rends compte. Il a même pu réserver des places pour la Coupe du Monde de Quidditch au Canada l’été prochain ! il t’a réservé une place à toi aussi.

-    Oh, c’est génial ! s’écria Harry.

-    T’as vu!

-    C’est quand le mariage de Bill et Fleur et de Lupin et Tonks ? demanda Harry.

-    C’est le 22, quand on sera à Poudlard, tout est déjà prêt.

Harry se demandait comment se passait un mariage chez des sorciers. Il connaissait les mariages de moldus, et cela même s’il n’en avait jamais vu puisque les Dursley le laissaient chez Mrs Figg à chaque fois qu’il y en avait un. En fait, il en avait vu plusieurs fois à la télé dans des films. C’est pourquoi il posa la question à Ron.

-    Comment ça va se passer ? demanda-t-il.

-    Oh, il n’y a rien de spécial, c’est surtout une grosse fête, avec un repas… C’est quelqu’un du Ministère qui fait le mariage, en fait ça sera le Ministre lui-même. Il va faire un sortilège pour lier les deux baguettes entre elles et puis, euh, voilà.

-    D’accord, ça va être bien.

-    Au fait, Harry, qu’est-ce que tu crois que l’on va faire à Poudlard cette semaine ? Ca sera à propos de l’Ordre du Phénix, tu crois ?

-    Harry !!! s’exclama Hermione. Et tout le monde arrêta ses conversations.

-    Qu’y a-t-il, Hermione, demanda Mrs Weasley.

-    Non rien… répondit-elle. Harry ! tu devais nous dire quelque chose de très important, murmura-t-elle.

-    Ah oui ! j’ai oublié ! répondit-il à voix basse. Venez avec moi, c’est top secret. Ils se levèrent tous les trois. Ginny resta avec Fred et George.

-    Où allez-vous ? demanda Mrs Weasley.

-    On revient, maman, cria Ron joyeusement.

Ils montèrent rapidement l’escalier et entrèrent dans la chambre où Harry dormait et où il y avait toutes ses affaires. Il sortit la lettre de Dumbledore. Hermione tremblait à l’idée d’avoir de la lecture lorsqu’elle vit la lettre. Ron attendait en remuant que Harry annonce quelque chose d’important.

-    Bon, je vais commencer avec le commencement, c’est-à-dire le plus important. Voilà, Maugrey est venu ce matin me donner cette lettre que McGonagall a trouvé dans le bureau de Dumbledore et qui m’était destinée. Voilà, tenez.

Hermione était abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. Elle tremblait encore plus fort et avait tellement de mal à tenir la lettre que Ron dut la tenir lui-même. Elle commença par examiner l’écriture et dut constater que c’était bien Dumbledore : une écriture fine et penchée. Tous les deux commencèrent à lire la lettre. Après quelques minutes de lecture, Hermione resta bouche bée quelques instants. Elle voulait poser des questions sur tout ce qu’elle venait de lire mais elle ne savait visiblement pas par où commencer. Alors Harry lui fit signe de poursuivre la lecture.

Il dut la forcer plusieurs fois à continuer de lire jusqu’à ce qu’elle finisse de lire. Ron, lui, avait lu la lettre entière d’un coup et comme Harry la première fois, il semblait avoir du mal à croire ce qu’il venait de lire. Harry leur fit lire la lettre plusieurs fois pour qu’ils comprennent que tout est cohérent avant de les laisser parler.

Ron et Hermione, après avoir bien tout compris en ayant lu la lettre au moins cinq fois de suite réfléchirent séparément avant de commencer à parler. Hermione semblait incapable de prononcer le moindre mot.

Ron commença à parler le premier :

-    Rogue ! ce n’est pas possible ! Dumbledore a dû se tromper.

-    Je ne crois pas, tout ce qu’il dit est parfaitement logique. Cela concorde avec ce qu’il s’est passé le soir de sa mort.

-    Oui, c’est vrai, mais quand même !

-    Harry ! oh ! c’est incroyable. Hermione était maintenant en larmes. Tu t’imagines tout ce que tu vas devoir faire tout seul. Et comment être sûr que tout cela est vrai ? dit-elle en pleurant doucement.

-    Je fais confiance à Dumbledore ! Si il dit tout cela, c’est que c’est vrai.

-    Oui, mais je veux dire si la lettre est fausse, c’est dangereux, tu sais !

-    Elle ne peut pas être fausse. C’est impossible. C’est Maugrey qui me l’a donnée. Et c’est McGonagall qui lui a donnée parce qu’elle l’a trouvée dans le bureau de Dumbledore et qu’elle n’a pas pu l’ouvrir car elle m’était adressée. Je ne vois pas comment elle aurait pu être fausse, personne d’autre que Dumbledore n’a pu entrer dans son bureau.

-    Oui mais quand même Harry, tu te rends compte ! tu devrais au moins prévenir l’Ordre du Phénix ! tu ne peux pas faire tout cela tout seul !

-    Non ! répondit Harry fermement. Dumbledore voulait que seul toi, Ron et moi sachions cela.

-    Oui mais même Dumbledore est inconscient parfois ! Harry, s’il te plaît, soit raisonnable.

-    Hermione, arrête, s’il te plaît ! dit Ron à la place de Harry.

-    Je ferais confiance à Dumbledore quoi qu’il arrive, dit Harry.

-    Harry, est-ce que Rogue et le frère de Dumbledore ont pris contact avec toi ? demanda Ron.

-    Non, pas encore, je n’ai reçu la lettre que ce matin.

-    Ah oui, c’est vrai. Harry, je suivrai toujours ce que dit Dumbledore, même si c’est dangereux !

-    Non, Ron, Dumbledore voulait juste que tu saches cela. Il ne veut pas que tu te mettes en danger !

-    Harry, nous t’aiderons, même si c’est dangereux, dit Hermione, toujours en larmes.

-    Est-ce que vous avez deviné quelque chose à propos du plan de Dumbledore ? demanda Harry. J’y ai un peu réfléchi mais je n’ai pas compris en quoi sa mort pouvait nous être utile. Bien sûr, je lui fais confiance et je suis certain qu’il ne sera pas mort pour rien.

-    Oui, Harry tu as raison, il ne sera pas mort pour rien, dit Ron avec conviction.

-    Non, je ne vois vraiment pas en quoi ça va nous être utile mais nous en apprendrons plus certainement très bientôt dit Hermione.

-    Harry, le Horcruxe, as-tu compris, le R.A.B. ? demanda Ron.

-    Non, je ne sais pas, mais nous allons chercher.

-    On a déjà un peu cherché depuis que l’on est rentrés, dans des journaux. Mais ce n’est pas facile, on n’a rien trouvé, compléta Hermione.

-    Bien, d’accord.

-    Donc tu vas retourner à Poudlard, cette année ? demanda Hermione.

-    Oui, mais je ferai un peu comme Dumbledore, je partirais de temps en temps, répondit Harry.

-    Il faudra faire attention de ne pas te faire remarquer, j’espère que McGonagall ne sera pas trop sévère.

-    J’espère aussi. En tout cas, du côté du Ministère, ça va mieux, il suffisait d’une petite interview et ça va mieux.

-    Tu as eu raison. Le Ministère est vraiment efficace en ce moment, non ?

-    Oui, c’est vrai. Scrimgeour est un bon Ministre. Il nous a même invités au Ministère dans la semaine pour visiter les nouveaux Départements, c’est bien, non ?

-    Oui c’est bien, j’ai hâte de voir où travaille Papa.

-    Au fait, Ron, tu m’as parlé tout à l’heure d’une Brigade Eclair, c’est quoi ? demanda Harry.

-    C’est un peu comme des Aurors mais ils sont faits pour surprendre les Mangemorts par les airs. Leurs Eclairs de Feu vont pouvoir transplaner en même temps qu’eux et ils vont créer une protection contre tous les sortilèges, même les Avada Kedavra ! Ils sont en train de les tester actuellement.

-    C’est génial ! mais Scrimgeour ne m’en avait pas parlé. Il m’a raconté tout à l’heure tout ce que le Ministère a fait pendant la semaine et ça à l’air vraiment bien.

-    Harry, comment va-t-on réussir à cacher ce que l’on fait à l’Ordre du Phénix. Ils vont vouloir savoir où tu vas, dit Hermione.

-    C’est ça le problème, mais pour se cacher on commence à avoir l’habitude, même si la cape d’invisibilité est un peu petite pour nous maintenant, répondit Harry.

-    Cette Salle du Phénix a l’air géniale, dit Ron.

-    Ouais, on va certainement la visiter pendant la semaine. Au fait, vous savez qui c’est qui vient à Poudlard ?

-    Normalement, il y aura tout l’Ordre du Phénix. On va se réunir pour s’organiser à nouveau. Normalement, tu en seras le chef même si Maman n’était pas très contente quand McGonagall lui a appris. Enfin, puisque Dumbledore le veut, elle devra accepter.

-    Oui mais quand même, tu es encore jeune ! Ta mère n’as pas tort, Ron, dit Hermione gravement.

-    Arrête Hermione, je ne vois pas qui d’autre que Harry pourrait en devenir le chef puisque nous sommes les seuls à savoir que Rogue est encore de notre côté, dit Ron.

-    Oui, tu as peut-être raison, dit Hermione.

-    Dumbledore veut que nous reprenions l’AD, c’est une bonne idée. En plus, Scrimgeour m’a dit que le Ministère aidera les Clubs à Poudlard, dit Harry.

-    Oui, c’est très bien, admit Hermione.

-    Ce serait génial si Lupin et Maugrey venaient enseigner à Poudlard. Je suppose que McGonagall va accepter. Il n’y aura plus beaucoup de gens qui voudront venir à Poudlard, même avec les nouvelles protections.

-    Oui, c’est dommage, c’est ce que Dumbledore aurait voulu, dit tristement Hermione.

-    Mais les gens vont se rendre compte que Poudlard sera l’un des lieux les plus sûrs du monde, non ? demanda Ron.

-    Ouais, sûrement, répondit Harry.

-    En attendant nous irons au Chemin de Traverse avec tout le monde dans la semaine. Tu en profiteras pour passer chez Octave Melodge. J’ai hâte de visiter sa boutique, dit Hermione.

-    Tu as vu ce qu’a dit Dumbledore sur Grindelwald. Si il a réussi à le vaincre alors tu y arriveras aussi, hein Harry, j’en suis sûr ! dit Ron.

-    Ouais, merci. Harry était content de la confiance que lui apportaient ses amis.

Ils discutèrent encore de la lettre pendant un bon moment. Ce fut Mrs Weasley qui vint les chercher pour le repas du soir. Tous avaient passé l’après-midi à discuter, certainement de choses sérieuses puisque lorsqu’ils redescendirent, il y avait des parchemins déroulés sur la table. Scrimgeour demanda à Harry de s’asseoir près de lui. Tous étaient heureux à part Ginny qui avait du mal à rire. Harry s’en voulait un peu mais lorsqu’il repensait à sa sécurité il pensait qu’il avait eu raison d’arrêter de sortir avec elle.

La mort de Dumbledore était encore dans les esprits mais plutôt que de s’enfermer dans la tristesse, tous avaient la volonté de se venger. C’est pour cela qu’ils arrivaient à rire entre eux. Cela fit du bien à Harry qui n’avait pas ri de toute la semaine.

Ils étaient tous d’autant plus heureux que le travail que fournissait le Ministère était efficace. Il n’y avait pas eu d’attaques de Mangemorts à part celle de la prison d’Azkaban. Pourtant, les Mangemorts auraient pu profiter de la mort de Dumbledore pour semer le trouble. Mais ils ne l’avaient pas fait car ils avaient certainement peur des nouvelles mesures prises par le Ministère.

-    Harry, nous étions en train de discuter des Portes à Transplaner, dit Scrimgeour sérieusement.

-    Ah !

-    Et donc, elles sont prêtes, on vient de me le dire. Il y en a déjà sept de prêtes à installer. La première sera installée à Poudlard comme tu le sais. Il y en aura une autre entre le Chemin de Traverse et le Ministère, entre l’Hôpital Ste Mangouste et le Ministère, entre Pré-au-Lard et le Ministère. Enfin, il y en aura aussi une demain entre le Ministère – plus précisément le bureau de Kingsley Schackelbot – et ici. Les autres seront dans le hall d’entrée du Ministère. Celle d’ici sera installée demain, ce sera la première pour faire des tests en privé. Et nous voulions savoir où tu pensais mettre les deux autres.

-    Euh ? je ne sais pas.

-    Ah et j’ai oublié de te dire, les Mangemorts ne peuvent pas y passer car il y a un sortilège qui repousse la Marque des Ténèbres. Même avec un déguisement un Mangemort ne pourra pas passer. Ils essayent au Département des Sécurités Magiques d’appliquer ce sortilège à d’autres objets.

-    Ah, c’est vraiment bien, mais il faut espérer que les Mangemorts ne trouveront pas le moyen de passer. Je pensais sinon que l’on pourrait mettre ces Portes dans des endroits où il y a beaucoup de sorciers réunis, non ?

-    Oui, c’est ce que nous faisons pour le moment, mais après il y a beaucoup d’endroits et de villages notamment où il y a des sorciers réunis. Nous avions pensé en mettre une deuxième au Chemin de Traverse : près de Gringotts et de l’Allée des Embrumes. Il y a beaucoup de mouvement en ce moment là-bas, mais les Mangemorts ont peur d’agir à cause des patrouilles d’Aurors. Sinon, il y a la Coupe du Monde de Quidditch l’été prochain au Canada et nous avions pensé la mettre là-bas pour qu’il soit plus facile de voyager, mais le problème c’est que de toutes façons au maximum trois personnes peuvent passer à la fois et que la Coupe du Monde, c’est dans longtemps encore, d’ici là on en fabriquera des plus grandes et on pourrait avoir besoin de celle-là avant.

-    Oui, je pense qu’il vaut mieux attendre pour la Coupe du Monde, dit Harry.

-    Sinon, j’ai proposé la bibliothèque qui va être ouverte à la fin de l’été à Londres. Ca fait déjà trois mois qu’elle est en construction. Nous n’avons pas pu la faire au Ministère car les agrandissements ne sont plus possibles maintenant. Nos sortilèges ne sont plus assez puissants, en fait. Nous avons récupéré des livres de partout dans le monde et nous les rassemblons dans cette bibliothèque. Nous ne lui avons pas encore trouvé de nom car nous étions très occupés à la construire. Il était très difficile de la construire sans toucher aux immeubles moldus. Elle se trouve en sous-sol comme le Ministère à environ trois kilomètres. Plusieurs fois il y a eu des effondrements et les moldus sont venus enquêter, ils ont cru à des séismes donc on a dû être très prudents. Normalement, elle aurait dû ouvrir il y a un mois. J’ai proposé de l’installer entre Poudlard et la bibliothèque pour que les élèves puissent directement s’en servir mais il y en a qui préfèrent la relier au Ministère, je voudrais ton avis.

-    Oui, mais il vaut mieux que tous les sorciers puissent y accéder, Rufus, dit Lupin.

-    Mais le problème est que les élèves de Poudlard devront passer par le Ministère et il vaut mieux éviter trop de mouvements d’élèves dans le Ministère, répondit Scrimgeour.

-    De toute façon, d’ici à son ouverture, d’autres Portes auront été fabriquées, non ? On pourra en mettre entre Poudlard et la bibliothèque et entre le Ministère et la bibliothèque.

-    Oui, c’est vrai, admit Scrimgeour.

-    En attendant, je crois que d’en mettre une deuxième au Chemin de Travers est une bonne idée, il faut que les Aurors puissent intervenir rapidement. Et pourquoi ne pas mettre des Sortilèges Anti-Transplanage partout au Chemin de Traverse et ne laisser que les Portes à Transplaner pour y accéder, comme ça les Mangemorts ne pourraient pas du tout y aller ?

-    Nous y avons pensé, déjà, mais les Sortilèges Anti-Transplanage sont très complexes et peu de gens peuvent les accomplir de nos jours. Généralement, ils ne fonctionnent que pour des petits endroits. Ca fait des mois que l’on a travaillé à sécuriser cette maison, on doit faire cela par petites parties et encore, il reste souvent des passages et il faut les combler ce qui est très long. Le Ministère emploie deux sorciers qui sont chargés de placer des Sortilèges Anti-Transplanage, mais nous en cherchons d’autres qui sont capables de les accomplir. Sinon, le meilleur moyen de sécuriser des lieux magiques est de placer beaucoup d’Aurors. C’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment.

-    Ron m’a parlé d’une Brigade d’Intervention Eclair, ils servent plus que les Aurors, non ? demanda Harry.

-    Non, pas forcément, les Aurors sont plus chargés de la surveillance dorénavant. Ils appellent les renforts en cas d’attaque mais peuvent intervenir dès le début des attaques. Après, toutes les Brigades d’Intervention arrivent. La Brigade Eclair est faite pour surprendre les Mangemorts par les airs. Leurs balais peuvent transplaner avec eux et ils repoussent les Sortilèges, c’est très utile pour interpeller les Mangemorts. Les balais sont en train d’être équipés pour être rendus invisibles ainsi que les gens qui sont dessus. Bien sûr, tout cela est top secret. Personne ne saura l’existence de cette Brigade, sinon, ça ne surprendrait plus. Le Département des Mystères a moins de travail maintenant qu’il y a le nouveau Département des Sécurités Magiques, dont Arthur est le Chef. Mais nous ne sommes pas très bien organisés. Il faudrait beaucoup plus de monde pour travailler. Certaines personnes sont obligées de travailler dans deux Départements à la fois, tu vois le problème. Par exemple Arthur est provisoirement Chef du Département des Transports Magiques jusqu’à ce que nous trouvions quelqu’un d’apte à prendre le poste. Nous espérons qu’à la rentrée, trois mille personnes travaillent au Ministère contre deux mille actuellement.

-    Mais il faut quand même que ceux qui y travaillent soient qualifiés pour leur travail, on ne peut pas donner le métier d’Auror à n’importe qui ! dit Harry.

-    Bien sûr mais nous organisons de formations. Nous voulions vous demander aussi, tu sais, la Fontaine de la Fraternité Magique a été détruite l’année dernière et nous voulons la reconstruire, mais nous ne voulons pas la refaire de la même manière.

-    Evidemment, coupa Hermione, c’était scandaleux de voir l’elfe, le gobelin et le Centaure regarder de cette manière le sorcier. Ils devraient être tous à égalité. Ce n’est pas normal que parmi les nouvelles mesures prises, il n’y en ait aucune qui concernent les elfes !

-    Ah, euh, bien sûr, dit Scrimgeour mais nous avons fait passer la sécurité d’abord.

-    Oui mais les elfes ! c’est important !

-    D’accord Hermione, mais chaque chose en son temps ! dit Harry.

-    Oui, et ce n’est pas le moment de commencer avec tes histoires de sale, continua Ron.

-    S.A.L.E. ! corrigea Hermione l’air scandalisé.

-    Oui, oui, c’est pareil que sale.

-    Bien, je crois quand même que Hermione a raison. Le moment venu, il sera temps de prendre des mesures en faveur des elfes et de toutes les créatures magiques opprimées par les sorciers, dit Lupin. Hermione avait l’air très contente que Lupin la soutienne.

-    Oui, il est peut-être temps de créer un Département de l’Egalité entre Sorciers et Créatures Magiques, dit Scrimgeour, nous y réfléchirons.

-    C’est une excellente idée, s’enthousiasma Hermione.

Mrs Weasley commença à apporter les plats à table. Tout le monde mangea en discutant joyeusement.

 

Le lendemain, Harry se réveilla tard pour la première fois depuis qu’il était rentré de l’école. Il n’avait presque pas fait de cauchemars comme les nuits précédentes. Revoir ses amis lui avait fait beaucoup de bien. Mrs Weasley lui apporta le petit déjeuner au lit ainsi qu’à Ron. Hermione était déjà levée et aidait Mrs Weasley à préparer le déjeuner.

Peu avant le déjeuner, un hibou livra la Gazette du sorcier et ce fut Harry qui le paya et vit en premier la une. Il y avait sa photo en compagnie de Scrimgeour, photo que Rita Sketter avait prise la veille dans le jardin.

 

LE MINISTERE SOUTENU PAR HARRY POTTER

 

Harry Potter a accepté de répondre aux questions d’une de nos journalistes, il s’est exprimé sur les actions récentes du Ministère. Nous l’avons retrouvé en compagnie de ses amis et de Rufus Scrimgeour.

 

La Gazette du Sorcier :

Pourquoi avez-vous accepté cette interview, vous sembliez pourtant assez distant depuis quelques temps ?

 

Harry Potter :

Ce sont les mesures prises par le Ministère qui m’ont poussé à lui témoigner ma confiance.

 

GS :

Quelles sont par exemple les mesures que vous avez préféré ?

 

HP :

En fait, je pense qu’elles forment un ensemble, elles sont très bien étudiées pour assurer le mieux possible la sécurité de la Communauté Magique. Chacune est importante mais les Portes à Transplaner me plaisent particulièrement.

 

GS :

Vous soutenez les actions du Ministère ?

 

HP :

Bien sûr. Le Ministère s’efforce de faire tout son possible pour assurer la sécurité et en ne provoquant pas la panique. Il n’y a rien de caché et je crois que nous pouvons le féliciter. Par rapport à l’ancien Ministre, Mr Scrimgeour est vraiment efficace et a su rester capable d’affronter la situation.

 

GS :

N’avez-vous pas perdu l’espoir de vaincre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom depuis le tragique décès d’Albus Dumbledore ?

 

HP :

Non, je ne perdrai jamais espoir. Albus Dumbledore a tracé le chemin de la lutte contre l’injustice et nous suivrons ses traces. Il reste dans notre mémoire à jamais et personne ne peut reculer désormais dans la lutte contre Voldemort, ne serait-ce que pour honorer le travail qu’il a commencé, son souhait que les sorciers soient unis contre l’injustice.

 

GS :

Pensez-vous que le Ministère ait beaucoup respecté cette volonté dans le passé ?

 

HP :

Non bien sûr, mais j’espère que l’actuel Ministre saura défendre cette volonté. Pour ma part, je me battrai pour cela.

 

GS :

Vous semblez suivre Albus Dumbledore dans tout ce qu’il dit. N’aurait-il pas fait de vous une copie de lui ?

 

HP :

C’est ridicule, je suis ce que dit Albus Dumbledore parce que ce qu’il dit est juste et respectueux de tous. Il ne m’a pas forcé à être comme je suis, mais je suis d’accord avec lui pour tout. Il a su rester sage toute sa vie  et j’en ferai mon modèle, je défendrai ses valeurs jusqu’au bout.

 

GS :

Un conseil à donner aux sorciers ?

 

HP :

Je dirais seulement qu’il suffit de rester unis entre nous, de ne pas rejeter les autres à cause de leurs différences, c’est sur quoi se fonde la haine que porte Voldemort envers les non-sorciers et que c’est inacceptable. Nous serons tous en sécurité tant que nous suivrons les consignes mises en place par le Ministère mais le seul moyen d’assurer la sécurité durablement est encore de rester unis.

 

Par ailleurs, Rufus Scrimgeour a remercié Harry Potter pour son soutien et a confirmé que  « l’union de tous est nécessaire pour la paix ».

 

Rita Sketter

 

Harry était content que l’article n’ait pas été modifié. Il avait réussi à faire passer le message de Dumbledore à toute la Communauté Magique et en plus, il était suivi par le Ministère. Il pensait que Dumbledore aurait été fier de lui mais il n’était malheureusement plus là pour l’être.

Lorsque Hermione finit de lire l’article, elle était en pleurs.

-    Oh Harry, c’est merveilleux. Tout le monde va t’écouter et nous vaincrons Voldemort.

-    Bravo Harry ! cria Ron, tu vas finir par devenir Ministre. Au moins, tout le monde sera d’accord avec toi.

-    Merci, mais ça ne me plairait pas trop. Hermione, il y a quelque chose d’autre d’intéressant ou pas ?

-    Oui tiens, regarde !

Elle lui montra un article qui était sur la deuxième page :

 

NE CRAIGNONS PLUS VOLDEMORT : APPELONS-LE PAR SON NOM !

 

Rufus Scrimgeour a annoncé hier qu’il est préférable d’appeler Voldemort par son nom. Il pense ainsi casser cette image de lui qu’il a voulu se donner en jouant sur la crainte des gens. Désormais, finis les « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom » , les « Vous-Savez-Qui » ou encore les « Tu-Sais-Qui ». Au ministère, tout le monde a obligation de prononcer son nom.

Rufus Scrimgeour précise que cette initiative est le fruit de la collaboration avec Harry Potter qui a toujours appelé Voldemort par son nom. Mr Scrimgeour a même proposé de l’appeler « Voldy » pour se moquer un peu. Espérons que Voldy ne le prendra pas mal, nous plaisantons !

 

-    Il est fou, il va se faire assassiner ! s’écria Hermione.

-    Je ne pensais quand même pas qu’il irait jusqu’à l’appeler Voldy, dit Harry. Finalement, je trouve ça pas mal, Voldy.

-    Arrête, Harry, ce n’est pas drôle, dit gravement Hermione. Il est normal de l’appeler par son nom mais de l’appeler Voldy, il faut être fou. Il va s’énerver et il va y avoir des morts !

-    Arrête ! Hermione, dit Harry. Qu’est-ce que tu veux qu’il fasse. J’aimerais bien voir sa tête quand il lira l’article. Aha ! je n’aurais jamais imaginé que Scrimgeour propose ça !

-    Au fait, tu ne nous avait pas dit que tu en avais discuté, dit Hermione.

-    Oh, je lui ai dit ça rapidement hier, quand on était chez les Dursley.

-    C’est une bonne idée, Dumbledore aurait été très content de cela, dit Hermione.

-    Ce qui est sûr, c’est que Fudge n’aurait pas fait un truc pareil. Finalement, il est très bien, ce Scrimgeour.


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